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16.06.04 - L'action missionnaire des "Pères Blancs" en Afrique.

Dialogue avec les cultures et les religions, avec l'islam surtout, construction de la paix, promotion des valeurs africaines : tels sont les objectifs des Pères Blancs, indiqués par le Chapitre Général qui s'est terminé le 16 juin.

Fondés en 1868 en Algérie par Mgr Charles Lavigerie, alors archevêque d'Alger, les "Missionnaires d'Afrique" sont plus connus sous le nom de " Pères Blancs, en raison l'habit qu'ils adoptèrent alors. Leur fondateur voulut qu'ils parlent la langue des gens du lieu, qu'ils mangent leur nourriture, et qu'ils s'habillent comme eux, à la manière arabe.

Au 1er janvier 2004, il y avait 1.769 Pères Blancs, de 37 nationalités, présents dans 316 communautés, petites pour la plupart, internationales et intercontinentales : en Afrique (24 pays), en Europe (11 pays), en Amérique (4 pays), Moyen-Orient (2 pays), et Asie (2 pays).

Le 26ème Chapitre général a examiné l'activité réalisée, formulé des orientations pour l'avenir, et a élu le nouveau Supérieur Général qui dirigera les Missionnaires d'Afrique pendant les six prochaines années (2004-1010) : le Père Gérard Chabanon, français, âgé de 56 ans, missionnaire en Tanzanie pendant 20 ans. Il a accepté de répondre aux questions de l'Agence Fides

Le 26ème Chapitre a fait un panorama sur l'activité missionnaire de l'Institut. Quels sont les aspects les plus marquants de votre travail d'évangélisation ?
Ce Chapitre se situe bien dans la dynamique du Chapitre précédent pour ce qui concerne nos orientations missionnaires. C'est à dire des engagements pour le dialogue inter-religieux et la construction de la paix, de la réconciliation, de la justice et du respect de la création en Afrique et dans le monde africain. Ces engagements nous continuerons à les vivre en communion étroite avec les Eglises locales qui nous accueillent par notre collaboration pastorale. De plus ce Chapitre a exprimé le désir que les fondements spirituels de ces engagements soient mieux explicités.

Quelles priorités se manifestent pour l'avenir ? Quels sont les " nouveaux fronts " de la Mission ?
Il est vrai que chaque jour de nouvelles "zones de fractures" apparaissent. Mais nous aimerions renforcer dans l'avenir, les communautés qui essaient de faire face aux grands défis du monde africain aujourd'hui: la rencontre des cultures et des religions, en particulier l'islam pour construire la paix, la pandémie du Sida, les problèmes des migrants en Europe et en Amérique du Nord mais aussi la promotion des valeurs africaines.

Quels sentiments ressentez-vous à assumer la charge de Supérieur Général ? Mes premières impressions comme Supérieur Général des Missionnaires d'Afrique c'est d'abord au travers des nombreux messages reçus de mes confrères, que nous formons une grande famille. Cette famille est très diverse, de plus en plus internationale mais unie par la mission qui nous rassemble. En même temps se fait sentir un besoin de décentralisation dans nos structures et notre mode de gouvernement. Je sens aussi le désir chez beaucoup d'avancer, de travailler d'une façon plus communautaire, en petites équipes. Et cela aura des conséquences dans la formation initiale comme dans le financement de notre apostolat. Voua avez eu une longue expérience missionnaire en Afrique.

En quoi est changé le travail missionnaire pour ce continent par rapport à 1868, date de fondation des Pères Blancs ?
Depuis 1868 l'Afrique a beaucoup changé. D'un point de vue ecclésial la grande évolution est à mettre au sujet de l'organisation des églises locales. Ce sont les évêques qui ont la responsabilité première de la mission dans leurs diocèses. Nous sommes maintenant en présence de structures souvent bien organisées, d'un clergé, de communautés religieuses, de laïcs qui ont pris leurs responsabilités. Nos engagements s'inscrivent plus dans l'actualisation de notre charisme missionnaire. Beaucoup d'évêques nous demandent de les aider à s'ouvrir à la mission universelle mais aussi d'être présents là où l'Eglise locale n'a pas les moyens de s'engager. C'est finalement en dialogue avec les Eglises locales que nous discernons les appels de l'Afrique aujourd'hui. (source : fides)

Pour plus d'informations : Agence Fides

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