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du 4 au 7 janvier 2007 (semaine 01)
 

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2007-01-07 - Sri Lanka
LE BOMBARDEMENT D'UN CAMP DE RÉFUGIÉS


Mgr Rayappu Joseph, évêque de Mannar, a dénoncé le bombardement aérien d'un camp de réfugiés dans le district de Mannar, au nord-ouest du Sri Lanka, qui a fait 15 morts, dont 7 enfants, et plusieurs dizaines de blessés graves.

Ce camp était situé près d'un village tamoul et a été touché le 2 janvier par le raid des forces gouvernementales habitaient de nombreux catholiques. L'évêque de Mannar a écrit au président srilankais Mahinda Rajapakse pour l'informer "sur la vérité des faits".

Il
a dénoncé cette "attaque irresponsable contre des civils innocents" à l'aube de la nouvelle année. Après avoir visité les lieux du bombardement à Padahuthurai, une zone contrôlée par les Tigres de Libération de l'Eelam Tamoul (LTTE), Mgr Joseph a déclaré que cette attaque visait "clairement un objectif civil".

Il
a affirmé qu'il n'y avait pas de bunkers des LTTE, et aucune trace de camps ou de résidences individuelles d'éventuels rebelles "dans ce camp ou dans ses environs". Et il a ajouté : "La propagande militaire" qui affirme que seuls des rebelles Tamouls ont été visés et que la majorité des tués étaient des combattants "ne fait qu'ajouter l'insulte à l'injure".

L'armée gouvernementale srilankaise avait déclaré avoir visé une base navale des LTTE. A Padahuthurai vivent 35 familles catholiques très pauvres qui s'adonnent à la pêche. Elles avaient quitté la ville de Jaffna à la recherche d'une plus grande sécurité. 

Mgr Rayappu Joseph avait déjà demandé dans le passé au gouvernement de Colombo et aux Tigres d'épargner le district de Mannar "comme signe que notre pays peut sortir du sentier mortel de la guerre et de la violence". Malgré les assurances venues des deux parties, les combats ont repris après une période de respect du cessez-le-feu obtenu en 2002. Ils ont fait au moins 3'000 morts civils l'an dernier.

"Le Sri Lanka continue de souffrir profondément à cause de ce conflit, il est impératif que les deux parties prennent toutes les mesures nécessaires pour respecter leurs obligations internationales et protéger les civils", a déclaré l’ONU dans un communiqué publié au lendemain de l'attaque. (information : Apic - Asianews)

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