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26.06.04 - Colombie : Contre le troc des ôtages.

L'Eglise s'est opposée jeudi à un échange éventuel entre otages civils détenus par la guérilla et rebelles détenus par les forces gouvernementales ainsi qu'au paiement de rançons pour libérer les séquestrés.

Pour le cardinal Pedro Rubiano, président de la Conférence épiscopale colombienne : "Il ne peut y avoir un troc entre insurgés et civils, ces derniers ne peuvent être séquestrés, un tel échange n'est normal qu'entre combattants", a déclaré le prélat lors d'une réunion à Bogota du Conseil épiscopal latino-américain (CELAM).

Mgr Rubiano faisait ainsi allusion à la détention par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), principale guérilla du pays avec 17.000 hommes, de 1.600 otages, dont 21 responsables politiques, y compris Ingrid Betancourt, 47 officiers de l'armée, trois Américains, les autres séquestrés étant des membres de la société civile. 300 rebelles des FARC sont détenus dans les prisons locales.

"Le pays rejette l'idée de donner une valeur économique à une personne comme s'il s'agissait d'un animal emmené à la foire", a ajouté Mgr Rubiano, avant d'assurer que "jamais un centime ne sera payé si un évêque est enlevé, car ce serait abandonner les principes de dignité et de liberté de la personne".

Les FARC limitent leurs concessions, dans l'hypothèse d'un échange à la libération des politiques, des militaires et des Américains, les civils en étant exclus. Le président Alvaro Uribe exige la libération de tous les otages des FARC sans exception, contre celle des guérilleros détenus, à condition que ces derniers ne "reprennent pas les armes" ou soient expatriés dans un pays "comme la France". (source : aci)

Pour plus d'informations : Conférence épiscopale de Colombie

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