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01.07.04 - Poussés par la confiance et par l'amour de Dieu.

Prions ensemble afin que le Seigneur de l'histoire purifie notre mémoire de tout préjugé ou ressentiment, et qu'il nous permette d'avancer librement dans la voie de l'unité," a déclaré Jean Paul II en recevant le patriarche Bartholomée Ier.

Il a tout d'abord évoque la rencontre du patriarche Athénagoras avec Paul VI : cette " bienheureuse rencontre d'il y a quarante ans aété providentielle pour la vie de l'Eglise, courageuse et joyeuse à la fois ! Poussés par la confiance et l'amour de Dieu, nos prédécesseurs éclairés ont su dépasser des préjugés et des incompréhensions séculaires en offrant un magnifique exemple de pasteurs du Peuple de Dieu."

..." En se redécouvrant frères, ils ont cueilli la joie profonde qui les a poussés à renouer dans la confiance les rapports entre les Eglise de Rome et de Constantinople. Puisse Dieu les récompenser de son Royaume! ". Après avoir rappelé que durant les décennies écoulées les deux Eglises " ont vécu d'importants contacts, qui ont favorisé l'esprit de réconciliation ", le Saint-Père a reconnu que " les douloureux souvenirs du passé ont pesé ", tel celui de 1204, lorsqu'une " armée partie pour rendre la Terre Sainte à la chrétienté s'arrêta à Constantinople, la prit d'assaut et la pilla, versant ainsi le sang de frères dans la Foi."

..." Comment ne pas partager à travers les siècles la douleur exprimée par Innocent III à l'annonce de cette nouvelle ?... Prions donc ensemble afin que le Seigneur de l'histoire purifie notre mémoire de tout préjugé ou ressentiment, et qu'il nous permette d'avancer librement dans la voie de l'unité ".

..." Par le biais de la Commission mixte, le dialogue théologique reste donc un instrument essentiel et je suis convaincu - a précisé le pape- qu'elle sera très vite réactivée. Mes collaborateurs et moi-même sommes convaincus de cette priorité, et je désire que tous les moyens soient pris pour alimenter l'esprit de compréhension réciproque, dans la fidélité à l'Evangile et à notre tradition apostolique commune ".

Lors de la messe sur la place Saint Pierre et après l'évangile, lu en latin puis en grec, Jean Paul II a invité le patriarche à s'exprimer devant les 15.000 fidèles présents. Bartholomée Ier a ainsi souhaité "une unité" qui puisse se réaliser "dans l'avenir", soulignant que même si cet "avenir pouvait être lointain", il ne fallait pas s'en inquiéter ni se laisser emprisonner par "des limites temporelles".

..." Malgré qu'il n'a " pas été possible d'éliminer les oppositions accumulées durant neuf siècles, a dit le patriarche, nous aussiespérons que ce qui n'a pas été possible jusqu'ici le sera et au plus tôt. Ce sera peut-être dans un avenir éloigné mais notre attente et notre amour ne se comptent pas en brèves périodes de temps. Notre présence de ce jour exprime à l'évidence notre veou sincère de dépasser tous les obstacles ecclésiaux sans contenu dogmatique, afin que notre effort se concentre sur l'étude des différences essentielles et des vérités dogmatiques qui divisent encore nos Eglises, comme sur la manière de vivre la vérité chrétienne de l'Eglise unie ".

L'unité de l'Eglise, a ajouté Barthélémy Ier, n'est pas comparable à celle des Etats. Il s'agit " d'une recherche spirituelle dont le but est de vivre ensemble la communion spirituelle avec Notre Seigneur.... Les difficultés ne manquent pas dans cet effort car pour la plupart d'entre-nous qui ne sommes que des hommes estiment que leurs positions, opinions et jugements découlent de l'esprit du Christ. Etant donné que ces diverses positions ne coïncident pas entre-elles, ni avec le vécu du Christ, il en découle des discordes ". Il ne faut donc pas seulement s'attacher à une union d'apparence mais à celle de l'esprit, dans l'Esprit du Christ ". (source : vis)

Pour plus d'informations : Service de presse du Vatican

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