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21.08.04 - Il faut accepter la Constitution européenne.

Le président irlandais du Parlement européen a exhorté les chrétiens à soutenir la nouvelle constitution de l’Union européenne (UE), même si le document ne mentionne pas explicitement le christianisme.  

" Je suis Irlandais et catholique, et je vais voter ‘oui’ en toute conscience", a déclaré Pat Cox, au cours d’une interview accordée à l’Agence d’information catholique polonaise KAI. La République irlandaise a occupé la présidence de l’UE jusqu’au 30 juin, c'est-à-dire durant les négociations portant sur la Constitution.

Le préambule du document mentionne l’importance de la religion pour la culture européenne, mais ne se réfère pas explicitement au christianisme ou à Dieu. Plusieurs pays, notamment la Pologne et l’Italie, ont affirmé catégoriquement que cette mention devrait y figurer. De nombreux responsables d’Eglise européens ont déploré que le document accepté par les leaders de l’EU en juin ne fasse pas mention des racines chrétiennes de l’Europe. Le Vatican a également critiqué cette absence.

Au moins neuf pays de l’UE, entre autres l’Irlande, la Grande-Bretagne et la France, doivent tenir un référendum national concernant la constitution. Certaines sphères religieuses ont laissé entendre qu’elles pourraient conseiller aux électeurs de ne pas l’accepter. 

L’Irlande a " la même position que la Pologne sur les valeurs chrétiennes ", a affirmé Pat Cox, mais elle a été obligée de " trouver un compromis acceptable" 
"Ce n’est pas le choix de l’UE, mais le choix des Etats membres, dont la plupart ont des vues différentes des Polonais, des Italiens et des Irlandais", a-t-il déclaré. 

Mais "c’est le premier traité constitutionnel qui se réfère clairement à une Europe des valeurs - valeurs d’une démocratie pluraliste, des droits de la personne, du respect des minorités, du principe de la subsidiarité (la prise de décision doit être aussi proche que possible du citoyen) et de la solidarité, du respect des différences culturelles". 

Aux yeux de Pat Cox, "ce que nous avons formé, ce n’est pas qu’un grand marché, mais un édifice qui a aussi une âme. Ceux qui apprécient l’idée d’une vie spirituelle devraient accepter cette constitution comme un pas très important pour l’Europe". (apic/eni)

Pour plus d'information : APIC

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