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22, 23 novembre 2004 (semaine 48)
 

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04-11-28 - Suisse
LA RECHERCHE SUR LES CELLULES SOUCHES D'EMBRYONS HUMAINS.

Malgré l'opposition des groupes anti-avortements et des associations de médecins catholiques et évangéliques, les Suisses, le dimanche 28 novembre, ont approuvé à une large majorité par référendum une loi permettant la recherche sur les cellules souches issues d'embryons humains, mais excluant toute forme de clonage.

Le référendum contre la loi sur les cellules souches embryonnaires, adoptée par le parlement suisse en 2003, a été lancé par des groupes anti-avortement et des associations de médecins catholiques et évangéliques, qui s'opposent à toute utilisation d'embryons humains pour la recherche. Le gouvernement suisse avait vivement recommandé aux électeurs d'accepter le projet de la loi, qui pose, selon lui, des limites "claires et strictes" à ce type de recherche, "notamment en comparaison des autres pays".

La loi a été acceptée par 66,4% des votants, contre 32,8% d'électeurs qui l'ont refusée, selon les résultats définitifs du scrutin.
Pour le gouvernement, la recherche sur ces cellules souches est aussi "porteuse d'espoir" notamment pour le traitement de la paralysie, des maladies de coeur, du diabète et de la maladie de Parkinson. "Au vu de la souffrance causée par ces maladies graves et aujourd'hui incurables, il serait érroné d'empêcher cette recherche en Suisse", explique le gouvernement dans la brochure destinée aux électeurs.

"La recherche sur les cellules souches n'est pas synonyme de clonage, contrairement à ce qu'affirment certains adversaires de la loi", souligne-t-il. La loi entend garantir toute forme d'abus, en exigeant que tout projet de recherche soit examiné notamment par une "commission d'éthique compétente" en fonction de critères éthiques et scientifiques. La loi interdit la production des embryons à des fins de recherche ou à la création de clone.

Les cellules souches seront issues exclusivement d'embryons surnuméraires, c'est-à-dire d'embryons qui ont été fécondés artificiellement mais ne peuvent pas être utilisés pour induire une grossesse, et "qui sont de toute façon condamnés à mourir". Le droit en vigueur prévoit déjà de laisser mourir tout embryon surnuméraire. Les couples, dont est issu l'embryon surnuméraire, devront donner leur consentement écrit pour son utilisation.

Pour les opposants à la loi, issus de milieux religieux, l'embryon doit être considéré comme un être humain, et ne peut être sacrifié pour la recherche. Ils s'opposent à toute forme de recherche sur les cellules embryonnaires humaines. "La loi sur les cellules souches retire le droit d'exister à des êtres humains sans défense" a déclaré Antoine Suarez, membre de la Société suisse de bioéthique, soulignant que "ce genre d'idées a toujours conduit à la destruction de l'humanité." (source et information : Agence Apic)

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