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18 novembre 2004 (semaine 47)
 

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04-11-21 - Chine
L'ÉLAN MISSIONNAIRE ET L'OUVERTURE DE LA CHINE.

L'ouverture de la Chine ne déchaîne pas uniquement les appétits économiques occidentaux, elle suscite aussi depuis quelques années un nouvel élan missionnaire chez nombre d'associations chrétiennes et la multiplication des contacts avec une communauté chrétienne évaluée entre vingt et trente millions de personnes, dont moins de la moitié sont catholiques.

Les missionnaires français, en particulier les Jésuites et les Missions étrangères de Paris, très actifs en Chine jusqu'à la proclamation de la République populaire en 1949, multiplient depuis la fin de la période "noire" de la Révolution culturelle et de la bande des quatre, les contacts avec les communautés. Selon le père Charbonnier, responsable du "service Chine" des Missions étrangères de Paris (MEP), "un développement considérable de l'activité chrétienne" a lieu depuis quelques années "malgré le contrôle toujours très serré de toute activité religieuse en Chine".

Au coeur de ce développement, explique-t-il, les échanges directs entre croyants étrangers et chinois se sont multipliés, grâce notamment aux instituts missionnaires, mais aussi les efforts déployés en faveur de la formation de prêtres : plusieurs centaines de jeunes Chinois ont pu aller suivre des études de théologie à l'étranger.

Les protestants, inférieurs en nombre aux catholiques en 1949, sont aujourd'hui beaucoup plus nombreux grâce à "l'élan extraordinaire" des évangéliques soutenus par Taiwan et surtout les Etats-Unis.


Reconnu officiellement par le régime, au même titre que le bouddhisme, le taoïsme, l'islam et le protestantisme, le catholicisme est, comme les autres religions, représenté à la Conférence consultative politique du Peuple chinois. Cette "représentativité", explique le cardinal Etchegaray, a donné lieu à une situation paradoxale, celle de l'existence de deux "Églises" catholiques

Les quatre séjours qu'il a effectués en Chine à partir de 1979, comme délégué du Vatican sur des dossiers délicats, témoignent de l'intérêt particulier de Jean Paul II pour ce pays dont le régime rejette jusqu'ici toute tentative de relation officielle. Dès le début de l'ouverture du pays à l'économie de marché, Mgr Etchegaray, même s'il se défend d'avoir été "un négociateur officiel", a pris contact avec les tenants des deux Églises qu'il refuse de considérer comme "schismatiques", préférant parler d'"une seule Église à deux faces". (source et information : Eglises d'Asie-EDA)

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