Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
3, 4 et 5 novembre 2004 (semaine 4)
 

04-11-12 -
RÉTABLIR L'UNITÉ N'EST PAS CHOSE SECONDAIRE.

En présentant la célébration du 40ème anniversaire du Décret conciliaire "Unitatis Redintegratio" sur l'œcuménisme, le cardinal Walter Kasper, Président du Conseil pontifical pour la Promotion de l'unité des chrétiens, a fait le point de l’oecuménisme dans sa phase actuelle. "Quels sont le message et l'objectif du décret?", s'est demandé le Cardinal devant la presse. "Quels résultats en ont-ils découlés et où en sommes-nous de l'oecuménisme? Quel chemin reste-t-il à parcourir et quel est son avenir?". Le but de la conférence qui se tient actuellement et jusqu’au samedi 13 novembre, est de répondre à ces questions.

"On lit à la première ligne d'Unitatis Redintegratio -a-t-il poursuivi- que promouvoir le rétablissement de l'unité entre tous les chrétiens est l'un des objectifs majeurs" du Concile. "L'Eglise a été fondée par le Seigneur, une et unique... La division s'oppose donc à la volonté du Christ" et le rétablissement de l'unité "n'est en aucun cas secondaire".

Depuis 1964, a précisé le Cardinal, "la sensibilité œcuménique de l'Eglise catholique s'est accrue", énumérant les événements survenus depuis et qui étaient "inimaginables avant Vatican II", par exemple la rencontre entre Paul VI et Athénagoras, la Déclaration de 1999 avec les Luthériens sur la "Doctrine de la Justification ou le récent retour à Moscou de l'Icône de Kazan.

Le cardinal Kasper a ensuite admis "les problèmes récurrents et les déceptions" qui accompagnent "les nouveaux enjeux que sont le relativisme et le pluralisme qualitatif post-moderne...comme le fondamentalisme agressif des sectes, anciennes ou nouvelles, avec lesquelles il est impossible d'établir...un dialogue fondé sur le respect. Dans certaines communautés ecclésiales se diffuse une sorte de libéralisme doctrinal et avant tout éthique".

Plusieurs problèmes demeurent quant à l'avenir de l'œcuménisme, a ajouté le Président du Conseil pontifical, telles des "réponses uniformes qui sont impossibles du fait de la grande variété de situations de par le monde."

Ont également pris la parole,
le Métropolite de Pergame, Johannis Zizioulas (Patriarcat œcuménique de Constantinople) qui a présenté l'interprétation orthodoxe du décret conciliair, et le Prof.Geoffrey Wainwright (Conseil méthodiste mondial) qui a proposé la lecture qu'en font les Eglises issues de la Réforme.

Le samedi 13 novembre, en la Basilique vaticane, le Saint-Père présidera les vêpres auxquelles assisteront les invités non-catholiques, mais aussi les curés et fidèles du diocèse de Rome, les membres des mouvements et associations travaillant à l'unité des chrétiens.

260 personnes prennent part à ces journées, représentant notamment 28 Conférences épiscopales africaines, 21 américaines, 28 asiatiques, 25 européennes, 2 d'Océanie ainsi que les patriarcats catholiques orientaux. 27 délégués des Eglises orthodoxes, des anciennes Eglises d'Orient et des diverses autres Eglises et communautés ou organisations internationales chrétiennes, sont également présents. (source et information : Service de presse du Vatican-VIS)

Retour aux dépèches