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27, 28 et 29 décembre 2004 (semaine 53)
 

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04-12-29 - France
ABBAYE, CHÂTEAU, RELAIS SPIRITUEL, HÔTEL TOURISTIQUE.

L’archevêque de Dijon, en sérieux déficit financier, se voit dans l’obligation de vendre à un hôtelier anglais, l'ancienne abbaye de La Bussière, qui sera transformé en "Relais touristique" après avoir été monastère et lieu de retraite spirituelle.

Édifié au douzième siècle dans la vallée de l’Ouche, l'abbaye cistercienne, située à une trentaine de kilomètres de Dijon, compte plusieurs bâtiments, dont certains sont classés monuments historiques, et un parc de cinq hectares ouvert au public. Démembrée et vendue aux enchères après la Révolution française, elle devint « rendez-vous de chasse » au XIXème siècle et connut une vie mondaine.

La fille du baron d’Oisel, Thérèse, épousa le Marquis de Ségur, petit-fils de la Comtesse de Ségur et académicien, et hérita de la propriété en 1920, qu’elle légua au diocèse de Dijon souhaitant alors que l'abbaye "reste toujours un foyer de prière et d'apostolat", selon un courrier à l'évêque.

C’est ce qui advint au fil du temps, mais les hôtes ne pouvaient se contente d’installations sommaire et progressivement la maison accueillit des séjours de groupes scolaires et de particuliers, des séminaires professionnels, et plus récemment des mariages et des fêtes. "Trop de travaux devenaient nécessaires, et compliqués, avec ces croisées d'ogives ! Nous ne pouvions plus assumer", dit-on à l’archevêché de Dijon. Le nouvel archevêque de Dijon a alors "saisi une occasion", pour une vente faite à un "bon prix". Mgr Roland Minnerath, par ailleurs docteur en gestion, a aussi lancé un plan d'économies pour le diocèse.

C’est un propriétaire anglais, Martin Cummings, déjà propriétaire d'un "Relais et Châteaux" dans le West Sussex qui vient d’acquérir ce domaine qui  "sera ouvert au public en tant qu'hôtel."

Cette mutation soulève bien des oppositions, et de « bons paroissiens » clament bien fort que l'archevêque ne doit pas raisonner en chef d'entreprise ! Il faut que la logique financière" soit doublée d'une "logique symbolique, or ici la balance n'est pas faite. Mais les mêmes qui se plaignent n’envisagent pas d’engager les sommes nécessaires pour rénover un site dont ils pleurent la nouvelle destination. (source et information : diocèse de Dijon)

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