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08.08.04 - La place des femmes dans l'Eglise romaine.

Dans la lettre aux évêques publiée le 31 juillet, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi prône une promotion de la femme dans la société et dans la vie professionnelle compatible avec son rôle de mère.

L'Eglise y rappelle certains aspects essentiels de l'anthropologie chrétienne. La majeure partie du document regarde justement la méditation des textes bibliques relatifs à la création de l'homme et de la femme.
 
Le premier, dans la Genèse, (1,1-24) décrit la puissance créatrice de Dieu qui dégage du chaos la lumière et les ténèbres, la mer et la terre, les plantes et les animaux, pour créer enfin l'homme. "A l'image de Dieu, il fut créé, mâle et femelle il fut créé". Le second récit de la création  (Gen 2, 4-25) confirme l'importance fondamentale de la différence sexuelle. Dieu adjoint à Adam, le premier homme, créée à partir de sa chair et enveloppée du même mystère.

En conséquence, l'homme et la femme ne conçoivent pas leur différence en terme de rivalité ou opposition, mais d'harmonie et de collaboration. A l'inverse de l'homme, la femme dispose d'un charisme appelé "capacité de l'autre", une intuition découlant de sa faculté physique de donner la vie, et qui l'oriente à protéger et faire grandir l'autre. C'est cela le génie de la femme qui lui permet d'être rapidement mature, d'avoir aussi le sens de la responsabilité, le respect du concret, la résistance à l'adversité. Ces vertus poussent la femme à être active dans la famille et dans la société.

Car ce document, tout en soulignant le rôle primordial de la femme dans la construction de la famille, prône également sa présence "dans le monde du travail et dans les instances de la société", et demande son "accès à des postes à responsabilité".

Le problème de la combinaison entre les activités familiales et professionnelles, pour le Vatican, "n'est pas seulement juridique, économique ou organisationnel; il s'agit surtout d'une question de mentalité, de culture et de respect. Cela requiert en
effet une juste valorisation du travail effectué par la femme au sein de la famille."

Le texte élaboré par le cardinal Ratzinger s'adresse en fait à certains courants éministes qui, pour dénoncer les discriminations à l'gard des femmess, les incitent à s'inscrire en "rivales" des hommes. Il répond aussi à ceux qui font de la différence sexuelle une simple donnée culturelle que l'on peut orienter à son gré, mettant sur le même planhétérosexualité et homosexualité.

Mais on peut toutefois "regretter que ne soient pas esquissés les contours plus précis de cette "collaboration", de ce partenariat entre hommes et femmes, si nécessaire au monde comme à l'Eglise. (source : vis)

Pour plus d'informations : Service de presse du Vatican

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