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du 7 au 10 janvier 2007 (semaine 02)
 

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2007-01-10 - France
LES DÉCOUVERTES PARADOXALES D'UN SONDAGE


Un sondage réalisé pour "Le Monde des Religions" par l'agence CSA, donne une vision étonnante du catholicisme en France, puisqu'on peut y lire que nombre de Français qui se disent catholiques, reconnaissent ne plus croire en un Dieu personnel.

Il n'y que 51% des Français à se déclarer catholiques, alors qu'ils étaient 80% jusqu'au début des années 90 et 69% en 2000. Ceux qui affirment être catholiques le sont le plus souvent par tradition familiale et souhaitent que leurs enfants suivent le même chemin. Ainsi le catholicisme reste un élément culturel dominant en dépit de la loi de 1905 de séparation de l'Eglise et de l'Etat qui en a fait un pays laïque, dans lequel la religion relève de la sphère privée.

Mais ce pourcentage à prendre avec prudence dans la mesure où les précédents sondages, réalisés soit par "le Monde des Religions-CSA" que par d'autres organismes, sur l’appartenance religieuse ne formulaient pas la question de la même façon. estime le quotidien catholique.

Le sondage montre une fois de plus avec évidence une dissociation entre le fait de s’affirmer catholique et le fait d’aller à la messe: 52 % parmi ceux qui se disent catholiques ne mettent jamais les pieds dans une église ou seulement pour des cérémonies familiales; 31 % sont des pratiquants occasionnels (pour les grandes fêtes) et 17 % des pratiquants réguliers (dont 8 % qui vont à la messe une ou plusieurs fois par semaine).

Autre paradoxe qui révèle que la vie religieuse relève de plus en plus de la sphère privée, le fait de prier en dehors de la pratique au sein de l'Église : 25 % parmi les Français qui se déclarent catholiques prient au moins une fois par semaine, et 28 % de temps en temps. La pratique habituelle de la prière serait donc supérieure de cinq points à la fréquentation habituelle de la messe.

Autre enseignement de ce sondage, le flou à propos de ce que les catholiques considèrent être le contenu de la foi chrétienne. Ainsi, seul un catholique sur deux (52 % exactement) croit en Dieu. Quant aux autres catholiques, 31 % disent "ne pas savoir" (si Dieu existe) et 17 % affirment "ne pas y croire".

"Dans ses institutions, mais aussi dans ses mentalités, la France n'est plus un pays catholique", écrit dans son éditorial le directeur de la rédaction Frédéric Lenoir. "C'est un pays laïque dans lequel le catholiscisme reste, et restera sans doute encore longtemps, la religion la plus importante". Le catholicisme reste de loin la religion majoritaire puisque les catholiques pratiquants sont un peu plus nombreux que l'ensemble des musulmans, protestants et juifs en France. On estime en effet qu'il y a actuellement 4% de musulmans, 3% de protestants et 1% de juifs, sans préciser s'ils sont pratiquants ou non.

Parmi les catholiques, il y a de moins en moins de "fidèles": selon le sondage, 8% seulement des catholiques vont à la messe "une ou plusieurs fois par semaine" mais 8% "jamais". Si la moitié de la population se déclare catholique, il n'y a que 10% de pratiquants réguliers (messes, fêtes religieuses, sacrements du baptème, du mariage, de la communion).

Il en est de même pour la pratique des sacrements. En 1975, il y avait eu 578.212 baptèmes pour 724.000 naissances (80%). En 2004, le chiffre est tombé à 357.262 baptèmes pour 767.816 naissances (46%). Quant aux mariages religieux, il y en avait 281.786 en 1975 pour 387.400 mariages civils (72%) et 96.863 en 2003 pour 271.600 mariages civils (36%).

Parallèlement, le nombre de prêtres a diminué, sans qu'on sache bien si c'est une conséquence ou la cause de la baisse de la pratique religieuse. En 1970, il y avait 37.555 prêtres diocésains (exerçant dans une paroisse). En 2004, ils sont 16.859 et la plupart ont plus de 60 ans. Dans le même temps, le nombre de diacres (laïques assurant des missions religieuses, comme le baptème ou le prêche) est passé de 11 à 1.850.

Interrogé, l'épiscopat n'a pas souhaité réagir immadiatement à ce sondage et compte en faire l'analyse avant tout commentaire. (source : "Le Monde des Religions")

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