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FlashPress - Infocatho
22, 23 novembre 2004 (semaine 48)
 

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04-11-24 - Népal
DES DÉGÂTS, MAIS PAS DE VICTIMES.


Une école catholique du Népal occidental, dirigée par les Sœurs de Marie Enfant, a été détruite par l’explosion d’une bombe à horlogerie, le 18 novembre. Les soupçons se portent vers des groupes de militants anti-gouvernementaux, dernières franges de l’extrémisme communiste radical. La bombe a été placée devant le portail d’entrée du bâtiment, et a explosé à 17 heures 15. Le bâtiment a été sérieusement endommagé : les vitres sont brisées, les murs sont lézardés, les objets et le matériel scolaire sont détruits. Heureusement, il n’y a eu ni victime ni blessé. L’école était fermée depuis dix minutes à peine.

Après une brève trêve, les affrontements entre l’armée régulière et les rebelles ont repris. Ces dix derniers jours, il y a eu plus de 100 morts, et des postes de contrôle, qui se trouvent sur toutes les routes, donnent l’impression d’un pays en étant de siège dans lequel il est impossible de voyager.

La recrudescence contre des institutions catholiques était toutefois inattendue.  De nombreux parents de cette école attaquée, surpris, se demandent : "Pourquoi attaquer l’école élémentaire ? S’ils touchent les religieuses, ils nous touchent nous aussi". Les religieuses se sont senties encouragées par tous ces témoignages de solidarité et par le soutien reçu des gens du village. L’école est fréquentée surtout par des enfants non-chrétiens.

C’est le troisième attentat contre des écoles catholiques au Népal en 2004. Le premier a eu lieu contre l’institut « Petite Fleur » à Narayanghat, dans l’est du pays, le 6 juin dernier ; le deuxième à l’école saint Joseph de Gorkha le 12 septembre. La communauté catholique compte 7.500 fidèles. L’Eglise, avec ses 23 écoles, parvient à donner l’instruction à de nombreux enfants népalais, des chrétiens pour la plupart, et, pour ceux des familles plus pauvres, elle pourvoit par des bourses d’étude venues de l’étranger.

La communauté catholique mène dans l’ensemble uen vie relativement tranquille, malgré le conflit en cours. "Nous espérons, disent les soeurs, que notre présence pourra se manifester toujours plus comme présence de paix et de développement pour la population du Népal. Mais le pays n’est pas encore pacifié. Le conflit entre rebelles et forces gouvernementales a fait 9.000 victimes dans les 10 dernières années, ce qui est un prix très élevé pour la nation. Le tourisme s’est effondré, l’économie est stagnante, et il n’y a pas d’avenir sans la pacification ". (source et information : Agence Fides

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