Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
8 et 9 novembre 2004 (semaine 46)
 

04-11-09 - Chine
LA GRENOUILLE AU FONDS D'UN PUITS.


Le cardinal français Roger Etchegaray vient de publier ses mémoires de ses quatre voyages en Chine, aux éditions du Cerf à Paris, sous le titre : "Vers les chrétiens en Chine, vus par une grenouille du fonds d'un puits".

Le cardinal français a souvent été l’homme des missions diplomatiques spéciales de Jean Paul II. Président du Conseil pontifical "Cor Unum" (action caritative) jusqu'en 1995, et du Conseil pontifical "Justice et Paix", jusqu'en 1998, il a été l'ambassadeur des missions délicates du pape. Mandaté par lui et accomplissant cette "diplomatie parallèle" en tant que représentant personnel du pape, et non comme délégué officiel du Vatican, une distinction subtile qui lui a permis de s'introduire partout, sans pour autant impliquer le Saint-Siège.

Si le pape Jean Paul II a parcouru le monde, il n’est toutefois jamais allé en Chine où l'Eglise catholique est divisée entre une Eglise officielle sous tutelle du gouvernement de Pékin, et une Eglise clandestine largement inquiétée par les autorités chinoises. Le cardinal Etchegaray a été le premier cardinal à se rendre, à titre privé, en Chine en 1980. Il y est retourné en 1993, puis en 2000, et enfin en octobre 2003.

Dans ce livre, il invite les lecteurs à prendre ce  témoignage "tout bonnement comme il est, brûlant d’amour pour un peuple à la
culture plurimillénaire qui s’éveille lentement au Christ et qui doit aujourd’hui faire face au défi gigantesque d’une modernisation à la fois souhaitée et redoutée".

L'ouvrage s'ouvre par un proverbe chinois, humoristique, qui s’écrit avec quatre caractères,
"s’asseoir", "fond d’un puits", "contempler" et "ciel". Ces mots repris dans le titre de ces mémoires, ouvrent les perspectives de réflexion du haut prélat. Le livre n'entre pas dans la polémique des relations diplomatiques tendues entre le Vatican et Pékin, mais veut attirer l'attention sur l'Empire du milieu. Il témoigne de son écoute de la Chine, et retrace les chemins qui se sont présentés à lui.

"Ma bonne volonté
s’appuie sur le respect et sur la mémoire d’un grand peuple", souligne-t-il. Et de s’interroger sur l'avenir spirituel et religieux de la Chine et de l’Inde, qui comptent à elles seules plus du tiers de la population mondiale. (source : apic – information : éditions du Cerf)

rejoindre les dépêches