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18 novembre 2004 (semaine 47)
 

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04-11-18 - Corée
ÉVOLUTION PASTORALE ET SPIRITUALITÉS NOUVELLES.

Les mouvements qualifiés de "spiritualité nouvelle"  très en vogue ces temps-ci en Corée du Sud, amènent l'Eglise à réfléchir à une évolution de la pastorale telle qu'elle est pratiquée aujourd'hui et à proposer des changements d'approche dans ce domaine.
Ces mouvements ne sont pas les nouvelles communautés ecclésiales comme celles du Renouveau charimatique, mais de organisations où se mêlent les sagesses orientales et des afirmations religieuses.

Les promoteurs de ces mouvements affirment qu’ils ne recherchent ainsi que le bien-être des personnes. Pratiquement ils conduisent leurs adeptes à se tenir éloignés de toutes associations ou organisations sociales. Bien plus par les théories qu’ils développent, en particulier un certain panthéisme et la confusion entre diverses religions, ils s'opposent à "l'essence du christianisme"  dans sa compréhension de Dieu, de la christologie et de l'ecclésiologie.

Lors d'un récent symposium sur le sujet, organisé le 21 octobre dernier à Suwon, le P. Pius Kwak Seung-ryong, directeur du service de la pastorale du diocèse de Taejon, a déclaré que, selon lui, la prolifération de ces nouvelles formes de spiritualité jusque dans les milieux catholiques, est due aux méthodes pastorales obsolètes en vigueur dans l'Eglise.Il fait observer que cette soif de spiritualité répondait au rapide essor économique et à la généralisation du matérialisme ambiant.

Les dévotions, les prières et les méditations traditionnelles ne satisfont plus cette soif comme autrefois. La preuve en est la popularité croissante de méthodes comme celles du yoga, du zen ou du "ki", souffle primordial, parmi les Coréens, catholiques compris, pour qui ces techniques sont une aide destinée à préserver et développer la santé physique et mentale.

Pour le P. Kwak, les catholiques sont attirés par ce désir d'expérimenter "la chaleur cosmique" face à "l'âpreté et l'inhumanité de la société". Il souhaite que soit rappelé aux fidèles que l'Eglise a ses propres richesses spirituelles. Il a recommandé la promotion de la spiritualité et de la prière de l'Eglise des premiers temps aussi bien que les différentes prières centrées sur Dieu, le Christ et les nombreux exercices spirituels qui se sont développés tout au long de l'histoire de l'Eglise. "Il est de notre devoir d'intégrer ces traditions de manière attrayante" et de répondre aux besoins des chrétiens de notre temps.

Francis Park Moon-su, chercheur à l'Institut pastoral de Corée, organisme rattaché à la Conférence épiscopale, a souligné quant à lui la nécessité d'une approche "sacramentelle" de l'Eglise comme facteur important pour le soutien des catholiques impliqués dans ces mouvements.

Ce qui définit traditionnellement les "bons catholiques", c'est leur observation scrupuleuse de la messe du dimanche, la confession régulière et le denier du culte mensuel. Un tel modèle de spiritualité est très insuffisant et, à partir de là, il semble impossible à l'Eglise de promouvoir un renouveau spirituel, a assuré Francis Park. L'Eglise doit prendre au sérieux ces nouveaux mouvements. (source et information : Eglises d'Asie-EDA)

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