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FlashPress - Infocatho
21 et 22 décembre 2004 (semaine 52)
 

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04-12-22 -
NOUS NE SOMMES PAS UNE FORTERESSE ASSIÉGÉE.


Il n'y a pas de raisons suffisantes pour que l'Église catholique en Italie, en Europe et dans le monde se sente comme une forteresse assiégée par le monde laïc », affirme un éditorial de " Civiltà Cattolica ", la très oficielle revue des Pères Jésuites.

En des termes bien différents de ceux des " athées dévots " qui prennent position pour la liberté religieuse, et de toute une partie de "bons chrétiens nostalgiques", la revue des Pères Jésuites, dans l'éditorial du numéro de Noël, soulève une question qui est en train de diviser le monde catholique.

Elle replace la réflexion dans son juste contexte, en la libérant de la manipulation. En effet, la " guerre des civilisations " prédomine de nos jours. Certains auteurs et politiciens de l'Occident préfèrent la définir comme un " conflit de civilisations ". En fait, quel que soit le nom qu'on lui donne, elle sert tout simplement à maintenir les privilèges économiques d'une partie du monde.

Certes, il existe des signes contradictoires : un certain fondamentalisme musulman, une certaine reprise d'un laïcisme de la pire espèce, mais les catholiques ne doivent pas commettre la même erreur que les extrémistes et les fondamentalistes, en simplifiant une réalité plutôt complexe, en pensant s'opposer à leurs adversaires par un nouvel intégrisme.

Et surtout, l'Église "ne doit pas se sentir assiégée ni s'abstenir de répéter son enseignement, fondé sur la personne de Jésus, en mettant en relief que ce qu'elle enseigne a une valeur non seulement religieuse mais humaine aussi ".

"L'Évangile que l'Église proclame - telle est la conclusion des Jésuites - est un Évangile de vie, qui soutient le bonheur des hommes et le bien-être de la société. Si, du côté laïc, on prenait davantage en considération le fait indéniable que, grâce à son enseignement et à ses innombrables activités de promotion humaine, l'Église concourt de façon remarquable au bien de la société, certaines exclusions et certaines discriminations à son égard cesseraient ou, du moins, seraient moins âpres".

Ainsi les Pères Jésuites souhaitent que, dans les questions éthiques relatives à la vie, à la sexualité et à la famille, soient identifiées les divergences les plus âpres avec les laïcistes. Ils font remarquer, en outre qu'au centre du problème il y a une " question anthropologique " controversée certes , mais sur laquelle - surtout en présence des nouvelles frontières de la science - tous, laïcs et catholiques, devraient s'interroger pour l'avenir de l'homme.

La caractéristique de cette intervention de la revue la plus influente des Jésuites italiens, c'est qu'en fait elle est révisée au Vatican avant sa publication. Le thème de cet éditorial marche dans le sillage du Pape Jean XXIII, qui a donné naissance à une nouvelle vision de l'histoire. En inaugurant le Concile, dont le 40e anniversaire est proche, Jean XXIII avait invité les chrétiens à éviter les prophètes de malheur. (source et information : Agence VID)

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