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15 novembre 2004 (semaine 47)
 

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04-11-15 - Cameroun
LE CARDINAL TUMI ET LES RÉCENTES ÉLECTIONS.


Consacrée à l'élection présidentielle, la dernière livraison du journal catholique "l’Effort camerounais », du mercredi 11 novembre, a été placée sous embargo par le cardinal Christian Tumi. qui en assure la codirection, avec la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (Cenc),

Les premiers exemplaires de l'édition N° 342 de l'hebdomadaire, était déjà en circulation. Sous le titre : "Controverse autour d'une élection : Les présidentielles ont-elles divisé l'Eglise?", le contenu aurait provoqué le courroux de Mgr Christian Tumi . Le texte incriminé s'intitule également : "Devoir de vote et droit à la justice : quand les évêques disent une chose et son contraire".

Etalé sur une page, le texte dans lequel l'auteur, M. Mbongué, prend à partie les évêques du Cameroun qu'il accuse de soumission au président de la République, Paul Biya, et à son pouvoi. M. Mbongué soupçonne certains évêques qui "prétendent être apolitiques", d'entretenir "un copinage poussé avec Paul Biya". Il en veut pour preuve certains silences qu'il qualifie de "coupables" au sujet de nombreux cas de violation des droits humains.

Autres faits troublants ayant provoqué le mécontentement de la direction de la publication du journal catholique, affirme-t-on dans l'entourage de l'archevêque de Douala, la publication dans cette édition, du protocole d'interview adressé au président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun, Mgr Victor Tonyé Bakot.

Sous le prétexte qu'il n'a pas répondu au questionnaire qui lui a été adressé par le rédacteur en chef du journal, le libellé intégral du questionnement de l'Effort camerounais est adressé aux lecteurs, en même temps que l'intégralité d'une déclaration de Mgr Tonyé Bakot. Dans ce protocole, il lui était demandé d'apporter des éclairages sur les "dysfonctionnements mineurs", contenus dans la lettre de félicitations de la Cenc au président réélu, Paul Biya et d'autres au sujet de la déclaration globale qu'il a faite au nom de ses pairs.

Avant la double page centrale dans laquelle la rédaction tente de répondre aux questions qui diviseraient l'Eglise catholique au sujet de la récente présidentielle, un billet, signé du Rédacteur en chef, titre : "Le Cardinal déraille-t-il?". Une allusion pas du tout appréciée. L’Eglise catholique qui est au Cameroun traverse des heures difficiles. (source : Allafrica - information : Église du Cameroun)

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