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02.06.04 - L'Eglise anglicane évite une crise.

L'Eglise anglicane du Canada a évité de créer une scission avec la Communion anglicane en votant contre une motion qui aurait autorisé les évêques à décider individuellement de bénir des unions homosexuelles.

Lundi, le synode paraissait avoir envoyé un signal progressiste en désignant comme nouveau primat pour le Canada Mgr Andrew Hutchinson, un Montréalais aux idées avancées. "Quand deux personnes sont attirées l'une vers l'autre et s'engagent pour la vie, les bénir ne devrait pas représenter un problème", avait-il dit après son élection.

Une première motion envisageait de laisser à chaque évêque anglican canadien la latitude d'autoriser ou non dans son diocèse la bénédiction d'union de personnes de même sexe. La motion parle de simple bénédiction, et non du sacrement du mariage, que l'Eglise anglicane ne considère possible qu'entre un homme et une femme. Cependant, durant les délibérations mercredi, a été présentée une nouvelle motion demandant le retrait de cette proposition. La première motion a été rejeté d'une courte majorité.

Le Synode a en revanche voté pour un amendement qui laisse à une commission théologique le soin d'examiner plus attentivement la question, afin qu'elle soit à nouveau débattue par le Synode au printemps 2006. Si les diocèses avaient été autorisés à bénir des couples homosexuels chrétiens, l'Eglise anglicane toute entière, qui compte quelque 70 millions de fidèles dans le monde, risquait une nouvelle fois d'être profondément divisée, comme elle l'avait été l'an dernier avec la consécration d'un évêque homosexuel déclaré aux Etats-Unis.
En juillet 2003, une polémique similaire avait déjà divisé l'Eglise anglicane du Royaume-Uni, après l'annonce de la nomination d'un prêtre homosexuel, Jeffrey John, à la tête du diocèse de Reading. (source : ca)

Pour plus d'informations : Communion Anglicane

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