19.06.04
- COMECE : L'adoption de la Constitution européenne.
La Commission des Épiscopats de la Communauté Européenne, la COMECE,
se félicite du nouveau Traité constitutionnel qui vient d'être
adopté à la suite des travaux des Chefs d'État et de gouvernement.
Voici la réaction initiale de Mgr Noël Treanor, Secrétaire général de
la COMECE, dès l'annonce de la signature : " Tout d'abord, j'aimerais
accueillir le fait que les dirigeants de l'Europe se sont mis d'accord
sur un Traité constitutionnel pour l'Union européenne. Après le taux
de participation décevant lors des élections de la semaine passée, les
européens avaient besoin d'un signal clair que leurs dirigeants pouvaient
travailler ensemble pour le bien commun."
" Il faut admettre que le processus de négociation et de compromis
- dans la Convention européenne comme aussi dans la Conférence intergouvernementale
- obscurcit parfois la nouveauté de ce traité. Mais il ne faut pas douter
que celui-ci représente un pas majeur en avant pour la construction
de l'Union européenne. " L'importance du Traité constitutionnel se trouve
dans le fait qu'il redéfinit la mission démocratique de l'Union. Il
identifie clairement les valeurs et les objectifs, enracinés dans son
patrimoine commun, qui guident l'Union."
" Il rend ses institutions et ses compétences plus facile à comprendre,
ce qui - si les politiciens le présentent d'une manière responsable
- devrait aider à faire face au grave sentiment de désaffection pour
beaucoup d'européens. Il renforce le principe de subsidiarité, selon
lequel toute action politique doit se réaliser au niveau efficace le
plus bas. Et il donne une occasion sans précédent à tous les citoyens
et à tous les acteurs dans la société civile de contribuer par le processus
démocratique à une Europe de paix, de justice et de solidarité."
" Je me félicite particulièrement de la manière dans laquelle le Traité
constitutionnel reconnaît et saisit la liberté religieuse ainsi que
le rôle des communautés religieuses dans la vie publique. Il garantit
à la fois le respect de la diversité et le dialogue entre institutions
religieuses et autorités politiques. En équilibrant un esprit d'ouverture
entre le religieux et le politique avec la juste séparation des deux
sphères, l'Article I-51 représente une nouvelle approche inclusive à
la gouvernance qui est au niveau des enjeux de la société européenne
dans le 21e siècle."
" Le préambule révisé constitue une description plus équilibrée et plus
exacte de la source des valeurs de l'Union. En se référant dès ses premières
paroles aux " héritages culturel, religieux et humaniste " de l'Europe,
le Traité constitutionnel souligne le rôle formateur de ces héritages
- dont le christianisme fait partie essentielle - pour l'Europe d'aujourd'hui.
C'est pourquoi je regrette que les Chefs d'État et de gouvernement n'ont
pu trouver une formulation qui reconnaîtrait explicitement la contribution
indiscutable du christianisme et d'autres traditions."
" Cette omission ne change en rien le fait que les valeurs de l'Union
décrites dans l'Article I-2, surtout le respect de la dignité humaine,
ont été inspirées par la pensée chrétienne. Mais elle représente une
occasion manquée de construire sur la base de notre patrimoine commun
un avenir qui est ouvert et inclusif à tous.
" La satisfaction incitée par l'adoption du Traité constitutionnel doit
être tempérée d'une détermination à assurer sa ratification dans tous
les 25 États membres. Les dirigeants politiques de l'Union doivent assumer
maintenant leur responsabilité à informer les citoyens de ce que le
traité signifiera pour eux. " (source : comece)
Pour plus d'informations : COMECE
Retour
|