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02.06.04 - Pakistan : Le respect de la liberté religieuse.

Le Forum des dirigeants religieux pakistanais demande le respect des droits de l'homme, la liberté religieuse et la tolérance pour construire un Pakistan meilleur.

L'abolition des lois discriminatoires, le respect des droits des minorités, la défense des droits de l'homme et des libertés personnelles, et surtout de la liberté de conscience et de religion, dignité égale pour les femmes, augmentation de la participation démocratique des citoyens : telles sont les voies à parcourir pour construire le bien-être et l'harmonie dans la nation, ont déclaré les dirigeants religieux pakistanais dans un document intitulé " Une vision pour un Pakistan meilleur ".

Lors d'un récent Forum qui a réuni les dirigeants religieux à Lahore, on y a vu la participation de chrétiens, de musulmans, d'ahmadis, de bahaïs ; il y avait aussi Mgr Lawrence Saldanha, archevêque de Lahore et président de la Conférence Episcopale du Pakistan.

Un des premiers points sur lesquels s'est arrêtée l'Assemblée a été la demande d'abolition de la loi sur le blasphème. La commission "Justice et Paix" de la Conférence Episcopale du Pakistan a fait savoir que, depuis 1987, 148 musulmans, 208 ahmadis, 75 chrétiens et 8 hindous avaient été accusés injustement de blasphème. L'article 295/c du Code de Procédure Pénale du Pakistan connu comme " loi sur le blasphème " condamne "tous ceux qui, par des paroles ou des écrits, des gestes ou des représentations visibles, par des insinuations directes ou indirectes, insultent le nom sacré du Prophète".

La peine prévue peut arriver à la prison à vie. L'Eglise du Pakistan et d'autres minorités religieuses ont dénoncé l'usage anormal de la loi, dont on se sert pour régler des questions personnelles. Les dirigeants demandent aussi une protection plus grande pour les minorités religieuses, et invitent le gouvernement à améliorer la sécurité, en poursuivant avec plus de sévérité et d'insistance les criminels, et en créant une Commission Indépendante Permanente pour protéger les minorités.

Un autre point essentiel, déclarent les dirigeants religieux, est de garantir les droits des femmes et d'assurer des programmes scolaires qui respectent la laïcité de l'Etat, multiculturel et multireligieux : l'étude d'une religion ne peut être imposée, disent les dirigeants, mais seulement être proposée comme option. (source : fides)

Pour plus d'informations : Agence Fides

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