Infocatho - Mise à jour des informations des 16, 17 et 18 octobre

L'EUCHARISTIE, LUMIÈRE ET VIE POUR NOS CONTEMPORAINS.
L'ANNIVERSAIRE DE L'ÉLECTION DE JEAN PAUL II, FÊTÉ DANS LA JOIE ET LA DISCRÉTION.
LES MÉDIAS AU DÉFI DU PLURALISME CULTUREL ET RELIGIEUX.
DES INITIATIVES POUR LA SEMAINE MISSIONNAIRE MONDIALE
FRANCE : LE PROCÈS DE LA SUJÉTION PSYCHOLOGIQUE DES SECTES.
AUTRICHE : EN 10 ANS, 200.000 FIDÈLES SE SONT RETIRÉS DE L'ÉGLISE.
IRAK :"SAUVEUR", BAPTISÉ DANS UNE ÉGLISE EN RUINES, CET ENFANT EST UN SYMBOLE D'ESPÉRANCE.
IRAK : LES SOUFFRANCES DE LA COMMUNAUTÉ CHRÉTIENNE.
ANGOLA : L'ÉGLISE RECONSTRUIT CE QUE LA GUERRE A DÉTRUIT.
EN AFRIQUE, L'UNICEF APPELLE A L'AIDE LES RELIGIEUX CONTRE LA POLYOMIÉLITE.
RD CONGO : LES ÉCOLES VEULENT ÉLARGIR LES HORIZONS DE LEURS ÉLÈVES .
RD CONGO : LE PRÉSIDENT KABILA JUGE LES CULTES INTERRELIGIEUX INDISPENABLES POUR RAMENER LA PAIX.
CHILI : UN ARTISAN DE LA JUSTICE ET DE LA PAIX VIENT DE NOUS QUITTER.
CANADA : L'ASSEMBLÉ PLÉNIÈRE DES ÉVÊQUES CATHOLIQUES CANADIENS.
USA : LE VATICAN RAPPELLE AUX ÉLECTEURS AMÉRICAINS LA DOCTRINE DE L'ÉGLISE.
INDE : LA "PASSION" DU CHRIST NE DOIT PAS DEVENIR UN MÉDIA ÉLECTORAL.

TURQUIE : ILS DEMANDENT LA GARANTIE DES DROITS DE L'HOMME ET LA LIBERTÉ RELIGIEUSE.

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L'EUCHARISTIE, LUMIÈRE ET VIE POUR NOS CONTEMPORAINS.
Jean-Paul II a inauguré l'Année de l'Eucharistie en célébrant une Messe solennelle en la Basilique vaticane, alors qu'au même moment le XLVIIIème Congrès Eucharistique international de Guadalajara (Mexique) prenait fin. L'Année Eucharistique s'achèvera fin octobre 2005. Le Pape a  adressé un message, via satellite, aux participants à la cérémonie de clôture du Congrès Eucharistique, message dans lequel il a dit que le thème du congrès, "L'Eucharistie, lumière et vie du nouveau millénaire", constituait une invitation "à considérer le Mystère eucharistique, non seulement en soi-même, mais aussi en relation aux problèmes de notre temps".

"Le cœur de l'homme a besoin de lumière -s'est-il exclamé- opprimé par le pêché, parfois désorienté et fatigué, éprouvé par les souffrances en tout genre". Le monde aussi a besoin de lumière, a précisé le Pape, "dans cette difficile recherche d'une paix qui semble lointaine en ce début de millénaire perturbé et humilié par la violence, le terrorisme et la guerre".

Jean-Paul II a ensuite répété que la vie est la plus grande aspiration humaine sur laquelle "planent des ombres menaçantes:  l'ombre d'une culture qui renie le respect à la vie à tous ses niveaux; l'ombre d'une indifférence qui destine d'innombrables personnes à un destin de faim et de sous-développement; l'ombre d'une recherche scientifique parfois mise au service de l'égoïsme du plus fort"... "Nous devons nous sentir interpellés -a affirmé le Souverain Pontife- par les nécessités de tant de nos frères", sans oublier que nous alimenter du Corps du Christ "signifie recevoir la même vie de Dieu, nous ouvrant à la logique de l'amour et du partage".

Le Saint-Père a demandé, comme les deux disciples d'Emmaus que "le voyageur divin, connaisseur de notre cœur, ne nous laisse pas prisonnier des ombres de la nuit. Soutiens-nous dans la fatigue, pardonne nos pêchés, oriente nos pas sur la voie du bien... Bénis toute l'humanité"..."Dans l'Eucharistie tu t'es fait 'remède d'immortalité': donne-nous le goût de la vie, qui nous fait marcher sur cette terre comme pèlerins confiants et joyeux, regardant toujours le but que la vie n'a pas de fin. Reste avec nous Seigneur! Reste avec nous!". (source et information : Service de presse du Vatican-VIS)

L'ANNIVERSAIRE DE L'ÉLECTION DE JEAN PAUL II, FÊTÉ DANS LA JOIE ET LA DISCRÉTION.

Le 26e anniversaire de pontificat de Jean Paul II a été célébré dans la discrétion et une atmosphère joyeuse dans la soirée du 15 octobre 2004. De nombreux messages de félicitations sont parvenus au pape pour fêter son accession au siège de Pierre le 16 octobre 1978. Il n'y a pas eu de grandes festivités comme pour le jubilé d'argent, l'année dernière, qui avait réuni en consistoire au Vatican tous les cardinaux, avant la béatification de Mère Térésa.

Mais l'événement qui restera en mémoire pour commémorer cette 26e année de pontificat est le concert offert par la Russie au Vatican le vendredi 15 octobre. 150 militaires des Chœurs de l'Armée russe (ex-Armée rouge) ont présenté un répertoire d'une dizaine de chants populaires russes ainsi que des danses caucasiennes, dans la salle Paul VI du Vatican, pour clore par un chant populaire polonais. En présence du pape, 6.000 personnes ont participé à ce spectacle folklorique, retransmis en direct sur la chaîne de télévision italienne RAI et NTV qui couvre toute la Russie, de l'Oural à l'Atlantique.

Des titres comme "Kalinka" mais aussi "Polushko" - qui évoque le retour des héros, les soldats de l'Armée rouge sur leur chevaux et leur chars et qui invite à "combattre jusqu'à la mort les forces obscures fascistes" - ont été scandés par le public. Jean Paul II semblait aussi se divertir et a applaudi à plusieurs reprises, visiblement ému d'entendre les soldats russes de ce chœur, lui chanter un chant polonais.

Jean Paul II a fêté cet anniversaire en privé,  invitant à déjeuner ses plus proches collaborateurs. Le quotidien du Vatican, l'Osservatore Romano, écrit: "De Pompei à Lourdes et de Loreto à Guadalajara, c'est le 26ème anniversaire du Pontificat. Une spiritualité abstraite venue des cieux cristallins s'est insérée dans nos activités quotidiennes. Malgré l'horreur et le sang de ces jours-ci, Quelqu'un fait sentir chaque jour un souffle d'amour, un battement de paix. C'est lui, Jean-Paul II. Le marcheur de la paix sur les routes du monde qui va à la rencontre des affamés, des désespérés, des rebelles, des puissants, pour leur donner une vibration de son âme, une fibre de son coeur, un peu de son courage, dans son port de croix derrière Jésus. (source : misna-zénit – information : Service de presse du Vatican-VIS)

LES MÉDIAS AU DÉFI DU PLURALISME CULTUREL ET RELIGIEUX.

Le congrès de l’Union catholique internationale de la presse s’est terminé le samedi 16 octobre, à Bangkok. Le sort des chrétiens du Moyen-Orient a été au coeur des préoccupations des membres de l’UCIP à l'heure même où des attentats frappaient plusieurs églises chrétiennes en Irak. Dans une résolution adoptée à la quasi unanimité, évoquant les troubles qui touchent en particulier les populations de Palestine et d'Irak, ils ont dénoncé les actions terroristes et violentes qui frappent notamment les minorités chrétiennes de ces régions, les poussant souvent à l'exil.

L'UCIP a rappelé que la présence des chrétiens, sur ces terres qui ont témoigné de la naissance du christianisme, est menacée. L'organisation catholique a souligné que la défense des libertés publiques et du pluralisme culturel et religieux constitue une garantie pour la présence de ces communautés chrétiennes.

Les congressistes ont également insisté pour qu'un prochain Congres mondial de l' UCIP se tienne en Afrique dans les six prochaines années. Depuis sa fondation en 1927 à Bruxelles, l'organisation catholique de la presse n'a jamais tenu de congrès sur le continent africain.

Au niveau statutaire, les membres de l'UCIP ont réélu à la présidence l'universitaire brésilien Ismar de Oliveira Soares, professeur de communication à Sao Paulo. Ce dernier était seul dans la course après le retrait de la journaliste américaine Barbara Beckwith. Le Congres mondial de l'UCIP a réuni plusieurs centaines de journalistes, éditeurs, chercheurs en communication de tous les continents. (source et information : UCIP)

DES INITIATIVES POUR LA SEMAINE MISSIONNAIRE MONDIALE.

Comme chaque année, dans beaucoup de diocèses de France, une “Session amicale de Bienvenue”, est organisée qui s’adresse à tous les missionnaires français, prêtres, religieux, religieuses et laïcs, de retour après un long temps de mission à l’extérieur.

C’est l’occasion de se retrouver avec des amis de jeunesse, de faire le point de ce vécu missionnaire et apostolique et de révéler à bien des confrères sédentaires ce qu’a été et ce qu’est encore le quotidien de ceux et celles qui pendant des années ont témoigné du Christ dans l’Eglise « hors frontière ». (source et information : OPM)


FRANCE : LE PROCÈS DE LA SUJÉTION PSYCHOLOGIQUE DES SECTES.

Le procès d'Arnaud Mussy, le gourou de la secte française "Néo-Phare", met en lumière la question de la sujétion psychologique sur les victimes. Elle a été au coeur des plaidoiries et réquisitoires vendredi 15 octobre  au tribunal correctionnel de Nantes où comparaît Arnaud Mussy, 38 ans. Il est accusé d'avoir, entre 2001 et 2002, "abusé frauduleusement de l'état d'ignorance et de faiblesse de plusieurs personnes en état de sujétion physique et psychologique".

L'application de la loi française du 12 juin 2001 du nouveau code pénal renforçant la répression des mouvements sectaires serait une première. "C'est une date historique, si M. Mussy est reconnu coupable de ces faits, le jugement qui sera rendu à Nantes sera un jugement qui fera jurisprudence", a rappelé Me Jean-Michel Pesenti, avocat spécialiste des sectes qui représente la famille, partie civile, d'un membre de la secte Néo-Phare, Jérémie, 29 ans, qui s'est donné la mort le 14 juillet 2002 après en avoir été exclu.

M. Mussy a été mis en examen le 16 octobre 2002 après le suicide de Jérémie et la tentative de suicide de deux autres adeptes en juillet 2002. Il avait été laissé libre sous contrôle judiciaire. (source : presse)

AUTRICHE : EN 10 ANS, 200.000 FIDÈLES SE SONT RETIRÉS DE L'ÉGLISE.

L'Eglise catholique autrichienne a perdu plus de 211.000 fidèles entre 1993 et 2003, confesse Erich Leitenberger, porte-parole de l'épiscopat. Le phénomène s'est encore accéléré cet été à la suite du scandale sexuel qui a éclaté dans un séminaire à Sankt-Pölten et que l'évêque du diocèse, Mgr Kurt Krenn, avant tenté d'étouffer avant d'être démis par le Vatican. En 1995 déjà, l'ancien archevêque de Vienne, le cardinal Hans Hermann Groer, avait été accusé de pédophilie par des séminaristes. Il avait été mis d'autorité à la retraite par le Saint-Siège. "Les scandales ne sont pas l'unique cause de départ de fidèles, à une époque où les gens prennent de plus en plus leurs distances avec les institutions. Mais ils sont un motif fréquemment invoqué", souligne la Conférence épiscopale.

Rien que pour les huit premiers mois de cette année, le diocèse de Vienne a perdu 10.709 fidèles, soit 10,8% de plus que l'année précédente.Cette évolution significative et préoccupante a également été observée dans les huit autres diocèses du pays.

Corollaire non négligeable, ces départs causeraient à l'Eglise un "manque à gagner" de quelque dizaines de millions d'euros par an, puisque dix ans de scandales à répétition ont entraîné le départ de près d’une centaine de milliers de fidèles. L'Autriche est un pays de Concordat où le denier du culte est prélevé directement à la source chez tous les contribuables catholiques n'ayant pas officiellement notifié leur retrait de l'Eglise, une démarche qui prive notamment du droit à un enterrement religieux. Cet impôt, qui s'élève à 107 euros par fidèle et par an en moyenne, a représenté en 2003 environ 85% des recettes de l'Eglise catholique autrichienne, soit 410 millions d'euros.

"L'Eglise doit désormais faire un geste envers les fidèles", a estimé M. Lidicky, qui a dit espérer que "le nombre de retraits pourra être relativisé (par de nouvelles adhésions à l'Eglise) d'ici la fin de l'année". Mais la mise à l'écart de Mgr Krenn ne suffira pas, à elle seule, à ramener tous les catholiques progressistes dans le giron de l'Eglise autrichienne, estiment les spécialistes, d’autant que le choix du Vatican a été de nommer à sa place Mgr Kueng, membre de l’Opus Dei considéré comme « conservateur » également. "La question est de savoir comment il parviendra à devenir un évêque pour tous. Dans le Vorarlberg, il n'a jamais réussi à gagner le coeur des catholiques progressistes", souligne le théologien catholique Paul Zulehner. (source : kathpress - information : conférence épiscopale d'Autriche)

IRAK :"SAUVEUR", BAPTISÉ DANS UNE ÉGLISE EN RUINES, CET ENFANT EST UN SYMBOLE D'ESPÉRANCE.

L'espérance s'est manifestée dans les cendres d'une église de Bagdad où un nourrisson a été baptisé, Comme un signe de défi à l'adversité, un enfant a reçu le baptême lors de la messe du dimanche célébrée au lendemain de l’attentat à l'explosif contre ce lieu de culte.

"Notre église est aujourd'hui démolie. La mort y est entrée avec cette couleur noire", dit le père Mansour al-Moukhallessi, en embrassant du regard les monticules de cendre et les murs noircis par l'incendie qui a dévasté l'église samedi à l'aube. "Nous sommes ici pour prier et non pour faire une déclaration politique ou religieuse. Nous sommes ici pour demander à Dieu de pardonner à ceux qui détruisent les églises et les lieux de culte", affirme le vieux prêtre d'origine belge, qui a décidé il y a 40 ans de s'installer en Irak...."Nous vaincrons la mort et la colère. En ce jour béni, le fils du gardien (de l'église) qui a survécu à l'explosion sera baptisé et des cendres renaîtra la vie", alors que l'odeur acre du bois brûlé remplissait l'air ambiant.

Ses parents l'ont prénommé Savio, en référence au Sauveur qu'est Jésus-Christ pour les chrétiens. Nabil Jamil, son père, qui garde l'église depuis cinq ans, a dû faire avec les moyens du bord. Il a déblayé tant que possible les gravats, posé une nappe dorée et la bassine de plastique rouge sur une petite table. Quelques bougies avec des fleurs décorent l'autel dont le marbre a été brisé. Une seule icône de la Vierge a été épargnée par le feu. Nabil a hâtivement posé une peinture du Christ lavant les pieds de ses disciples, pour cacher une autre icône défigurée par les flammes.

"Après l'attaque, le P. Mansour est venu vérifier les dégâts et m'a informé qu'il officiera comme d'habitude dimanche. J'ai alors insisté pour qu'il baptise mon fils", raconte M. Jamil, ému. "Je lui souhaite une vie pleine de bonheur, mais dans de meilleures circonstances", dit Fayza, la maman, en serrant son fils contre son coeur. "Nous souhaitons surtout qu'il grandisse pour servir cette église où il a été béni", renchérit sa tante.

Le Père Mansour conclut la messe par une prière qu'il élève à Dieu: "Sauve ton peuple (...) Ne nous abandonne pas, nous qui dépendons de toi". L'assistance, une cinquantaine de personnes encore sous le choc, a suivi la messe debout, les pieds dans une épaisse couche de cendres. Ils avaient tous mis leurs habits du dimanche, pour ne pas changer d'habitude. (source et information : Agence Misna)


IRAK : LES SOUFFRANCES DE LA COMMUNAUTÉ CHRÉTIENNE.

Les églises de Bagdad ont été la cible samedi d'une série d'attaques simultanées qui n'ont pas fait de victimes mais ont choqué la minorité chrétienne. Ces attaques, qui coïncident avec le début du mois du ramadan, ont ravivé les inquiétudes de la petite minorité chrétienne -- 700.000 personnes, soit 3% des 24 millions d'Irakiens --, qui avait déjà été la cible de violences en août. Six attentats contre des lieux de culte chrétiens avaient alors fait au moins 10 morts et 50 blessés à Bagdad et Mossoul.

"Les maisons de Dieu sont ouvertes à tous, nous ne pouvons pas les fermer. Nous appelons (les assaillants) à ne pas toucher aux lieux de culte, quels qu'ils soient", a lancé de son côté le patriarche chaldéen Emmanuel Delly. "Les assaillants ont un seul but : semer la sédition au sein de la société irakienne. Mais ils ne pourront toucher notre unité", a déclaré Younadam Kanna, représentant chrétien au Conseil national (parlement provisoire). Son collègue sunnite Dara Noureddine s'est dit autant indigné et dénonce, une "tentative de diviser la population".

Le Premier ministre Iyad Allaoui a promis mercredi de montrer aux membres du Conseil national des documents sur les activités des "groupes terroristes" accusés de "vouloir semer la sédition confessionnelle et ethnique en Irak". "Nous dénonçons toutes les violences, quelles qu'elles soient, contre le peuple irakien", a indiqué le porte-parole de la Maison Blanche Trent Duffy.

"Les rebelles assassins scellent leur propre sort en menant ces attaques parce que la grande majorité des Irakiens en ont assez" des violences, a-t-il dit. Il ajouté que "la volonté de la population irakienne, leur gouvernement et leurs forces armées se renforcent chaque jour et ils vont surpasser ceux qui essaient en vain de freiner l'évolution de l'Irak".

La dernière victime par ordre chronologique est une fillette de Bagdad provenant d’une famille catholique chaldéenne. Elle a été enlevée par un groupe terroriste islamique qui a demandé une rançon à la famille. Les parents ne disposaient pas de la somme demandée. Et ainsi, le 14 octobre la fillette a été tuée de sang froid, et son cadavre a été trouvé par la famille en proie aujourd’hui ! à une douleur profonde.

C’est une histoire parmi tant d’autres, d’une souffrance indicible pour le familles chrétiennes en Irak : il y a actuelement dénombré 88 chrétiens irakiens tués par des groupes intégristes islamiques depuis le mois d’avril 2003, ainsi que le rapportent les radios, les revues, et les sites Internet qui ont recensé les victimes. L’Agence Fides publie la « liste de l’horreur » prise surtout sur le site web chrétien en arabe www.ankawa.com et sur la revue des chrétiens assyriens et sur la revue des chrétiens assyriens irakien « Zauaa ». (source et information : Agence Fides)

ANGOLA : L'ÉGLISE RECONSTRUIT CE QUE LA GUERRE A DÉTRUIT.

En Angola, l'Eglise catholique réhabilite ses infrastructures détruites pendant la guerre civile : écoles, églises et chapelles, lieux d’accueil.

Dans la province de Uije (au nord) cette réhabilitation est engagée, depuis 2003, principalement en ce qui concerne les infrastructures. Le vicaire général de ce diocèse a indiqué que les travaux de récupération des missions de Sanza Pombo et Bungo, ainsi que les établissements scolaires sont là aussi en cours d'exécution. D’autres chapelles aussi seront également réhabilitées par la société Decangola.

Il a, d'autre part, souligné que ces travaux s'achèveront au premier trimestre de 2005, sans avancer le montant utilisé pour ces ouvrages. Le coût de ces travaux sont estimés à trois millions de dollars. (source et information : Allafrica)

EN AFRIQUE, L'UNICEF APPELLE A L'AIDE LES RELIGIEUX CONTRE LA POLYOMIÉLITE.

Depuis le lundi 18 octobre et durant trois jours, la capitale sénégalaise, Dakar, a réuni des chefs religieux et traditionnels ainsi que les médias, pour parler de cette maladie endémique en Afrique publique : la poliomyélite. Cette rencontre se tient à l'initiative du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF). Il est également prévur d’aborder le VIH/sida au cours de cette rencontre placée sous la présidence effective du Chef de l'Etat sénégalais, M. Abdou-laye Wade, et baptisée "Forum panafricain sur le renforcement du partenariat pour l'immunisation et la survie de l'enfant avec les chefs religieux et traditionnels et les médias".

L'Afrique était à deux doigts d'être débarrassée de cette maladie hautement invalidante qu'est la polio. En Côte d'Ivoire, aucun cas de polio sauvage n'avait été signalé jusqu'en 2002, à la grande joie des acteurs de la lutte. La marche vers la certification, annoncée pour 2005, qui semblait alors bien amorcée sera, hélas, entravée par une idée, répandue par des leaders religieux dans le Nord du Nigeria, faisant croire que le vaccin contre la poliomyélite était une trouvaille destinée à rendre stériles les filles et porter de ce fait un coup aux enfants africains.

Les suites de cette idée sont connues : campagne de vaccination interrompue pendant plusieurs mois, résurgence du virus de polio sauvage dans la sous-région. La Côte d'Ivoire, en proie à une crise politico-militaire depuis septembre 2002, n'y a pas échappé. Une quinzaine de cas de polio est signalée depuis, malgré deux campagnes de vaccination menées cahin-caha.

L'implication des leaders religieux dans les efforts d'éradication de cette maladie s'avère donc essentielle, à la lumière de ce qui précède. Les présentations thématiques et discussions ont porté principalement sur : " Immunisation et survie de l'enfant dans l'Islam ", " Immunisation et survie de l'enfant dans le christianisme ", " Perspectives dans les traditions africaines pour l'immunisation et la survie de l'enfant ". Les travaux seront ponctués par un Appel à l'action qui demande un engagement pour le partenariat et le progrès dans l'immunisation et la survie de l'enfant. (source et information : Allafrica


RD CONGO : LES ÉCOLES VEULENT ÉLARGIR LES HORIZONS DE LEURS ÉLÈVES .

A Kisangani, troisième ville de la République Démocratique du Congo RDC, dans l'est du pays, les articles de l'agence de presse africaine Dia sont affichés au collège secondaire Maele, de telle manière qu'ils puissent être exploités en vue de la lecture et de la connaissance de l'actualité. Cette initiative ouvre les élèves, non seulement à la vie publique congolaise, mais aussi à la vie de toute l’Église.

Le P. Zénon Sendeke, religieux congolais de la congrégation des prêtres du Sacré-cœur, a indiqué à l'agence catholique Dia que des élèves, des professeurs et même d'autres personnes fréquentant cette institution scolaire catholique, viennent y consulter les dépêches publiés par cet organe de presse. Le collège Maele comporte une salle de lecture et de documentation ouverte aux étudiants habitant Kisangani.

Le P. Sendeke, estime que ce projet d'information intitulé 'Gradi-Jeunes', prépare les jeunes de Kisangani à choisir des leaders qui sont appelés à  diriger la RDC après la transition.  'Gradi-Jeunes' entend faire des jeunes filles et garçons des "moteurs" dans leurs milieux de vie.  A quoi s’ajoutent, à cette documentation, des émissions à la radio et à la télévision, des conférences et des débats, par des films à caractère éducatif, (source dia – information : Agence Apic)

RD CONGO : LE PRÉSIDENT KABILA JUGE LES CULTES INTERRELIGIEUX INDISPENSABLES POUR RAMENER LA PAIX.

Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, a assisté le dimanche 17 octobre à une cérémonie inter-religieuse à Kisangani. Ce fut d’ailleurs le  temps fort du deuxième jour de sa visite dans l'est du pays. Le culte inter-religieux, qui a duré près de deux heures, a été célébré dans l'église Saint-Joseph, situé dans le quartier Tchopo, particulièrement touché pendant la guerre de 1998 à 2003.

Environ un millier de personnes, réunies dans l'église, ont réservé un accueil chaleureux au président, qui a pris place au premier banc de la rangée centrale. La cérémonie a été ponctuée de chants très rythmés, de danses et de prises de parole de représentants notamment catholique, musulman et protestant, axées sur la reconstruction du pays. Joseph Kabila ne s'est pas adressé aux fidèles, afin de laisser le message religieux de la réconciliation aux représentants des diverses dénominations religieuses.

"Que nous soyons tous des artisans d'unité, de réconciliation et de pardon, bref des artisans d'un Etat de droit et d'une nation forte, unie, pacifique", a déclaré à l'assemblée l'archevêque de Kisangani, Mgr Laurent Monsengwo.

C'est la première fois que M. Kabila se rend dans l'est du pays depuis son accession au pouvoir en janvier 2001. Cette région, occupée par les armées étrangères officiellement jusqu'à la fin 2002, continue à être le théâtre de nombreux troubles. Il a ensuite quitté Kisangani lundi, mais ne se rendra pas immédiatement à Kindu, autre ville de l'est de la RDC, comme prévu initialement. (source et information : Agence Misna  

CHILI : UN ARTISAN DE LA JUSTICE ET DE LA PAIX VIENT DE NOUS QUITTER.

Le Chili a observé vendredi un deuil national après le décès de Mgr Juan Francisco Fresno, surnommé le "cardinal de la transition", l'un des signataires en 1985 de l'accord national qui avait ouvert la voie à la fin de la dictature militaire du général Augusto Pinochet.

Nommé archevêque de Santiago en 1983 puis cardinal, par le pape, deux ans après, Mgr Fresno, est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi à l'âge de 90 ans dans la résidence de Santiago où il avait réussi en 1985 à rassembler des personnalités de différents horizons pour aboutir à l'Accord national pour le retour à la démocratie. Ce texte qui prévoyait l'organisation d'élections et le rétablissement des libertés publiques, avait été rejeté par Pinochet, inaugurant cependant les discussions entre le régime militaire et l'opposition.

Le pape Jean Paul II a toujours soutenu l'engagement de Mgr Fresno. (source et information : Conférence épiscopale du Chili)


CANADA : L'ASSEMBLÉ PLÉNIÈRE DES ÉVÊQUES CATHOLIQUES CANADIENS.

La Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) a ouvert son Assemblée plénière annuelle, du 19 au 23 octobre 2004, à Cornwall, en Ontario. Les évêques canadiens dresseront un bilan de la dernière année pastorale et discuteront des grands projets et travaux de leur conférence épiscopale pour les années à venir.

Les membres de la Conférence des évêques catholiques du Canada profiteront de ce rendez-vous pour élire les confrères qui les représenteront, à Rome en 2006, lors du Synode des évêques portant sur l’Eucharistie.

Ils prendront enfin connaissance de certains rapports, dont entre autres, celui du groupe de travail spécial chargé de revoir le document "De la souffrance à l’espérance" portant sur les abus sexuels. (source et information : CECC)

USA : LE VATICAN RAPPELLE AUX ÉLECTEURS AMÉRICAINS LA DOCTRINE DE L'ÉGLISE.

En présentant un livre consacré à Jean Paul II, Mgr Pietro Parolin, qui est secrétaire à la Secrétairerie d’Etat au Vatican, a rappelé le lundi 17 octobre la doctrine sociale de l'Eglise aux électeurs catholiques américains, très courtisés par les deux candidats à la présidence.

"La position du Saint-Siège quant aux élections présidentielles aux Etats-Unis consiste à rappeler aux électeurs catholiques les principes de la doctrine sociale de l'Eglise", a-t-il déclaré au cours de la conférence de presse. "Nous invitons les évêques américains à relancer auprès des électeurs cette doctrine. Mais nous évitons de nous pencher sur d'autres aspects concrets des élections qui ne sont pas de notre compétence", a insisté Mgr Parolin.

Egalement présent, le cardinal Renato Martino, président du Conseil pontifical Justice et Paix, a annoncé la publication le 25 octobre d'une synthèse de la doctrine sociale de l'Eglise. Celle-ci a pour principes constants le bien commun, l'autonomie des réalités terrestres, le principe de solidarité, le droit de propriété, la valeur du travail, les liens entre famille et société et l'option préférentielle pour les pauvres.

Mgr Martino a par ailleurs dénoncé "les lobbies, véritables nouvelles saintes Inquisitions pleines d'argent et d'arrogance, qui ont mis sur la sellette l'Eglise catholique et les chrétiens". Ces lobbies "utilisent toutes les méthodes licites pour fermer la bouche aux chrétiens, de l'intimidation au mépris public, de la discrimination culturelle à la mise à l'écart", a accusé le prélat. "Dans les pays riches, les voix du pape et de l'Eglise catholique sont peu écoutées, et même délibérément étouffées dans le vacarme organisé par des lobbies culturels, économiques et politiques puissants, inspirés par le préjugé à l'égard de tout ce qui est chrétien", a-t-il déploré.

La conférence de presse était destinée à présenter le livre "Jean Paul II et les enjeux de la diplomatie pontificale" rédigé par le Français André Dupuy, nonce apostolique au Venezuela. (source : Service de presse du Vatican-VIS)

INDE : LA "PASSION" DU CHRIST NE DOIT PAS DEVENIR UN MÉDIA ÉLECTORAL.

Après un certain nombre d’électeurs chrétiens de la circonscription électorale de Vasai dans l’Etat indien du Maharashtra, la Conférence épiscopale de l’Inde a à son tour protesté contre l’utilisation d’images et de slogans puisés dans le christianisme. Cela dans le cadre de la campagne qui a précédé les élections à l’Assemblée législative de l’Etat de Maharashtra, le 13 octobre dernier.

Les évêques disent avoir de sérieuses objections contre l’affichage public de scènes tirées du film de Mel Gibson "La Passion du Christ", expliquant que de telles pratiques défiguraient l’esprit authentique du christianisme. Cette intervention des évêques visait Vivek Pandit, le candidat de la formation politique Shiv Sena (‘L’armée de Shiva’), parti hindouiste, pour la circonscription de Vasai.

A l’intention des 400.000 électeurs de la région – dont 70.000 sont chrétiens –, ce candidat hindou a fait afficher des posters et distribuer des tracts utilisant des citations tirées de la Bible et représentant des scènes tirées du film. L’un des posters affichés par le "Shiv Sena", affirmait: "Jésus est crucifié, encore et encore", et ajoutait que "l’innocent" souffrait de l’injustice sociale et qu’il était temps de se demander pourquoi. Sur une autre affiche, on pouvait lire: "Pandit (le candidat) ne veut pas ressembler à Ponce Pilate qui se débarrassait du sang de Jésus en se lavant les mains. Nous devons nous décider pour Barabbas ou pour Jésus l’innocent".

La Conférence des évêques a regretté une telle campagne qu’ils ne pouvaient approuver. Ils ont demandé aux politiciens d’arrêter sans délai l’utilisation des images du Christ et d’autres symboles religieux dans une campagne électorale. Affirmant que l’utilisation des images du film "La Passion du Christ" témoignait d’un total irrespect des sentiments de la communauté chrétienne, le communiqué demandait aux partis politiques de tenir compte des sentiments religieux de chacun. Il leur conseillait d’évoquer plutôt dans leur campagne les problèmes brûlants du pays, à savoir la pauvreté, l’analphabétisme, le développement social ou encore la promotion des ethnies minoritaires.

Dans une réponse à ces critiques, le candidat intéressé, Vivek Pandit, a fait savoir que son intention n’était pas de heurter les sentiments religieux de quiconque. "Je ne vois pas ce qu’il y a de mal à diffuser le "bon" message de la Bible dans une région à prédominance chrétienne", a-t-il déclaré. Mais les chrétiens, qui ne souhaitent pas que l'on "galvaude" ainsi le message du Chrit, ne sont pas sans savoir également que les militants du "Shiv Sena" prônent "l’hindutva," l’idéologie de la théocratie hindoue, même si certains chrétiens minimisent la nocivité des procédés employés, qui seraient une façon de diffuser le message du Christ parmi les hindous sans qu’il soit besoin de recourir à des prédicateurs chrétiens. (source ; apic – information : EDA)


TURQUIE : ILS DEMANDENT LA GARANTIE DES DROITS DE L'HOMME ET LA LIBERTÉ RELIGIEUSE.

Publié à l’issue de l’Assemblée plénière d’automne des évêques allemands, la DBK, qui s’est tenue à Fulda du 20 au 23 septembre, un document met l’accent sur le plein respect des droits de l’homme et en particulier sur la garantie de la liberté religieuse, comme présupposé à une éventuelle entrée de la Turquie. Signé par le président de la DBK, il souligne l’importance de "dénominateurs communs politiques, juridiques, économiques et sociaux" qui ont rendu possible le développement de l’UE, ajoutant que c’est justement "en raison de cela que la perspective de l’entrée de la Turquie, qui s’est ouverte avec le pacte d’adhésion de 1963, ne peut en aucun cas donner lieu à un droit d’entrée automatique".

La Conférence épiscopale allemande fait ensuite référence a ce que l’on appelle les "critères de Copenhague" auxquels doivent se conformer tous les pays candidats à l’entrée dans l’Union européenne, incluant "la garantie totale des droits de l’homme" tout comme "la pleine liberté religieuse individuelle et d’association", "fondée sur la dignité de l’homme".

En 1993, le Conseil européen de Copenhague reconnaissait aux pays d’Europe centrale et orientale le droit d’adhérer à l’Union européenne à la condition de satisfaire à trois critères : 1) politique : des institutions stables qui garantissent la démocratie, la prééminence du droit, les droits de l’homme et le respect des minorités ; 2) économique : une économie de marché qui a fait ses preuves; 3) l’assimilation des "acquis" communautaires : souscrire aux différentes finalités politiques, économiques et monétaires de l’Union.

"On doit s’assurer que les droits dont jouissent les musulmans turcs en Allemagne, seront, tout au moins progressivement, accordés également aux chrétiens en Turquie", ont-ils affirmé. "Nous évêques, partons du fait que ceux qui sont chargés de prendre les décisions au sein de l’Union européenne, suivront à la lettre les critères d’entrée qu’ils ont eux-mêmes établis à Copenhague"... "En ce qui concerne les manquements permanents relatifs aux droits de l’homme et à la liberté religieuse en Turquie, mentionnés la dernière fois en 2003 par la Commission européenne, la mise en œuvre des desiderata, et notamment de la liberté religieuse pour tous, comptera à l'avenir, et de manière particulière", ajoutent les évêques allemands.

Ce document reconnaît les importants pas en avant réalisés par ce pays dans le domaine de la démocratie, notamment au niveau législatif, mais note dans le même temps l’existence de graves violations des droits de l’homme. Au niveau de la liberté religieuse, le document énumére de graves restrictions imposées aux religieux et aux ecclésiastiques, qui ne bénéficient pas de la personnalité juridique et ne peuvent recevoir ni éducation ni formation religieuse ; ainsi qu’aux communautés religieuses, qui ne jouissent pas du droit de propriété.

Lors du sommet européen d’octobre prochain, la Commission sera appelée à se prononcer sur l’adaptation et l’ajustement ou non de la Turquie aux "critères de Copenhague", et dans l’affirmative, en décembre 2004, le Conseil européen devra décider si entamer les négociations avec ce pays en vue de son entrée dans l’Union européenne. "La Conférence épiscopale allemande est convaincue que l’Union européenne continuera également dans l’avenir à considérer la liberté religieuse comme un droit central de l’homme et que celle-ci sera respectée comme une caractéristique fondamentale de l’Etat de droit démocratique de type européen", affirme enfin le document. (source : zénit – information : KNA)

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