Infocatho - Mise à jour des informations des 21, 22 et 23 octobre (43)

PUBLICATION DU DOCUMENT SUR LA DOCTRINE SOCIALE DE L'ÉGLISE.
CLONAGE EMBRYONNAIRE : LA QUESTION EST AUTANT ÉTHIQUE QUE THÉRAPEUTIQUE.
IL FAUT SAVOIR DISTINGUER ENTRE LA LAÏCITÉ ET LE LAÏCISME.
LA RENCONTRE DES ÉVÊQUES D'ALLEMAGNE AVEC LES ÉVÊQUES D'AFRIQUE.
ALLEMAGNE : MGR JACQUES GAILLOT NE POURRA PAS PRENDRE PART À UNE CONFÉRENCE A BONN.
RUMEURS ET DÉMENTIS AUTOUR DE LA SUCCESSION DU CARDINAL LUSTIGER.
FRANCE : UNE CAMPAGNE PUBLICITAIRE CHOQUANTE ET BLESSANTE.
FRANCE : L'ÉVANGÉLISATION PEUT MÊME PASSER PAR LA SAVEUR D'UN GÂTEAU.
ROYAUME-UNI : DES JEUNES ENTRE LA VIOLENCE, LE STRESS ET LE MANQUE D'AMOUR.
GRÈVE DES ÉTUDIANTS DE MOSSOUL CONTRE LA VIOLENCE DES FONDAMENTALISTES ISLAMISTES.
LES CHRÉTIENS LIBANAIS SONT SOLIDAIRES DES CHRÉTIENS D'IRAK.
CHILI : 90.000 JEUNES POUR UN PÈLERINAGE DE L'ESPÉRANCE À SAINTE THÉRÈSE DES ANDES.
ANGOLA : POUR UNE PROFONDE RÉCONCILIATION DANS LE COURAGE DU DIALOGUE .
LES CONCLUSIONS DU FORUM DE DAKAR ET LA SURVIE DES ENFANTS.
INDONÉSIE : ON LEUR REFUSE UNE ÉCOLE POUR Y CÉLÉBRER LA MESSE.

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PUBLICATION DU DOCUMENT SUR LA DOCTRINE SOCIALE DE L'ÉGLISE.

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Que pense l'Eglise de la mondialisation, de la guerre préventive, du fisc, de l'épargne... ?" Les réponses figurent dans le futur "Recueil" ou "compendium" de l'enseignement social de l'Eglise dont la parution est annoncée par le Conseil pontifical "Justice et paix" pour le lundi prochain 25 octobre. Sur les ondes de Radio-Vatican, le cardinal Renato Raffaelle Martino, son président, a souligné la "valeur pratique" de cete édition qui permettra de "trouver dans un seul volume et présenté de façon systématique l'enseignement social de l'Eglise, avec ses sources bibliques, philosophiques, théologiques, et anthropologiques".

Le document comprendra quelques nouveautés. La première nouveauté, explique le cardinal Martino, est la " présentation systématique de tout ce vaste enseignement, parce que jusqu'à aujourd'hui, cela n'existait pas, et elle n'avait pas été tentée au niveau officiel".

Après les quatre chapitres sur les fondements, en viennent sept autres sur la famille, le travail, la vie économique, la communauté politique, la politique internationale, la sauvegarde de l'environnement, la promotion de la paix, et enfin un chapitre sur la doctrine sociale et l'action pastorale. Pour ce qui est des majeures préoccupations de l'Eglise, le cardinal Martino indique que "fondamentalement, que l'homme, sa dignité, et ses droits fondamentaux soient toujours le but et la fin, jamais un moyen ou un instrument de la coexistence civile, sociale et politique. Cela se produit lorsqu'à la base de la vie économique et politique, nationale ou internationale, dominent le relativisme moral et l'opportunisme égoïste, au lieu de solides principes éthiques et des fondements rationnels indiscutables".

En ce qui concerne l'engagement des catholiques en politique, le cardinal insiste : "L'abstentionnisme et la désaffection pour tout ce qui concerne la vie sociale et politique sont d'autant plus nocifs pour le fonctionnement correct de la démocratie et constituent un manquement grave à la charité envers soi-même, et les autres. Il s'agit de l'une des pires formes d'égoïsme, d'ailleurs myopes et masochistes".

Mais les catholiques connaissent-ils la doctrine sociale de l'Eglise ? "On note, explique encore le cardinal Martino, un intérêt grandissant pour le magistère de l'Eglise, et spécialement pour les documents du pape et des évêques dans le domaine social, mais il manquait de toute évidence un instrument adapté de consultation facile, et complète, sur l'enseignement de l'Eglise dans ce domaine. Un vide qu'à mon avis ce "compendium" va remplir adéquatement". (source et information : Service de presse du Vatican-VIS

CLONAGE EMBRYONNAIRE : LA QUESTION EST AUTANT ÉTHIQUE QUE THÉRAPEUTIQUE.

Le jeudi 21 octobre, Mgr.Celestino Migliore, Observateur permanent près l'ONU, est intervenu devant le VIème Comité, à propos de la Convention internationale contre le Clonage reproductif des êtres humains. Après avoir rappelé que le sujet fait partie de l'agenda des Nations-Unies depuis 2001, le Représentant pontifical a déclaré qu'il "est clair depuis le début que malgré le titre de la convention le but du processus est de trouver une formule juridique permettant d'accélérer le progrès médical en utilisant des cellules staminales  tout en identifiant et interdisant les pratiques ne respectant pas la dignité humaine".

"Au plan strictement scientifique -a-t-il ajouté- les progrès thérapeutiques obtenus grâce aux cellules staminales adultes, celles de la moelle épinière, du sang du cordon ombilical ou d'autres tissus formés sont prometteurs. Par ailleurs, la clonation des embryons est très loin d'avoir atteint les progrès affirmés par ses partisans".

"La différence que l'on veut parfois faire entre clonation reproductive et clonation thérapeutique est fausse. Techniquement semblables, elles se différencient par l'objectif. Les deux formes de clonation manquent au respect de la personne et sur le plan anthropologique et éthique, ce qu'on appelle clonation thérapeutique crée des embryons humains dans le but de les détruire. Même si cela pouvait permettre de venir en aide à de futurs malades, cette pratique est clairement incompatible avec le respect de la dignité humaine, une vie humaine ne pouvant pas être un simple instrument au service d'une autre vie humaine".

"Si la recherche sur les cellules staminales adultes a montré des solutions qui ne posent pas de problème étique -a poursuivi Mgr.Migliore- , il est raisonnable de poursuivre dans cette voie avant de se lancer dans une clonation embryonnaire destinée à fournir des cellules staminales. La question est donc autant étique que scientifique". Le Saint-Siège, a-t-il précisé, estime que "le problème n'est pas de choisir entre science et éthique mais entre la science éthiquement responsable et celle qui ne l'est pas. Des milliers de vies sont sauvées grâce aux cellules staminales adultes" et les faits démontrent que "la transplantation de ces cellules est une technique sûre, dont pourront bénéficier les malades de Parkinson, les personnes présentant des lésions à la moelle épinière, au cœur, et bien d'autres pathologies".

Pour conclure, le Nonce a dit que le Saint-Siège "est convaincu que la question du clonage des embryons humains peut être mieux traitée par des mesures juridiques, car le droit est essentiel pour la défense et la protection de la vie humaine". (source et information : Service de presse du Vatican-VIS

IL FAUT SAVOIR DISTINGUER ENTRE LA LAÏCITÉ ET LE LAÏCISME.

Face à la polémique qui s’est déchaînée contre Rocco Buttiglione au Parlement européen, contre le prêtre français qui a été chassé d’un Lycée parce qu’il portait la soutane, et contre les soeurs en Allemagne à qui il a été interdit de porter l’habit religieux, le cardinal Herranz, président du Conseil pontifical pour l’interprétation des Textes législatifs, se dit préoccupé de l’évolution de la situation en Europe. "Nous nous trouvons face à une vague de fondamentalisme laïc"... "Nous assistons à l’apparition d’une intolérance qui confond la laïcité de l’Etat avec le laïcisme et qui non seulement s’attribue l’agnosticisme et le relativisme moral comme philosophie propre mais considère comme politiquement erronée toute autre position", soutient le cardinal.

Mais il ajoute : "Tous ces cas sont des manifestations atypiques de la laïcité". "Pourquoi la laïcité est-elle une valeur à sauvegarder ? Le christianisme a été le premier à défendre le dualisme, la séparation entre le domaine civil et public et le domaine religieux, entre la religion et l’Etat. Et aujourd’hui nous voyons combien de problèmes se posent là ou cette séparation n’existe pas", dit-il faisant référence aux pays où est appliquée la sharia, la loi islamique.

Mais ce qui préoccupe le cardinal c'est "le fait de faire du laïcisme – et non de la laïcité – une religion d’Etat. Avec le risque d’instaurer ainsi une forme de totalitarisme laïc, allant jusqu’à léser un des droits fondamentaux de la personne qu’est la liberté religieuse". Il mentionne ainsi, le relativisme, « quin’est pas la philosophie d’une bonne démocratie qui au contraire doit être fondée sur des valeurs authentiques", comme "la liberté, qui toutefois et comme l’enseigne le pape, ne doit jamais être séparée de la vérité, sinon elle se transforme en libertinage et nihilisme".

A propos des mariages homosexuels, il précise que "l’assimilation des unions homosexuelles au mariage est inadmissible non seulement parce qu’elle est contraire aux convictions des grandes religions monothéistes, mais parce qu’elle va contre la nature humaine".

"Il suffit d’une conscience droite pour comprendre que l’union entre homosexuels ne peut être un mariage, tout comme l’adoption d’enfants par un couple gay n’est pas possible, parce que cela irait contre les droits mêmes des enfants"  souligne-il. (source et information : Agence Apic)

LA RENCONTRE DES ÉVÊQUES D'ALLEMAGNE AVEC LES ÉVÊQUES D'AFRIQUE.

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Améliorer la communion entre les Eglises des deux continents, et renforcer le témoignage de la solidarité de la famille de Dieu". Tel était le but de la rencontre des évêques d’Afrique et d’Allemagne, qui s’est tenue du 10 au 16 octobre à Akosombo au Ghana.

Le communiqué, signé par Mgr John Onaiyekan, président du Symposium des Conférences Episcopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM), et par Mgr Franz Kamphaus, évêque de Limbourg et président de la Commission pour les Affaires de l’Eglise Universelle de la Conférence Episcopale d’Allemagne, souligne l’importance de la cohabitation pacifique entre chrétiens et musulmans que l’on trouve dans plusieurs pays africains.

Les évêques affirment la nécessité de poursuivre leurs efforts pour le dialogue entre chrétiens et musulmans à la lumière aussi de la forte immigration de musulmans en Europe. "Ce phénomène présente un problème aux Pays européens, tout comme il est un problème pour les Eglises chrétiennes qui cherchent à établir une relation constructive avec les musulmans". Le communiqué exprime toutefois sa préoccupation pour les pays africains où "la religion est devenue une source d’opposition constante, de grande tension de rivalité, de conflit, de violence et de discrimination, et, en certains cas, de guerre ouverte".

Les évêques ont condamné les maux perpétrés au nom de Dieu et de la religion, et ont invité tous les chrétiens et tous les musulmans africains au respect réciproque et à la collaboration pacifique sur des questions comme la lutte contre le SIDA, la défense et la promotion de la dignité humaine, et la protection de l’environnement.

Pendant la Rencontre, ont été présentées des données sur les rapports en musulmans et chrétiens en France, en Allemagne, au Cameroun, au Tchad, en République Démocratique du Congo, au Ghana, au Nigéria, au Soudan et en Zambie. (source et information : Agence Fides)

ALLEMAGNE : MGR JACQUES GAILLOT NE POURRA PAS PRENDRE PART À UNE CONFÉRENCE A BONN.

Mgr Jacques Gaillot devait participer à une conférence qui se tenait le jeudi 21 octobre à Bonn organisée par "Publik Forum", un magazine catholique contestataire.

"Votre présence sur cette scène n'est pas souhaitée dans l'évêché", écrit à Mgr Gaillot l'archevêque de Cologne, le cardinal Joachim Meisner, selon l'hebdomadaire « Spiegel ». Le cardinal Meisner a ainsi utilisé pour la première fois en Allemagne une disposition du droit canonique qui autorise un évêque à interdire l'accès de son territoire à un évêque qui est étranger à ce diocèse, précise Spiegel.

Rappelons que Mgr Jacques Gaillot avait été démis de sa fonction d'évêque d'Evreux, en Normandie, en 1995. Il lui était reproché ses positions progressistes, mais, s’il n’était plus évêque résidentiel, il avait gardé toute sa place dans l’épiscopat catholique, nommé évêque titulaire, c’est-à-dire portant le titre d’un diocèse disparu, comme c’est le cas pour  tous les évêques auxiliaires d’un évêque résidentiel. 

Mgr Gaillot exerce son ministère pastoral principalement sur l’internet, "Partenia" (http://www.partenia.org) et par sa participation à divers congrès ou conférences comme celle de Bonn qui avait pour thème :  "La chrétienté au 3e millénaire", organisée par les lecteurs de « Publik Forum ». (source : diocèse de Cologne)

RUMEURS ET DÉMENTIS AUTOUR DE LA SUCCESSION DU CARDINAL LUSTIGER.

Le vendredi 22 octobre, à 13h 29, l’AFP publiait une dépêche annonçant qu’un archevêque coadjuteur avec droit de succession pourrait être nommé d'ici quelques semaines aux côtés du cardinal Jean-Marie Lustiger, en charge du diocèse de Paris. Déjà, selon l'hebdomadaire chrétien "La Vie" et le quotidien "Le Monde" daté de samedi, la nomination d'un coadjuteur par le pape avait été évoquée comme devant permettre une transition en douceur à l'archevêché de Paris, puisque le cardinal Lustiger, en charge du diocèse de Paris depuis le 31 janvier 1981 et âgé de 78 ans, a en effet dépassé de trois ans la limite d'âge fixée à 75 ans pour la retraite épiscopale.

Les journaux donnaient même des noms. Mgr André Vingt-Trois, archevêque de Tours, et Mgr Jacques Perrier, évêque de Lourdes. L’AFP avait contacté des proches du cardinal Lustiger, "qui, sans vouloir confirmer formellement l'information, ne la démentaient pas", précisait-elle.

Toujours ce même vendredi 22 octobre à 17h 41, une dépêche de l'agence APIC transmettait l'information selon laquelle "le Vatican démentait la rumeur
faisant état dans la presse française de la nomination prochaine d'un évêque coadjuteur - avec droit de succession -, appelé à succéder au cardinal Jean-Marie Lustiger, archevêque de Paris. "Si l'idée a été abordée, elle est pour le moment abandonnée", a-t-on confié vendredi à I'agence suisse Apic. Il ne faudra donc pas s'attendre à la nomination prochaine d'un coadjuteur pour l'archidiocèse de Paris, du moins pas avant quelques mois, » lui a-t-on  encore indiqué.

La même agence rappelle à juste titre que le cardinal Lustiger, en vertu du droit canon, avait adressé à Jean Paul II une lettre de renonciation à sa charge le jour de ses 75 ans (âge officiel de la retraite pour un évêque), le 17 septembre 2001. Jusqu'ici le pape a décidé de le maintenir à la tête de son archidiocèse, comme une dizaine de ses confrères encore en poste, comme Mgr Franciszek Macharsky, archevêque de Cracovie, le cardinal Emmanuel Wamala, archevêque de Kampala, (Ouganda), le cardinal Bernard Agré, archevêque d'Abidjan, (Côte d'Ivoire), tous trois âgés de 77 ans, ou bien encore les archevêques de Managua (Nicaragua), d'Antanarivo (Madagascar), de Lviv (Ukraine), âgés de 78 ans. (source : afp/Agence Apic

FRANCE : UNE CAMPAGNE PUBLICITAIRE CHOQUANTE ET BLESSANTE.

Pour lutter contre l’antisémitisme en France, l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) a mis sur pied une campagne publicitaire d’un genre particulier. Deux encarts aux couleurs pastel montrent l'un Jésus-Christ, l'autre la Vierge Marie, le visage doux et les mains ouvertes en offrande, barrés à gros traits noirs des mots "sale juif" ou "sale juive". Au dessous, le slogan: "l'antisémitisme: et si c'était l'affaire de tous?".

Pour le président de l'UEJF, Yonathan Arfi : "Ce que nous voulons, c'est initier une démarche qui soit reprise par les pouvoirs publics, qu'ils fassent une campagne nationale sur ce thème du type prévention routière"… "Pour moi, l'antisémitisme est un problème de santé publique comme le sida, la sécurité routière ou le tabac". Et d’ajouter que les images choisies "parlent à tout le monde et le message est fondamentalement chrétien: Jésus était le premier antiraciste"… "Jésus et Marie sont des figures chrétiennes, musulmanes aussi, qui touchent chaque Français". La campagne, réalisée gracieusement par l'agence Colorado, doit être diffusée durant une dizaine de jours à partir du mardi 26 octobre dans des espaces offerts par des journaux français comme « Le Monde », « L'Equipe », « Le Parisien », « 20 minutes » 

Pour l'UEJF, il s'agit de sensibiliser les "tiers", ceux qui ne sont ni juifs ni antisémites, afin de combler le fossé qui existe "entre la prise de conscience des pouvoirs publics sur l'antisémitisme et l'inconscience du grand public".

L'Eglise catholique n'a pas souhaité réagir dans l'immédiat, puisque la campagne n'est pas encore lancée.

La Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) a officiellement demandé au président de l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) d'annuler ou de modifier une campagne de publicité que cette association devait lancer le mardi 26 octobre, selon le communiqué qui a été publié le vendredi 22 octobre :

" Après avoir pris connaissance dans le dernier numéro de « Stratégies » des visuels de l’imminente campagne de communication concernant l’antisémitisme projetée par l’UEJF, la LICRA a officiellement demandé au Président de l’UEJF d’annuler ou de modifier cette campagne.
" En effet, la LICRA estime que l’association inopportune d’images religieuses, en l’occurrence le Christ et sa mère Marie, à des slogans antisémites, choquante pour l’opinion publique aura un effet contre productif alimentant et exacerbant des tensions existantes au sein de la société française. » (source et information : Licra - UEJF)

FRANCE : L'ÉVANGÉLISATION PEUT MÊME PASSER PAR LA SAVEUR D'UN GÂTEAU.

"Le Gâteau de la Toussaint" commence à prendre place dans les livres de recettes gourmandes. "Cette initiative, expliquent les promoteurs parisiens de cette innovation, est un projet d'évangélisation qui a le mérite de faire des boulangeries de votre paroisse, des lieux d'évangélisation, grâce à un gâteau confectionné tout spécialement pour l'occasion. Il a aussi le mérite demander peu de temps, d'être facile à mettre en œuvre."

"Le principe est simple: Mis en vente au sein d'une boulangerie décorée pour l'événement aux effigies des saints, il est accompagné de cartes relatant leur vie et expliquant le sens de la Toussaint." 

Plus de 200 boulangeries à Paris et en province participent cette année à l'opération d'évangélisation organisée et initiée par le P. Olivier Humann, qui a lancé en 2001, "le gâteau de la Toussaint". Cette "opération gourmande" vise à toucher le public le plus large possible du 23 octobre au 7 novembre, à l'occasion de la fête de la Toussaint. Cette année, trente monastères font des prières pour soutenir le projet, financé par les paroisses.

Les fidèles de la paroisse locale qui souhaitent organiser l'opération contactent les boulangers. Les artisans qui acceptent d'y participer reçoivent un kit contenant la recette d'un gâteau spécial à marque déposée –"une génoise pistache-noisette, crème au citron et framboises". Le kit contient également des affichettes et des figurines pour décorer la boulangerie ainsi que 300 cartes relatant des vies de saints, à mettre à la disposition des clients, cette année saint Augustin, Mère Teresa et Pier Giorgio Frassati.

Les boulangers participants s'engagent à vendre ce gâteau spécial moins cher que leurs autres gâteaux et seulement au moment de la Toussaint. Ils s'engagent à ne faire ni vitrine ni publicité pour Halloween pendant ou après l'opération. En 2002, on comptait 70 boulangeries dans 27 département. En 2003, 182 boulangeries dans 49 départements, avaient distribué près de 80.000 cartes. Il y a donc progression chaque année. Rappelons qu’environ 34.000 boulangeries sont ouvertes en France avec une densité de 1 boulangerie pour 1.400 habitants. (source : gâteau de la Toussaint)

ROYAUME-UNI : DES JEUNES ENTRE LA VIOLENCE, LE STRESS ET LE MANQUE D'AMOUR.

En constante augmentation, la violence des jeunes dans les écoles en Angleterre inquiète. Selon les dernières statistiques publiées à ce propos par le "Department for Education and Skills", le Ministère de l'éducation, c'est plus ou moins dix élèves par jour qui ont été expulsés l’an dernier pour avoir agressé un adulte ou un élève. Au total, 288 élèves ont été expulsés pour s'en être pris à un adulte, 336 pour avoir agressé un compagnon d'école, mais dans l'ensemble ce sont  4.000 adolescents qui ont agressé un adulte, et 12.800 qui s'en sont pris à d'autres jeunes. Pendant l'été 2003, on a décompté 2. 400 expulsions définitives des écoles et 800 qui étaient temporaires.

Nombreux sont les exemples donnés. A la "Wetherby High School", école du Yorkshire occidental, une dizaine d'adolescents de quinze ans ont agressé un petit de onze ans et, après lui avoir cassé le bras, ont pris une photo de la scène et l'ont envoyée à leurs amis par courriel. Ce fait divers insupportable a fait ces jours-ci la « Une » des journaux britanniques mais il ne s'agit en Grande Bretagne que du énième  épisode mettant en scène des apprentis voyous.            

Dans une interview accordée à l'Agence de presse de la Conférence des évêques italiens, la SIR, Jim Richards, directeur de la "Catholic Children Society", l'association catholique qui s'occupe des problèmes de l'enfance, estime que ce phénomène est bien plus important qu'autrefois, et devient de plus en plus grave, et même plus grave selon lui en Grande-Bretagne qu'aux Etats-Unis ou que dans le reste du monde.

Pour Jim Richards, multiples sont les causes de ce phénomène. "Le Royaume Uni a le taux européen le plus élevé de divorces, et le nombre le plus élevé de pères ou mères qui élèvent seuls leurs enfants. C'est aussi le pays où l'horaire de travail est le plus lourd de toute l'Europe. Si l'on met bout à bout ces phénomènes, on peut alors se demander le type de contact qui existe entre parents et enfants, et la possibilité qu'ont ces derniers de se sentir réellement aimés. Ici, les enfants se retrouvent souvent seuls devant la télévision. Et le petit écran propose un taux de violence très élevé qui, selon les experts, peut être mis en relation avec la façon de se comporter qu'ont les jeunes."

… "Les écoles aussi ont changé. Aujourd'hui, on donne beaucoup plus d'importance aux examens et il existe une pression très forte sur les enseignants pour qu'ils améliorent les standards de leurs écoles. Les jeunes, privés d'amour dans le foyer familial, soumis à un stress continu à l'école, conditionnés par cette violence qu'ils voient à la télé, se referment sur eux-mêmes et s'en prennent à leurs compagnons".


Quant aux solutions, elles ne sont pas simples à mettre en œuvre convient Jim Richards. A ses yeux, il est important par exemple que le gouvernement arrête de publier les "league tables", ces classements où l'on donne dans les écoles des notes suivant certains paramètres. Il faut que les horaires de travail des parents leur permettent de passer plus de temps avec leurs enfants. Il faut aussi exercer une pression sur la télévision et les producteurs de jeux vidéo pour que ces jeunes ne soient pas continuellement exposés au phénomène de la violence.

"La 'Catholic Children's Society' dont je suis le directeur a beaucoup travaillé avec les enfants dans les écoles et a fourni une aide psychologique aux petites victimes" et d’ajouter :"Je suis plutôt pessimiste sur ce qui se passe actuellement, et je ne vois aucun signe pour y remédier. Mais je dois dire que la situation n'est pas aussi tragique dans les écoles catholiques, qui ont une logique différente de celle des écoles publiques. Ce sont les élèves qui sont au centre de l'attention et qui sont considérés non pas comme de la chair à examen mais comme des êtres humains". (source : apic – information : SIR)


GRÈVE DES ÉTUDIANTS DE MOSSOUL CONTRE LA VIOLENCE DES FONDAMENTALISTES ISLAMISTES.

"
Face à la violence contre les chrétiens, nous sommes contraints de décréter avec une grande souffrance et à notre grand regret, une grève des étudiants universitaires chrétiens," a déclaré le Père Nizar Semaan, prêtre irakien à Mossoul.

"Face à la réalité douloureuse du manque de sécurité, les 1.500 étudiants et étudiantes de l’Université de Mossoul ont commencé une grève pour demander une plus grande protection de la part des autorités. C’est un geste qui cause une grande souffrance parce que c’est exactement ce que veulent les terroristes qui veulent faire retomber l’Irak dans l’ignorance. Les étudiants irakiens lancent un appel pour demander la solidarité de la communauté scientifique internationale et des étudiants du monde entier, et ils s’adressent aux gouvernements, pour qu’ils nous aident à arrêter la violence du terrorisme qui frappe l’Irak".

Dans la déclaration qu’il a transmise à l’agence vaticane Fides, il précise cette démarche des étudiants : "Garantir aux jeunes le droit à l’étude est un des engagements majeurs du Diocèse de Mossoul depuis l’embargo de 1991. Malgré les difficultés économiques, le Diocèse est toujours parvenu à offrir aux étudiants universitaires la possibilité de continuer à étudier, parce que nous sommes convaincus de la nécessité d’avoir de nouvelles générations bien instruites pour construire l’avenir de l’Irak."

..." Ces efforts sont à présent minés littéralement par la violence. Les terroristes ont en effet menacé de faire sauter les autobus mis gratuitement à la disposition de l’Eglise locale, pour le transport à Mossoul des étudiants des villages limitrophes. Il faut agir rapidement pour éviter un nouveau désastre humanitaire. Les étudiants espèrent encore que quelqu’un les aidera. Mais jusqu’à quand conserveront-ils l’espérance ?". (source et information : Agence Fides)

LES CHRÉTIENS LIBANAIS SONT SOLIDAIRES DES CHRÉTIENS D'IRAK.

Le jeudi 21 octobre au soir, les chrétiens du Liban ont organisé, dans un impressionnant silence, une procession aux flambeaux dans les rues de Beyrouth pour rappeler la situation tragique irakienne. Elle se voulait être un nouveau geste de solidarité des chrétiens libanais à l'égard des chrétiens d'Irak, faisant suite à la déclaration de l'Union Mondiale Maronite qui, parlant au nom de tous les catholiques maronites présents au Liban, en Moyen-Orient, en Amérique, en Europe et en Australie, condamnait "l'acte d'agression contre les chrétiens en Irak... Les terroristes veulent vider l'Irak des chrétiens et effacer le dessin de construire un pays multi-ethnique et multi-religieux".

Les fidèles maronites notent la multiplication des attaques contre les chrétiens dans tout le Moyen-Orient, et se disent préoccupés par cette tendance. Ils se déclarent aux côtés de leurs frères en Irak, prient pour leur protection, et promettent une campagne de sensibilisation internationale en leur faveur. (source : fides- information : Union mondiale maronite)  


CHILI : 90.000 JEUNES POUR UN PÈLERINAGE DE L'ESPÉRANCE À SAINTE THÉRÈSE DES ANDES.

Le samedi 23 octobre, sur le thème « Sainte Thérèse des Andes, disciple de Jésus », 90.000 jeunes ont participé au 14° pèlerinage des jeunes au Sanctuaire de « Santa Teresa de los Andes », à 70 km au nord de Santiago. Dès 7 heures du matin à Chacabuco a commencé le  long du parcours de 27 km qui mène jusqu’au Sanctuaire. Sur ce chemin, ils se sont arrêtés à 12 stations qui les encourageaient par des signes, des chants et des devises, en les invitant à être pèlerins, disciples et apôtres de l’espérance.

Dans l’après-midi, il y eut tout d’abord une manifestation artistique, puis la célébration de la Messe présidée par le Cardinal Francisco Javier Errazuriz, Archevêque de Santiago et Président de la Conférence Episcopale du Chili, et du Conseil Episcopal Latino-américain (CELAM).

Sainte Thérèse des Andes, « Teresa de los Andes » (1900-1920) est la première Sainte du Chili, et la troisième Sainte canonisée de l’Amérique Latine ; les deux autres sont Rose de Lima, et Marianita de Jésus, de l’Equateur. Carmélite déchaussée, elle naquit à Santiago le 13 juillet 1900, et mourut du typhus le 12 avril 1920, avant d’avoir 20 ans. Le 6 octobre dernier, le Pape Jean Paul II a béni une statue de la Sainte, mise sur la façade postérieure de la Basilique Saint-Pierre au Vatican. (source et information : Agence Fides)

ANGOLA : POUR UNE PROFONDE RÉCONCILIATION DANS LE COURAGE DU DIALOGUE.

"Aujourd'hui plus que jamais l'Angola a besoin de paix, de justice et de réconciliation, en refusant toute tentation de violence", a déclaré le vendredi 22 octobre Jean-Paul II aux évêques de l’Angola et de São Tomé et Príncipe, en visite ad limina. Le pape a réaffirmé que la violence "ne résout jamais les problèmes de l'humanité et n'aide pas à venir à bout des contrastes. La solution réside plutôt dans le courage du dialogue".

"Je suis convaincu" a dit le Pape "que l'engament et la bonne volonté des factions impliquées peut aider à bâtir une culture du respect de la paix et de la dignité". Selon Jean-Paul II, le moment est venu pour l'Angola, qui traverse une difficile période d'après-guerre depuis la fin de 27 ans de conflit civil en 2002, pour une "profonde réconciliation nationale" qui laisse aux générations futures un pays où l'on puisse cohabiter et collaborer fraternellement avec tous les membres de la société. L'Eglise, qui souffre énormément de ces conflits, doit préserver sa solide position de tutelle des sans voix" a ajouté le Pape, en soulignant l'importance de la famille et de l'éducation des jeunes. (source et information : Agence Misna)


LES CONCLUSIONS DU FORUM DE DAKAR ET LA SURVIE DES ENFANTS.

Les différents responsables religieux et traditionnels africains ont clôturé ce vendredi 22 octobre, un forum de quatre jours à Dakar sur leur contribution à la survie de l'enfant en Afrique. Dans un document intitulé "Appel à l'action" qui a sanctionné les travaux ouverts le 19 octobre dernier, ils se sont engagés à oeuvrer pour l'enfance africaine, en "utilisant leurs institutions et leur influence afin que chaque enfant ait toutes les chances d’aborder la vie en bonne santé".

Ils ont insisté sur la nécessité de se préoccuper tout particulièrement des enfants marginalisés et difficiles à atteindre. Ils ont invité tous les groupes d’inspiration religieuse, d’un bout à l’autre de l’Afrique, à s’engager pleinement dans la diffusion, au sein de leurs congrégations et communautés, des informations essentielles à la survie des enfants. "Nous devons nous assurer que tous les efforts entrepris tiennent compte des possibilités culturelles et traditionnelles favorisant un environnement pacifique et sain pour les enfants", ont-ils souligné. Ils ont reconnu également le rôle important des femmes dans l’éducation des enfants.

Ils ont enfin décidé de mettre sur pied un mouvement panafricain pour aider à la sensibilisation sur la vaccination des enfants et sauver la vie des enfants. Ils ont convenu "à l’unanimité", d'appliquer le partenariat inter-religieux dans leurs pays respectifs.

Le forum de Dakar, premier du genre, a regroupé deux cents chefs religieux et traditionnels, ainsi que des hommes politiques et des médias. Il a été organisé à la suite d'une résurgence de certaines maladies, telle que la poliomyélite dans plusieurs pays d'Afrique. La cause: dans certains pays, tel qu'au Nigeria, des chefs religieux musulmans s'opposent à la vaccination des enfants prétextant que cette opération visait à les rendre stériles. (source et information : Agence Apic


INDONÉSIE : ON LEUR REFUSE UNE ÉCOLE POUR Y CÉLÉBRER LA MESSE.

Le dimanche 3 octobre dernier, environ deux cents jeunes, regroupés sous la bannière du "Front de la jeunesse islamique"  se sont massés devant le principal portail de l'Ecole catholique Sang Timur pour en bloquer l'accès avant d'ériger un mur en parpaings de sept mètres de long sur deux mètres de hauteur. L'incident a eu lieu dans le village de Karang Tengah, à Ciledug, dans la province de Banten, situé à une quarantaine de kilomètres à l'ouest de Djakarta. Les jeunes islamistes exigent que l'école soit fermée et confisquée et accusent les chrétiens de faire du prosélytisme en utilisant des locaux de celle-ci comme église.

Selon les témoins de l'incident, la scène s'est déroulée de la manière suivante : le 3 octobre, environ 500 paroissiens assistaient à la messe qui avaient débuté à 5h30 - première messe d'une série d'autres célébrations eucharistiques célébrées dans les locaux de l'école catholique pour une paroisse qui compte 9 000 fidèles. A 6 heures, deux cents personnes habillées en blanc et armés de bâtons ont débarqué de cinq autocars devant les portes de l'école. Selon un témoin, ils n'appartenaient pas au village et ont commencé à ériger le mur de parpaings. La police est intervenue dix minutes plus tard pour escorter les paroissiens hors de l'enceinte de l'école et les messes suivantes prévues dans la matinée ont été annulées.

Désormais, l'école est fermée et les écoliers et les enseignants s'en voient interdire l'accès par le mur et les jeunes islamistes. Depuis douze ans, les catholiques de la paroisse locale célèbrent la messe dans l'école, faute de pouvoir bâtir une église. La communauté catholique locale a bien trouvé un terrain et recueilli les fonds pour l'acheter mais les autorités ne lui ont jamais délivré l'autorisation de construire une église. Pour l'heure, aucune solution n'a été trouvée pour sortir de l'impasse ainsi créée. L'école Sang Timur est une école assez importante ; elle accueille 3 000 élèves - dont une partie de musulmans -, du jardin d'enfants au premier cycle du secondaire. (source et information : EDA)

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