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15.06.04 - Vietnam : Les relations s'améliorent avec l'Eglise.

La nomination d'un évêque dans le diocèse de Thanh Hoa au Vietnam pourrait être considérée comme l'un des indicateurs qui montrent que les relations entre le Vatican et le Vietnam sont en cours d'amélioration.

Le 12 juin 2004, Jean-Paul II a nommé le père Nguyen Chi Linh comme évêque du diocèse de Thanh Hoa au Vietnam. Professeur au grand séminaire de Nha Trang, il a étudié à l'Université catholique de Paris, où il a obtenu un doctorat en philosophie. Dans sa brève biographie publiée par le Saint-Siège, il est signalé qu'"en raison des événements politiques au Vietnam, il a dû - avant son ordination sacerdotale - revenir dans le village de sa famille et y travailler durement durant 14 ans".

Cette nomination épiscopale, comme toutes celles qui sont faites au Vietnam, a été validée préalablement par le gouvernement vietnamien. Les nominations d'évêques se font au compte-gouttes et lorsqu'elles sont possibles, le Vatican les considère toujours comme un signe positif et une avancée pour la communauté catholique locale.

Dans le même sens, Mgr Pietro Parolin, sous-secrétaire de la section pour les rapports avec les Etats, de la Secrétairerie d'Etat, a dressé un bilan positif de la visite qu'il a effectuée au Vietnam, du 27 avril au 3 mai 2004.

Le cardinal vietnamien récemment nommé, Mgr Jean Baptiste Pham Minh Mân, a publiquement proposé de régler la question de la liberté religieuse en fonction de ce qu'avait proposé Hô Chi Minh, fondateur et premier président de la République démocratique du Vietnam. Mgr Parolin à jugé que cette initiative "méritait un soutien". "On ne peut que souhaiter, a-t-il affirmé, un retour à l'esprit qui animait Hô Chi Minh, lequel, dans l'ordonnance 234 de 1955, ne posait pas de limites à l'Eglise, dans le cadre de la nomination des évêques, de l'accès aux séminaires, ou des activités des communautés religieuses".

Mgr Parolin a souligné, toujours dans "Trenta Giorni" qu'il avait plusieurs fois entendu citer, au cours de colloques, "une résolution du comité central du parti communiste dans laquelle les catholiques vietnamiens sont considérés comme 'des citoyens à part entière'" et que ses interlocuteurs vietnamiens ont manifesté la volonté de "laisser le passé en arrière et de regarder avec confiance l'avenir".

Au cours de sa mission officielle et en compagnie de l'ensemble de la délégation du Saint-Siège, Mgr Parolin a pu visiter deux diocèses fermés jusque-là, ceux de Xuân Loc et de Ban Mê Thuôt. Le fait de pouvoir se rendre dans ces diocèses a été pour lui, "une surprise". Le diocèse de Xuân Loc, dans le sud du Vietnam, est le plus grand diocèse du pays. Les catholiques y représentent environ 30% de la population. Le diocèse de Ban Mê Thuôt se trouve sur les hauts plateaux du Centre et une quarantaine de minorités ethniques y vivent, qu'on appelle "les montagnards".

Il donne ainsi l'exemple de certaines régions dans lesquelles le gouvernement a demandé l'aide de congrégations religieuses pour soigner les malades du sida, et le fait que des autorisations ont été données pour des entrées dans des instituts religieux. (source : apic/fides)

Pour plus d'informations : Trenta Giorni

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