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3 et 4 novembre 2004 (semaine 45)
 
04-11-04
L'AMÉRIQUE DU SUD ET L'ESPÉRANCE D'UN CONTINENT.


L'Agence vatican Fides publie un important dossier documentaire sur ce continent le plus catholique de la planète où la valeur de la paix entre les nations, la recherche d’une spiritualité dynamique et la réponse à l’attente de meilleures conditions de vie sont une espérance pour sa relance et son développement.

Il y est successivement présenté : la situation de paix entre les différents pays qui le composent, les crises locales qui ont en fait des dénominateurs communs, pourquoi ces pays qui possèdent tant de richesses naturelles souffrent de la pauvreté, avec pour corrollaire une forte émigration à la recherche de meilleures conditions de vie.

Les problèmes sociaux et religieux y sont aussi largement évoqués : la drogue, la prolifération des nouveaux cultes et la théologie de la libération.

L’Amérique latine est une réalité qui englobe 34 pays, caractérisée par la paix entre les divers pays qui la composent, avec une forte prévalence de gouvernements démocratiques. Homogène du point de vue des cultures (et de la langue, à l’exception du portugais), avec de fortes racines chrétiennes. Plusieurs pays connaissent des crises, qui ont certains dénominateurs communs. Malgré l’abondance des richesses naturelles et la fin de l’hyper-inflation, la pauvreté n’a pas vraiment été vaincue dans les dix dernières années.

Un atout non négligeable pour un continent encore relativement nouveau comme l’Amérique latine est la paix entre les pays qui le composent. En pratique, tous les contentieux frontaliers ont été résolus alors que, dans le passé, ils avaient provoqué des guerres et des tensions. La dernière en date concerne la guerre de proportions réduites entre l’Équateur et le Pérou pour une bande frontalière située dans la jungle. Il est intéressant de rappeler qu’une guerre a pu être évitée pour un contentieux frontalier entre l’Argentine et le Chili, résolu grâce à la médiation du Vatican.

La pauvreté a poussé des millions de latino-américains à chercher ailleurs des conditions de vie meilleures, en émigrant de la campagne vers les villes, d’un pays latino-américain à un autre, des plus pauvres vers ceux qui ont une situation meilleure, et hors de la région, en destination des États-Unis, de l’Union européenne et du Japon. Il est difficile de connaître les chiffres exacts de ces déplacements. On sait cependant que les transferts de fonds envoyés par les émigrés latino-américains vers leur pays d’origine représentent le troisième poste du budget national de diverses nations latino-américaines.

La prolifération des Églises évangéliques appelées improprement "sectes" a trouvé en Amérique latine un terrain favorable, surtout dans les couches les plus pauvres de la population. Cela est dû en grande partie à la vitalité de ces populations et à leur besoin de spiritualité. Définir ce qu’est une secte n’est pas chose facile. C’est pourquoi certains spécialistes préfèrent parler d’attitudes sectaires, en raison du fondamentalisme de leur credo. Certains évêques ont une position très pessimiste pour le futur, pour d'autres c’est un motif de préoccupation pastorale qui les inciteà mener une véritable et originale action évangélisatrice.

Dans ce contexte est apparue dans les années 1970 au Pérou et au Brésil, la théologie de la libération qui a cherché à présenter une lecture religieuse des situations de pauvreté existantes, ce qui s’est traduit par une action politique et même extrémiste dans certains cas, allant jusqu’à promouvoir la lutte armée à l’époque de la guérilla et des dictatures militaires. Deux documents romains tentent de la cerner.

Le premier document exprime les fortes réserves du Saint-Siège vis-à-vis de la théologie de la libération. Cette instruction entend "attirer l’attention des pasteurs, des théologiens et de tous les fidèles sur les déviations et les risques de déviation dangereux pour la foi et pour la vie chrétienne, que présentent certaines formes de la théologie de la libération qui recourent d’une manière qui n’est pas toujours suffisamment critique aux concepts empruntés à différents courants de la pensée marxiste".

Le deuxième document souligne l’importance de la solidarité envers les pauvres et pose les bases de la doctrine sociale catholique. Il s’agit donc ici de la libération comme thème central de la théologie judéo-chrétienne, qui est une libération du mal et du péché. (source et dossier : Agence Fides)

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