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16.06.04 - Terre Sainte : Les destructions à Naplouse.

Une église orthodoxe et deux mosquées ont été endommagées lors d'une opération de l'armée israélienne dans la vieille ville de Naplouse en Cisjordanie, quand l'armée a dynamité des blocs de béton posés dans les ruelles de la casbah.

Cette opération a eu lieu dans la nuit du mardi 15 au merrcredi 16 juin. Un des blocs dynamités se trouvait près de l'église grecque-orthodoxe Saint Dimitrios, dont des vitres ont volé en éclats et dont la porte d'entrée principale a été entièrement détruite. A l'intérieur de l'église, les murs et les fresques ont été endommagés, les livres et les objets liturgiques ont été projetés au sol.

Le P. Georges Awaad, qui dormait dans l'église quand l'armée a procédé au dynamitage, a accusé Israël de "faire peu de cas de la sainteté des églises et des mosquées". "Les soldats savent qu'il y a une église ici mais cela ne les a pas empêchés de dynamiter. Si par contre la porte d'une synagogue juive est éraflée, cela ferait grand scandale", a-t-il ajouté.

L'église avait déjà subi des dégâts lors des raids de l'armée israélienne dans la vieille ville de Naplouse en 2002 et 2003. Les deux mosquées qui ont été endommagées
datent de l'époque ottomane. Il s'agit de la Grande mosquée et de la mosquée d'al-Beik. Des dizaines des magasins ont également subi des dégâts.

L'armée israélienne donne sa version pour expliquer les raisons de ces dégâts fort regrettables : les blocs de béton bloquaient l'entrée d'une ruelle qu'une force de l'armée voulait emprunter lors d'une opération dans la vielle ville. Ne pouvant être enlevés par bulldozer en raison de l'étroitesse de la rue, "les soldats n'avaient pas d'autre choix que de les faire exploser car un bulldozer aurait causé plus de dégâts aux maisons bordant la rue".

"Nous n'avions pas l'intention de viser des lieux saints", a ajouté le porte-parole de l'armée. Ce qui donnerait à penser que les troupes israéliennes n'ont pas les moyens techniques adaptés ou que les "lieux saints" ont moins d'importance qu'un bloc de béton enlevé avec des engins adaptés. (pgoc)

Pour plus d'informations : Patriarcat grec-orthodoxe de Jérusalem

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