26.06.04
- Philippines : Les Eglises invitent à l'unité.
Au moment où le Congrès proclame Présidente Madame Gloria Arroyo,
les oppositions menacent et protestent, tandis que les évêques
invitent le pays à l'unité.
La présidente sortante des Philippines, Mme Gloria Arroyo, a été proclamée
officiellement vainqueur des élections présidentielles du 10 mai dernier.
Après une longue séance, suite à un vif débat au cours duquel les oppositions
ont contesté les résultats, le Congrès des Philippines, a approuvé le
dépouillement des scrutins donné par un Comité spécial, qui donnait
Mme Arroyo vainqueur avec un avantage d'un million de voix environ sur
Fernando Poe.
Après la proclamation officielle du Congrès, la Présidente doit prêter
serment dans les mains du Juge en chef de la Cour Suprême, M. Hilario
Davide. Le pays aurait été plongé dans un vide dangereux de pouvoir
et dans une crise constitutionnelle grave, si le nom du vainqueur des
élections présidentielles n'avait pas été proclamé pour le 30 juin,
date d'échéance du mandat de Mme Arroyo.
Dans ses premières déclarations après l'investiture officielle du Congrès,
la Présidente a déclaré qu'elle voulait " panser " les plaies du pays
: " A mes adversaires, je lance un appel à l'unité ; à mes partisans,
je demande un esprit ouvert. C'est le temps du pardon, le temps de laisser
derrière nous le passé ".
Les évêques des Philippines, qui avaient découragé les protestations
et rappelé la confiance dans les institutions, ont invité eux aussi
à l'unité et à la réconciliation, en invitant les hommes politiques
"à " oublier les différences et le passé, à considérer la pauvreté et
la souffrance des gens, étant donné que le Présidente doit reconstruire
la nation " a déclaré le Cardinal Ricardo Vidal, Archevêque de Cebu.
Mais le pays, notent les sources de l'Agence Fides, est divisé : près
de la moitié de la population, qui a soutenu Ferdinando Poe, et le spectre
des fraudes électorales, pèsent sur le vote du 10 mai. Les oppositions
ont menacé à plusieurs reprises une révolte populaire comme celle qui
destitua en 1986 le dictateur Marcos, et en 2001 le président corrompu
Estrada, précisément favorable à Mme Arroyo.
Le climat de peur et d'instabilité est témoigné par la découverte ces
jours derniers, de trois engins explosifs à Manille, non explosés fort
heureusement. Les agents de police ont trouvé une bombe près d'une église
catholique de San Antonio, non loin de Makati City, district financier
de la ville. Deux autres engins ont été découverts face au bâtiment
du Ministère de l'Intérieur et du Quartier général des Forces armées
à Quezon city. D'après la police, les bombes pourraient faire partie
d'un programme visant à déstabiliser le pays.
Et, alors que les dirigeants politiques et militaires espèrent qu'il
n'y ait pas une explosion de protestation de masse, les Forces armées
sont déjà en état d'alerte. (source : fides)
Pour plus d'informations : Agence Fides
Retour
|