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23.06.04 - Chine : Nouvelles arrestations

Dans une déclaration publiée ce 23 juin, la Salle de Presse du Vatican dénonce les nouvelles arrestations d'évêques par les autorités chinoises.

M.Joaquín Navarro-Valls, Directeur de la Salle-de-Presse, a déclaré à propos d'informations relatives à de nouvelles arrestations d'évêques en Chine Populaire: "On est sans nouvelles depuis le 27 mai de l'évêque de Xuanhua, âgé de 84 ans, emmené par la police. Quant à l'évêque-coadjuteur du diocèse de Xiwanzi, il a été retenu du 2 au 12 juin tamdis que l'évêque de Zhengding l'a été pendant cinq jours".

"Le Saint-Siège est profondément attristé par ces mesures qui, n'ayant aucunement été justifiées par les autorités, sont inconcevables dans un Etat de droit et offensent les droits de la personne, celui à la libereté religieuse, pourtant fixés par les nombreux textes internationaux souscrits par le République populaire de Chine".

L'évêque coadjuteur de Xiwanzi, Mgr Leo Yao Liang, âgé de 81 ans, ordonné clandestinement en 2002, et déjà arrêté en 2003, a été "mis sous surveillance" du 2 et 12 juin 2004. Son évêque, Mgr Andreas Hao Jin Li, âgé de 88 ans et malade, ne serait plus en mesure d'assurer réellement la direction de son diocèse.

L'évêque de Zhangding, Julius Jia Zhijuo, âgé de 69 ans, a été retenu par les autorités avec un prêtre trappiste, le P. Placid Pei Ronggui, pendant cinq jours, avant d'être libéré le 18 juin 2004.

"On n'a plus de nouvelles de l'évêque de Xuanhua", Mgr Peter Zhao Zhendong, âgé de 84 ans, déjà fait prisonnier en octobre 2003 et pris par les forces de police le 27 mai 2004. Selon des sources asiatiques, cet évêque aurait pourtant été libéré deux semaines après son arrestation.

Une fois arrêtés par les autorités chinoises, ces évêques appartenant à l'Eglise dite "souterraine" sont alors envoyés dans des résidences surveillées par la police ou l'armée, non loin de leur ville. Disposant de plus ou moins de liberté pour célébrer la messe ou recevoir des visites, ils sont soumis à des entretiens. L'objectif de ce harcèlement, qui n'est ni de la répression ni de la persécution, mais qui se manifeste par de fortes pressions, a pour but de les inciter à quitter leur clandestinité pour rejoindre l'association patriotique.

La République populaire de Chine compte entre 12 et 15 millions de fidèles catholiques, répartis entre une communauté "patriotique" ou "officielle", dont les deux tiers des évêques seraient reconnus par le Saint-Siège, et une communauté "souterraine" ou "clandestine", que les autorités chinoises tolèrent plus ou moins selon les régions et les périodes de l'année. (source : vis/apic)
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Pour plus d'informations : Service de presse du Vatican

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