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19.06.04 - Des valeurs à vivre avec intensité.

En recevant le 18 juin, les Lettres de créances de M.Jorge Dezcallar de Mazarredo, le nouvel Ambassadeur d'Espagne, le pape a dit sa satisfaction de la bonne qualité des relations diplomatiques entre son pays et le Saint-Siège.

Evoquant ses cinq visites en Espagne, Jean-Paul II a souligné celle de mai 2003, qui fut, a-t-il dit, "un signe très clair d'espérance pour l'Eglise comme pour la société espagnole de voir leurs grandes valeurs vécues avec intensité. Elles sont comme l'âme qui garantie la cohésion de toute action humaine et insufle créativité et élan face au découragement et à l'adversité, comme l'Espagne a pu le vérifier récemment, notamment à l'occasion des attentats terroristes" de Madrid.

"Au moment où le continent européen se donne un ordre nouveau, on ne saurait faire cas de ses racines chrétiennes qui, en Espagne comme dans les autres pays européens, ont forgé durant des siècles une haute conception de la personne humaine, ouverte à la transcendance, et constitué un facteur essentiel d'intégration et d'universalité".

Puis il a rappelé que l'Eglise "s'efforce d'inviter toutes les personnes de bonne volonté à bâtir une société basée sur des valeurs fondamentales intangibles, nécessaires à un ordre mondial juste et digne de l'homme". Il a alors souligné "l'incohérence de certaines tendances qui, tout en magnifiant le bien-être personnel, contestent sa dignité ainsi que ses droits fondamentaux, comme lorsqu'on limite ou manipule le droit premier à la vie, ce qui est le cas de l'avortement. La protection de la vie incombe à tous car il ne s'agit en rien d'un privilège chrétien mais d'un devoir de la conscience générale, qui aspire à la vérité et se préoccupe de l'avenir de l'humanité. Garants des droits universels, les gouvernants ont l'obligation de défendre la vie, notamment celle des plus faibles".

"En la matière -a ajouté Jean-Paul II-, on baptise souvent conquètes sociales le privilège de quelques-uns obtenu au détriment des autres. Quant aux responsables publics, qui sont les protecteurs et non la source des droits innés, ils devraient être beaucoup plus attentifs et réceptifs".

Il a rappelé que la famille, "noyau fondamental de toute société, est un lieu irremplaçable de la solidarité et une école naturelle de la vie harmonieuse, où s'accomplit la formation aux devoirs de chacun. Supérieurs à ceux de la société, ses droits sont celui à naître et grandir dans un foyer stable, dans lequel les décisions du père et de la mère sont prises naturellement". Et d'ajouter qu'on ne doit pas " céder aux modes qui tentent d'assimiler au mariage d'autres formes d'union qui sont souvent totalement différentes et même contraires au mariage, ou qui considèrent l'enfant comme un simple objet de satisfaction personnelle".

"La famille a le droit et le devoir d'élever ses enfants en accord avec ses propres convictions morales et religieuses, car la formation intégrale de l'individu ne peut écarter la dimension transcendentale et spirituelle... On ne saurait non plus -a ajouté le Pape- sous-évaluer l'enseignement de la religion catholique au sein de l'école publique, qui est justement basée sur le droit des familles le désirant à en bénéficier sans discriminations ni obligations". (source : vis)

Pour plus d'informations : Service de presse du Vatican

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