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18 novembre 2004 (semaine 47)
 

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04-11-21 - Côte d'Ivoire
JEAN PAUL II RECOIT L'ARCHEVÊQUE D'ABIDJAN.

Le cardinal ivoirien Mgr Bernard Agré, archevêque d'Abidjan, a été reçu en audience par le pape le 18 novembre, après s'être entretenu avec l'ambassadeur de Côte d'Ivoire près le Saint-Siège. Cette rencontre s'inscrit dans le contexte de crise que traverse actuellement le pays.

Le cardinal Agré est actuellement présent à Rome pour participer à la 16e Assemblée plénière du Conseil pontifical pour la famille, qui se déroule du 18 au 20 novembre. A cette occasion, il a été reçu par le pape.

"Nous souhaitons vivement que le Saint-Siège s'implique un peu plus dans la résolution du conflit", a expliqué un diplomate de l’ambassade ivoirienne, interrogé par l'agence Apic à Rome, le même jour, alors que le Saint-Siège n'en a pas l'intention en l'état actuel de la situation. "Nous souhaitons que le calme revienne, et il reviendra, car les Ivoiriens sont engagés dans le chemin de la paix". Mais "il ne faut négliger aucun moyen pour calmer les esprits", a-t-il poursuivi, espérant que le clergé catholique en fasse "davantage pour appeler la population au calme".

Le diplomate a encore ajouté : "Le Vatican a une enclave en Côte d'Ivoire avec la basilique Notre-Dame-de-la-Paix, élevée à Yamoussoukro et offerte à Jean Paul II en 1990. Ceci lui donne un rôle privilégié dans le pays". Il a conclu en précisant que "le nonce apostolique en Côte d'Ivoire, Mgr Mario Roberto Sassari - nommé en juillet dernier -, joue d'ailleurs un rôle important dans le conflit actuel".

Sur les ondes de Radio Vatican, le 11 novembre dernier, le cardinal reprochait aux forces françaises, sous mandat de l'Onu, de "semer la mort et la désolation" dans son pays, reprenant ainsi les paroles de la Déclaration des évêques ivoiriens du 10 novembre qui condamnaient la réaction "si disproportionnée de la France" suite à l'attaque le 6 novembre d'une position française par l'aviation ivoirienne, qui a fait neuf victimes. Mais son affirmation de ce qu'il avait vu dans un hôpital d'Abidjan pose quelques doutes sur ce qui lui a été montré des victimes ivoiriennes qu'on lui a affirmé avoir été décapitées par les troupes françaises.

Les autorités françaises ne veulent faire aucun commentaire à ce sujet :"Il n'y a aucun commentaire à faire sur ce type de déclarations", dit le service de communication de l'état-major des armées. Mais dans le même temps les autorités françaises ont dénoncé de leur côté les exactions contre les
ressortissants français. Des plaintes pour agressions et viols ont été enregistrées à Paris. Le Conseil de sécurité de l'Onu a par la suite adopté un embargo sur les ventes d'armes à la Côte d'Ivoire. Le 18 novembre, le président ivoirien Laurent Gbagbo a lancé un appel au retour des entrepreneurs français dans son pays. (source et information : Afp/Agence Apic)

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