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09.06.04 - L'unité progresse humblement.

Le cardinal Ignace Moussa I Daoud a qualifié de "positif" le dialogue entre catholiques et orthodoxes en Bulgarie, sur les ondes de Radio Vatican, le mardi 8 juin, même s'il le qualifie de difficile.

Ses voyages en Bulgarie et en Turquie en tant que préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales début mai, comme la rencontre entre le cardinal Roger Etchegaray et le patriarche Ilya II de Géorgie fin mai, ainsi que la venue au Vatican d'une délégation du patriarcat orthodoxe de Serbie du 7 au 12 juin, reflètent la volonté du Saint-Siège de poursuivre son dialogue sur le terrain avec les Eglises orthodoxes, malgré les difficultés rencontrées.

"Le patriarche Maxime m'a accueilli très cordialement avec trois métropolites, et a eu des paroles d'estime à l'égard du pape", a déclaré le cardinal Ignace Moussa I Daoud, interrogé sur sa rencontre avec le patriarche orthodoxe bulgare. "Nous avons exprimé le souhait d'un progrès dans la route vers l'unité, a-t-il souligné, préparée par une collaboration toujours plus profitable dans notre service commun à la société bulgare, et particulièrement aux jeunes".

Pour le préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, son voyage en Bulgarie du 21 au 25 mai 2004 a été marqué par "des signaux positifs", au niveau du dialogue entre catholiques et orthodoxes.
L'Eglise catholique, qui représente environ 1% de la population bulgare, a cependant connu des difficultés ces dernières années, notamment sur le plan administratif.Le dialogue du Saint-Siège avec l'Eglise orthodoxe bulgare a été renforcé le 24 mai 2002, à l'occasion de la première rencontre de Jean Paul II avec le patriarche Maxime, à Sofia.

Interrogé sur la situation du dialogue interreligieux et œcuménique en Turquie, pays où s'est également rendu le cardinal Daoud début mai 2004, celui-ci a répondu que "si le dialogue entre les religions monothéistes avançait à petits pas, il était cependant empreint d'un respect prometteur". "Un exemple a été le congrès de Mardin, le 13 mai 2004, dédié au thème de la paix, où étaient présents le patriarche œcuménique Bartolomé I, le patriarche siro-orthodoxe Zakka, des représentants de différentes communions chrétiennes, du judaïsme et de l'islam, avec les autorités turques", a-t-il poursuivi, qualifiant ce sommet de "semence de dialogue et de collaboration."

"Le pape est très apprécié des catholiques et jouit de l'estime sincère de tous les Turcs", a-t-il ajouté. Visite du patriarche Bartholomé Ier Le patriarche orthodoxe Bartholomé Ier, à la tête du patriarcat œcuménique de Constantinople, est attendu à Rome le 29 juin 2004, à l'occasion de la fête des saints Pierre et Paul.

Interrogé par I'Apic au sujet de ce rendez-vous, le cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens, a affirmé de son côté affirmé "l'invitation faite par Jean Paul II au patriarche Bartholomé" était "un signe positif" dans la volonté de poursuivre le dialogue, malgré les obstacles. Une rencontre qui permettra peut-être d'atténuer la froideur des derniers mois. Le patriarche Bartholomé Ier avait en effet envoyé une lettre très sévère à Jean Paul II, à l'automne 2003, lui demandant de ne pas élever au rang de patriarcat l'archevêché majeur des greco-catholiques d'Ukraine, sous peine de briser toute relation avec les orthodoxes.

Soulignant la multiplication des initiatives du Saint-Siège en vue de favoriser le dialogue entre les Eglises catholique et orthodoxe, le cardinal Roger Etchegaray a, par ailleurs, entrepris un voyage d'une semaine en Géorgie, du 20 au 27 mai 2004. Il a pu y rencontrer le patriarche Ilya II, ainsi que le nouveau président, Mikhaïl Saakachvili, à l'occasion d'un concert organisé par le nonce apostolique en l'honneur du jubilé du pape. Cette rencontre est, là aussi, considérée comme positive.

Autre signe de rapprochement, la venue au Vatican d'une délégation du patriarcat orthodoxe de Serbie du 7 au 12 juin 2004, à l'occasion de la signature d'un accord en faveur d'échanges universitaires entre la faculté théologique de Belgrade et l'université pontificale du Latran. (source : apic)

Pour plus d'informations : Agence APIC

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