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02.06.04 - Les relations Eglise catholique-Eglise orthodoxe russe.

Le 25 mai, en recevant une délégation de la Chambre des Députés italienne, au monastère Saint Daniel de Moscou, siège du patriarcat orthodoxe russe, le patriarche Alexis II a évoqué les relations actuelles qui sont les siennes avec l'Eglise catholique.

II a évoqué comme positive la mise en place d'une commission mixte avec l'Eglise catholique, mais aussi les relations culturelles entre l'Italie et la Russie. Il a rappelé les difficultés que représente le prosélytisme catholique sur le territoire canonique de l'Eglise orthodoxe russe.

«Il existe beaucoup de choses qui unissent la Russie et l’Italie. Les architectes italiens ont contribué de manière significative à l’édification des monuments historiques de la Russie. La principale cathédrale de la Russie, celle de la Dormition du Kremlin, a été construite par l’architecte italien Aristote Fiorovanti. De plus en plus de pèlerins russes se rendent en Italie. Dans la ville de Bari reposent les reliques de saint Nicolas qui est particulièrement vénéré en Russie. Le 22 mai, jour de la commémoration du saint, un groupe très important de pèlerins russes s’est rendu à Bari et a prié devant les reliques».

M. Casini, chef de la délégation italienne et président de la Chambre des députés, a d’ailleurs souligné qu’il était également lié à la ville de Bari. Il avait été élu au Parlement de la région de Bari, tandis que l’évêque de la ville est son directeur spirituel.
En répondant aux questions des journalistes à la fin de la rencontre, le patriarche Alexis a souligné que les cultures italienne et russe ont beaucoup de choses à partager et peuvent s’enrichir mutuellement.

Le patriarche a ensuite fait remarquer que de nombreux russes habitent de nos jours en Italie et a poursuivi: «Nous sommes reconnaissants aux autorités italiennes d’avoir contribué à ce que les ressortissants de la Russie puissent ouvrir en Italie des paroisses. Nous avons établies des relations chaleureuses avec des paroisses, des monastères et des diocèses de l’Église catholique d’Italie. Je me souviens de mes visites dans votre pays, en particulier au Nord, où les envoyés de l’Église russe étaient toujours accueillis très chaleureusement et cordialement».

En même temps, le patriarche a fait remarquer que les relations entre l’Église catholique et l’Église orthodoxe russe ne peuvent être appelées radieuses: «Nos relations sont rendues difficiles par l’activité prosélyte des Catholiques, surtout des ordres religieux, en Russie. Lors de notre dernière rencontre avec le Cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens, nous avons décidé de créer un groupe de travail bilatéral chargé d’examiner les problèmes qui surgissent entre l’Église catholique et l’Église orthodoxe."

" Au début du mois de mai le groupe s’est réuni pour la première fois; lors de cette réunion, pour la première fois le côté catholique a officiellement reconnu la réalité du prosélytisme catholique sur le territoire canonique du Patriarcat de Moscou». (source : pom)

Pour plus d'informations :
Europaica N° 42

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