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FlashPress - Infocatho
22, 23 novembre 2004 (semaine 48)
 

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04-11-24 - Espagne
DEVANT CE LAÏCISME QUI S'INSTAURE.

 Devant "le nihilisme" qui est à l'origine des réformes gouvernementales dans son pays, Mgr Fernando Sebastian a déclaré que, malgré tout, "cela vaudrait la peine" que le gouvernement et l'épiscopat discutent ensemble. Le vice-président de la Conférence épiscopale espagnole a remarqué que "les réformes souhaitées par le gouvernement Zapatero ne constituent pas "une attaque visant à éliminer l'Eglise catholique en tant que telle".

Pour lui, il s'agit plutôt d'"une attaque indirecte visant à instaurer le laïcisme dans la société". A ses yeux, la volonté sous-jacente du gouvernement espagnol est de "se libérer" de ce qu'il considère comme "un poids excessif". A savoir "l'influence que la religion exerce encore dans la société". Il n’a pas hésité pas à prendre cette formule : "Ce  n'est pas du réformisme, c'est du nihilisme". Il s'agit d'imposer "la conception d’une vie complètement immanente à chaque niveau social, en écartant la foi

Interrogé sur le fait que la majorité de l'opinion publique approuve ces réformes, l'archevêque répond que "ce gouvernement n'avait pas la majorité absolue" et que, "dans tous les cas, la vérité ne dépendait pas de la majorité". "Je n'ai aucun doute sur le fait que la majorité des Espagnols sont par exemple contre le mariage homosexuel", a-t-il déclaré, rappelant que 70% de la population espagnole "choisissait l'éducation religieuse pour ses enfants", et que presque 30% de la population était catholique pratiquante. "Chez beaucoup de personnes, les sentiments religieux cohabitent avec des jugements contraires", a-t-il cependant admis.

Selon Mgr Sebastian, le catholicisme espagnol est capable d'affronter cette bataille culturelle, malgré "la faiblesse
missionnaire" de son Eglise. Comme par le passé, "nous sommes désireux de collaborer pour le bien de la société et respectueux des initiatives que le gouvernement souhaite prendre pour une telle fin". a encore ajouté l'archevêque. Il a aussi regretté que, malgré les nombreuses sollicitations de la Conférence épiscopale pour discuter des réformes dites laïques, le gouvernement n'a pas donné de réponse. (source et information : Agence Apic)

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