21.06.04
- Le Premier ministre espagnol au Vatican.
"Il y
a quelques jours, recevant votre nouvel ambassadeur, j'ai eu l'occasion
d'aborder quelques aspects de la société espagnole. Je réitère ce que
j'ai dit à cette occasion, tout en vous remerciant de votre aimable
visite."
Rencontrant le lundi 21 juin M.José
Luis Rodríguez Zapatero, chef du gouvernement espagnol, Jean Paul II
a eu des paroles aimables à son égard :
"J'espère sincèrement que votre engagement personnel, comme celui de
votre gouvernement, à développer l'Espagne réussira et que dans cette
tâche, vous tiendrez compte des valeurs éthiques enracinées dans la
tradition religieuse et culturelle de la population".
A l'issue
de l'audience
privée accordée à M. Zapatero, audience qui a duré 13 minutes,
le pape a reçu la délégation officielle et
son intervention a été distribuée à la presse. Il
y renouvelle son opposition aux projets du gouvernement espagnol d'autoriser
le mariage et l'adoption pour les couples homosexuels.
Le communiqué de la salle de presse précise :
"Après s'être entretenu avec le Saint-Père, le Président du gouvernement
espagnol a rencontré le Cardinal Angelo Sodano, Secrétaire d'Etat, et
Mgr.Giovanni Lajolo, Secrétaire pour les Rapports avec les Etats". "Monsieur
Rodríguez Zapatero était accompagné de M.Miguel Angel Moratinos Cuyaubé,
Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, de M.Jorge Dezcallar
de Mazarredo, Ambassadeur d'Espagne près le Saint-Siège, et de M.Carles
María Casajuna Palet, Directeur du Département de la Sécurité près la
Présidence du gouvernement".
"Ces entretiens ont permis d'aborder les diverses questions d'intérêt
commun à la lumière des Accords existant entre l'Espagne et le Siège
apostolique, de ceux de 1979 notamment, tout en réaffirmant la volonté
partagée de dialogue et de collaboration. Il a également eu un échage
de vues sur la situation internationale, et en particulier sur les perspectives
européennes et à l'Amérique latine".
Au sortir de son entretien avec le pape, M. Zapatero, élu sur un programme
de politique familiale prévoyant notamment l'autorisation du mariage
et de l'adoption pour les couples homosexuels et l'assouplissement de
la législation sur l'avortement, n'a fait aucun commentaire sur les
remontrances de Jean Paul II. "La rencontre a été très cordiale", a-t-il
assuré à la presse. "Nous sommes dans une relation ouverte de dialogue
avec le Vatican et avec la conférence épiscopale espagnole", a-t-il
souligné.
Par contre, son ministre des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos
Cuyaubé, qui se déclare catholique pratiquant, avait été
plus catégorique avant cette audience : "Nous y allons avec la
volonté d'écouter, mais le Vatican doit savoir qu'il y a un nouveau
gouvernement et que ce nouveau gouvernement a des positions, bien sûr
de respect envers l'Eglise catholique, mais aussi très fermes sur des
questions que la majorité des citoyens espagnols veulent voir changer."
Le vendredi précédent, 18 juin, en recevant le nouvel
ambassadeur d'Espagne auprès du Saint-Siège, Jean Paul
II avait condamné sans ambages les projets de société du gouvernement
espagnol. "Les responsables politiques (...) ont l'obligation de défendre
la vie, en particulier des plus faibles et des sans défense", avait-il
déclaré. Il avait également demandé aux Espagnol de "ne pas céder à
ceux qui semblent confondre le mariage avec d'autres formes d'union
complètement différentes, sinon même opposées au mariage, ou qui semblent
considérer les enfants comme des simples objets de satisfaction personnelle".
(source : vis)
Pour plus d'informations : Service de
presse du Vatican
Retour
|