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8 et 9 novembre 2004 (semaine 46)
 

04-11-09 - Côte d'Ivoire
LES ÉVÊQUES DE FRANCE APPELLENT À UNE REPRISE DU DIALOGUE.

Les évêques de France ont lancé le lundi 8 novembre à Lourdes un appel à une reprise du dialogue pour une "paix durable" en Côte d'Ivoire, tout en regrettant "les choix faits par ceux qui, au mépris des accords passés et des signatures données, contribuent à déclencher le cycle de la violence".

De leur côte, dans une déclaration datée du mardi 9 novembre, à Abidjan, les évêques de Côte d'Ivoire, eux, ont estimé "disproportionnée" la riposte de l'armée française après la mort samedi de neuf militaires tués dans un raid aérien gouvernemental.

Les évêques ivoiriens s'étonnent qu'"un malheureux incident puisse pousser à une réaction de telle nature et si disproportionnée de la part de la France par la destruction de tout l'aéronef ivoirien, l'occupation de l'aéroport d'Abidjan et de Yamoussoukro (la capitale politique), le bombardement du palais présidentiel de la ville et le redéploiement de chars dans la ville d'Abidjan".

Ils ont également dénoncé, dans une déclaration lue à la télévision nationale, des "tirs à balles réelles sur des enfants, des jeunes, des femmes aux mains nues qui ne recherchent rien d'autre que la paix et la réunification de leur pays", lors des manifestations antifrançaises à Abidjan.

De leur côté, r
éunis à Lourdes pour leur Assemblée plénière, les évêques français ont publié le communiqué suivant :

" Neuf soldats français ont été tués en Côte d’Ivoire. Ils participaient à une force de garantie de la paix et de la sécurité des populations. L’opération qui leur a coûté la vie provoque une grande émotion et une profonde inquiétude chez tous ceux que préoccupe l’avenir de la Côte d’Ivoire et celui de toute l’Afrique, continent déchiré par de nombreux combats fratricides. 

" Nous exprimons notre compassion pour les familles des militaires qui ont trouvé la mort, pour les blessés, et nous disons notre totale solidarité à ceux, militaires et civils, qui risquent leur vie pour mener à bien des missions de paix.

" Nous regrettons les choix faits par ceux qui, au mépris des accords passés et des signatures données, contribuent à déclencher le cycle de la violence et de la mort. Nous en appelons à la reprise du dialogue et à l’engagement des responsables pour offrir une paix durable au peuple ivoirien.

" Dans cette circonstance, nous voudrions aussi rappeler notre devoir à tous de ne pas nous désintéresser de l’Afrique, de son présent, de son futur. Nous accueillons des Africains sur notre territoire. Ils sollicitent notre fraternité, une fraternité dont on peut espérer qu’elle ira à tous ceux qui ont besoin de notre attention dans notre pays et dans les autres continents.

Mgr Marc Stenger, président de Pax Christi – France- Mgr François Maupu, président de Justice et Paix – France (source Conférence épiscopale de France)


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