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19.06.04 - Les négociations entre Israël et le Saint-Siège.

Les négociations en vue de la conclusion de l'accord financier entre le Vatican et le Saint-Siège seront réouvertes le 5 juillet 2004 à Jérusalem, soit quelques jours après le 10e anniversaire des relations diplomatiques entre les deux Etats.

Au Vatican, on reste cependant prudent après les multiples promesses non tenues par Israël. "Il y a désormais une compréhension totale entre les deux parties pour conduire cet accord", affirme de son côté l'ambassadeur d'Iraël, soulignant l'intention du Saint-Siège et d'Israël de conclure cet accord fondamental avant la fin 2004. "

"Nous espérons que les faits suivront après les promesses", estime-t-on à la Secrétairerie d'Etat. C'est une promesse, une de plus", confiait il y a quelques semaines un représentant du Vatican. Pour le Saint-Siège, cette rencontre est la réouverture de négociations "au premier niveau", au sein de la commission mixte ayant en charge ce dossier.

La conclusion d'un accord économique est cruciale pour la survie et le développement des communautés chrétiennes en Terre Sainte. Il a normalement été rendu obligatoire par l'article 10 de l'accord fondamental du 30 décembre 1993, premier lien juridique entre les deux Etats avant l'établissement des relations diplomatiques six mois plus tard. Selon l'article 10, cet accord économique aurait normalement dû être signé en 1995. Il concerne essentiellement la question de l'exemption des taxes pour les congrégations et les institutions chrétiennes.

En juillet 2003, le ministre des Affaires étrangères israélien, Silvan Shalom, avait annoncé à la presse que l'accord serait conclu dans les prochains mois. Mais au mois d'août, Israël décidait de se retirer des négociations, sans justifications particulières.

Un autre point sérieux de tensions concerne les quelques centaines de visas, en attente d'être concédés au personnel religieux chrétien. Ariel Sharon a fait savoir qu'il souhaitait la mise en place d'une commission inter-ministérielle pour résoudre ces problèmes "administratifs".

Enfin, on fait remarquer au Vatican que le "mur" dit de "sécurité" est une "violation permanente de l'accord fondamental". En effet, l'article 4 de cet accord stipule qu'Israël s'oblige à "continuer de respecter et de protéger le caractère propre des lieux saints catholiques comme les églises, les monastères, les couvents, les cimetières et autres lieux du même ordre"."Une structure militaire comme ce mur est en total contradiction avec le caractère sacré des lieux et en total objection avec les accords passés", affirme-t-on au Saint-Siège. Des congrégations ont été expropriées, expulsées ou vivent sur des terrains traversés par le mur. (source : apic)

Pour plus d'informations : Service de presse du Vatican

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