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FlashPress - Infocatho
du 7 au 10 janvier 2007 (semaine 02)
 

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2007-01-10 -
UN MOMENT D'UNE INTENSE ÉMOTION

Au moment de célébrer la messe de l'Épiphanie dans sa cathédrale de Varsovie, Mgr Stanislas Wielgus a annoncé sa démission, se remettant à la décision du Pape et l'assistance a manifesté à la fois son émotion et ses divergences.

Confirmant cette déclaration, le même jour à midi, la Nonciature apostolique en Pologne confirmait que, "le jour où était prévue la prise de possession de sa nouvelle cathédrale, Mgr.Stanislaw Wielgus, archevêque métropolitain de Varsovie, a remis sa démission dans les mains du Saint-Père en conformité au canon 401,2 du CIC".

"Ayant accepté cette démission, Benoît XVI a nommé jusqu'à nouvel ordre le Cardinal Józef Glemp, Primat de Pologne, administrateur diocésain de Varsovie".

Parallèlement, le P.Federico Lombardi, directeur de la Salle-de-Presse du Saint-Siège, faisait la déclaration suivante:

"Le comportement de Mgr.Wielgus sous le régime communiste polonais a gravement compromis sa crédibilité, notamment auprès des fidèles. Malgré son émouvante demande de pardon, sa renonciation au siège de Varsovie et l'immédiate réponse du Saint-Père sont la meilleure solution pour répondre au trouble créé en Pologne".

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C'est un moment de grande souffrance pour une Eglise à laquelle on doit beaucoup et qui a donné des pasteurs de la dimension du Cardinal Wyszynski et de Jean-Paul II. L'Eglise universelle est donc spirituellement solidaire de l'Eglise polonaise qu'elle accompagne de sa prière et de ses encouragements dans un retour rapide à la sérénité".

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On note que le cas de Mgr.Wielgus n'est pas le premier, et qu'il ne sera probablement pas la dernière agression contre des personnalités de l'Eglise de Pologne basée sur les archives des services secrets de l'ancien régime. Dans l'évaluation de ce matériau colossal et dans les conclusions à en tirer, on n'oubliera pas qu'il est le produit d'un système politique cultivant l'oppression et le chantage".

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Tant d'années après la fin du communisme et la disparition de la grande et inattaquable figure de Jean-Paul II, plus qu'une sincère recherche de transparence et de vérité, cette campagne contre l'Eglise en Pologne ressemble beaucoup à une bizarre alliance entre ses ennemis d'hier et d'autres adversaires, à une vengeance de qui l'a persécutée jadis avant d'être vaincu par la foi et la volonté de liberté du peuple polonais".

La vérité vous rendra libres, a dit le Christ, et l'Eglise n'a pas peur de la vérité. Pour être fidèles à leur Seigneur, ses membres doivent reconnaître leurs fautes. Espérons que l'Eglise polonaise saura dépasser ce cap difficile pour continuer à offrir à l'Eglise qui est en Europe et à l'Eglise du monde sa précieuse contribution". (source : VIS)

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