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FlashPress - Infocatho |
29 novembre au 2 décembre 2004 (semaine 49) |
- Sur la tribune installée sur la place de l'Indépendance à Kiev, des prêtres gréco-catholiques et orthodoxes du Patriarcat de Kiev récitent régulièrement la prière devant les dizaines de milliers de partisans de l'opposition. "Notre Eglise est avec le peuple qui réclame dans la rue justice et vérité. C'est une lutte entre le Bien et le Mal, la démocratie et l'autoritarisme, le peuple et les +oligarques+", clame le "patriarche" auto-proclamé Filaret (Denissenko), chef de l'Eglise orthodoxe de Kiev. "Nous ne soutenons pas un candidat en particulier, mais le peuple dont les suffrages ont été falsifiés (...) Et nous condamnons fermement les ingérences dans la campagne électorale du Patriarcat de Moscou, qui a pris ouvertement position en faveur de M. Ianoukovitch". Le cardinal Lioubomir Houzar, dont l'Eglise entretient des relations tendues avec le Patriarcat de Moscou, déclare pour sa part à l'envie que "la voix du peuple, c'est la voix de Dieu, et il faut la respecter". L'Eglise orthodoxe du Patriarcat de Moscou, qui a juridiction sur la majorité des paroisses orthodoxes en Ukraine, s'est rangée, comme le Kremlin, du côté du Premier ministre pro-russe Viktor Ianoukovitch, vainqueur contesté du scrutin présidentiel, même si elle prêche officiellement la neutralité. Viktor Ianoukovitch, qui aime à se présenter comme un orthodoxe croyant, était toujours ou presque accompagné d'un prêtre orthodoxe lors de ses déplacements électoraux. "Nous craignons certaines personnes de l'entourage de M. Iouchtchenko qui sont reconnues pour leur nationalisme et favoriseront le Patriarcat de Kiev ou les gréco-catholiques si M. Iouchtchenko prend le pouvoir. Ils pourraient aussi s'en prendre à notre Eglise", a déclaré à la presse l'archimandrite Nikon, de l'Eglise du Patriarcat de Moscou. "Il est sûr que cette crise n'aidera pas au rapprochement de nos Eglises", a-t-il ajouté. |