21.08.04
- Dans la crise qui secoue le Zimbabwe.
Le nouveau président du Conseil des Eglises d'Afrique du Sud (SACC) souhaite voir son organisation servir de médiateur dans la crise politique qui affecte le Zimbabwe.
Après les élections présidentielles de 2002 au Zimbabwe, le SACC a suivi la position du gouvernement de l'ANC, a rappelé le président Russel Botman, en déclarant que le scrutin reflétait "la volonté légitime" des électeurs, malgré la multiplication des violences perpétrées par des partisans du président Robert Mugabe et les accusations de fraudes.
Lors d'une interview accordée à l'Agence œcuménique ENI lors de la 24e Assemblée générale de l'Alliance réformée mondiale (ARM), tenue à Accra, au Ghana, Russel Botman a affirmé que le SACC a décidé de suivre sa propre voie, en collaboration avec le Conseil des Eglises du Zimbabwe.
"Celui-ci, selon lui, nous a demandé de le soutenir en réclamant la tenue d'un sommet national entre la société civile, la ZANU-PF (Union nationale africaine du Zimbabwe - Front patriotique) au pouvoir, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC) de l'opposition, et les Eglises locales. Aucune date n'a encore été prévue pour ce sommet.
"Nous dénonçons la tragédie qui se déroule au Zimbabwe sur les plans politique, économique et social", a-t-il dit. "Nous avons entendu leur appel et les soutiendrons dans leur engagement à renforcer les Eglises. Nous voulons être vus comme des médiateurs au Zimbabwe dans le cadre des structures de l'Eglise".
Les responsables d'Eglise d'Afrique du Sud et du Zimbabwe s’étaient rencontrés à Johannesburg à la fin février et ils avaient décidé de mettre en place une équipe de travail chargée de promouvoir les négociations entre la ZANU-PF et le MDC. Russel Botman en personne dirigera cette équipe, composée également de Molefe Tsele, secrétaire général du SACC, du secrétaire général de la Conférence épiscopale catholique d'Afrique du Sud, Richard Manatsi, et du représentant de l'Alliance évangélique d'Afrique du Sud, Moss Ntla. (source : apic/eni)
Pour plus d'informations : ENI
Retour
|