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du 4 au 7 janvier 2007 (semaine 01)
 

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2007-01-07 - Canada
IL AURA DEUX MÈRES LÉGALES ET UN PÈRE


La cour d’appel de l’Ontario a accepté qu’un enfant de 5 ans ait pour parents un père et deux mères, celle qui l’a mis au monde et sa compagne. Avec ce pas franchi en matière d'homoparentalité, les gays sont satisfaits, pas les milieux chrétiens.

Cette "première" au Canada concerne un couple de lesbiennes qui élèvent "leur" garçon de cinq ans avec la participation continue du père biologique. C'est en 1999 que le couple avait demandé à l'homme de les aider à fonder une famille, et l'enfant né en 2001 appelle les deux femmes qui s'en occupent "maman".

Outre un statut légal octroyé aux deux femmes formant le couple homosexuel, les juges ont donné au père un droit de visite de deux jours par semaine.

Militant pour l'égalité et la justice "pour les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transidentifiées", l'organisation "Egale Canada" estime que cette reconnaissance juridique ne fait que refléter la réalité. Elle tient compte des couples canadiens qui ont conçu et qui élèvent des enfants avec la participation d'une autre personne.

L'Alliance évangélique du Canada estime que cette décision ouvre la voie à la possibilité qu'un enfant se retrouve avec de multiples parents. Pour l'organisation religieuse, un enfant pourrait avoir jusqu'à cinq, voire six "parents", ce qui créerait des situations ingérables en cas de conflits.

Des mouvements en faveur du mariage et des groupes catholiques ont réclamé une étude sur le sujet au gouvernement fédéral. Directrice de l’Organisme catholique pour la vie et la famille (OCVF) - fondé conjointement par la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) et le Conseil suprême des Chevaliers de Colomb – Michèle Boulva estime en effet qu'il faut étudier l'impact sur les enfants des décisions concernant la redéfinition de la notion de mariage et de famille.

L'OCVF fait campagne pour le rétablissement de la définition traditionnelle du mariage, mis en cause notamment par l'introduction du mariage entre conjoint de même sexe. A ses yeux, le gouvernement canadien ne peut laisser aux tribunaux le soin de définir des telles matières. (information : CECC - CNS)

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