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FlashPress - Infocatho
22, 23 novembre 2004 (semaine 48)
 

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04-11-24 -
IL NOUS FAUT PLUS QUE DES SOUHAITS PLATONIQUES.

Lors des travaux rappelant le 40ème anniversaire du décret de Vatican II sur les Églises orientales, à l’Institut pontifical oriental, le vicaire général de l'archevêché grec-melkite-catholique d'Alep, en Syrie a déclaré que les droits des patriarches orientaux ne sont pas suffisants et que l’application du décret conciliaire "n’a été que partielle".

Mgr Dick est connu pour ses nombreuses publications dans les domaines de l'histoire de son Eglise, de l'œcuménisme et de la littérature arabe chrétienne. "S’il y a eu certes, des effets heureux, car quelque chose commence à bouger, il y a encore une grande force d’inertie à vaincre", a-t-il déclaré.

Pour lui, l’effort est donc triple : pour les Églises orientales, celui de "revivre pleinement leur tradition pour en imposer le respect"; pour l’Église catholique universelle, "s’habituer à respirer de nouveau avec ses deux poumons et à voler avec ses deux ailes"; et pour la Curie romaine, "redonner aux patriarches leurs droits".

Mgr Dick a ainsi proposé que la Congrégation pour les Eglises orientales au Vatican soit transformée en un secrétariat pour les relations avec les Eglises orientales, ceci "pour ne pas rester dans le domaine des souhaits platoniques".

Évoquant la "mission œcuménique incontestable" des Eglises d’Orient, Mgr Dick a affirmé qu’elle ne pouvait se réaliser "que si,
dans la Communion romaine, nous restons fidèles à notre patrimoine oriental et que si les droits des patriarches sont restaurés". Il a expliqué ainsi que les orthodoxes voient dans les églises orientales "le modèle de ce qui les attend en cas de reprise de la communion avec Rome". Que ce modèle leur soit acceptable, a-t-il lancé à son auditoire.

En introduisant ce colloque, le cardinal syrien Ignace Ier
Moussa Daoud, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, avait rappelé combien ce décret conciliaire avait "écouté la voix des patriarches et des évêques orientaux avec respect et gratitude". Ce document n’est "qu’un point de départ", avait-il ajouté, énumérant les différentes avancées sur le plan liturgique, canonique, synodale et œcuménique. Il a donné pour exemple la bonne collaboration, en Irak, entre l’Eglise chaldéenne et l’Eglise assyrienne. (source : apic – information : Institut pontifical oriental)

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