12.06.04
- Fallait-il publier ainsi cette
"instruction" ?.
La formation est plus importante que la dénonciation dans la lutte contre
les abus liturgiques soutient le P. Rinaldo Falsini, liturgiste franciscain
et un des meilleurs connaisseurs du Concile, en commentant la récente
instruction "Redemptoris sacramentum".
Cette instruction romaine est consacrée aux abus liturgiques dans les
diverses célébrations de l'Eucharistie, après avoir
été ouverte par un rappel doctrinal qui veut être
la justification des orientations de cette "instruction" dont
les décisions sont laissées à l'appréciation
des évêques locaux dans la plupart des cas.
Le P. Falsini - dans l'article publié dans "Vita pastorale" ("Vie pastorale"),
le mensuel des Pauliniens - se demande carrément si la publication du
document, qui paraît amélioré dans son ton général par rapport l'ébauche
première, n'est pas superflue. Le document a de toute façon "gardé
intact son caractère strictement disciplinaire et juridique, normatif,
bien circonstancié et même méticuleux.
Un document - ajoute le religieux - contenant exclusivement les normes
liturgiques nous ramène instinctivement aux temps préconciliaires, quand
on présentait aux futurs prêtres la célébration de la messe comme un
ensemble de plus de 300 rubriques.
Il est peut-être capable de laisser "filtrer" l'orientation
biblique et théologique, mais pas du tout l'élan spirituel et pastoral
propre à chaque rite de la réforme liturgique et qui exige une adaptation
à chaque assemblée. Valait-il la peine - se demande le P. Falsini dans
ses conclusions - de publier une instruction aussi austère et même épuisante?
N'était-il pas préférable de rappeler avec force les abus les plus graves
et de proposer à tous les prêtres une réflexion guidée sur l'Introduction
générale du Missel ?
C'est la conviction et la formation qui permettent de lutter efficacement
contre les abus et non les restriction et la délation, conclut le religieux
franciscain. (source : vid)
Pour plus d'informations : Agence
VID
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