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FlashPress - Infocatho
du 11 au 13 janvier 2007 (semaine 02)
 

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2007-01-13 -
UNE COURSE SANGLANTE DE L'IRRESPONSABILITÉ

C'est sous ce titre que l'Osservtore Romano qualifie la course "Paris Dakar" dans son édition du 11 janvier, car, par delà les destructions écologiques, cette course est cynique pour la pauvreté des populations et sanglante par ses accidents.

A l'occasion de la mort du motard sud-africain Elmer Symons, le 10 janvier, au cours de la 4e étap edu raid, le quotidien du Vatican condamne ainsi fermement la course du Paris-Dakar, comme il n'a déjà fait les années précédentes.

En termes très vif, il estime ainsi que le Paris-Dakar est unévénement sportif qui a bien “peu à voir avec une saine compétition“. “La traînée de sang qui s’allonge d’année en année sur la "route" de la course met en relief l’inégalable composante de violence qui sous-tend une tentative d’exporter des modèles "occidentaux" dans des milieux humains et des écosystèmes qui sont bien peu occidentaux, avec le soutien des immanquables sponsors". 

“Par uneattitude cynique qui ignore tout de la réalité traversée, des voitures sont lancés à vive allure dans le désert, des motos et enfin d’énormes camions, dont les épaves sont souvent abandonnées et restent là à pourrir : monuments de rouille à la mémoire de l’irresponsabilité“, conclut L’Osservatore Romano. 

En 29 éditions, la course a fait 54 morts dont des femmes et des enfants heurtés par de sconcurrents. En 2006, la vitesse des motards a été limitée à 160 Km/h, ainsi que dans la traversée des agglomérations. Le parcours a aussi été balisé pour la population locale, mais ce n'est pas suffisant pour justifier son mépris de la population locale et l’agression écologique qu’il représente.

En janvier 2006 déjà, le Vatican avait qualifié ce périple de "charme macabre", après le décès- déjà - d'un enfant en Guinée. "Une vie a à nouveau été détruite à cause de la "négligence irresponsable" des humains, pouvait-on lire dans"L'Osservatore Romano", dans son édition du 15 janvier.  

Il est clair que d'autres compétitions connaissent des victimes, poursuit le journal du Vatican. "Et cette course n'est pas la pire de toutes les nombreuses façons avec lesquelles le Nord riche dévaste le malchanceux continent africain. Mais le décès de Boubacar Diallo au Sénégal fait partie des événements marqués par le "goût amer" de la négligence humaine". 

La mort du jeune sud-africain fait de lui
la 54ème victime de cette course, qui a aussi coûté la vie, au fil des ans, à huit enfants et deux femmes.  Le Paris-Dakar, "raid"  classé parmi les événements sportifs, n’a en réalité pas grand’chose d’une saine compétition.

Les organisateurs puvent arguer que "le charme" du Paris-Dakar réside dans la possibilité offerte aux pilotes de se mesurer à eux-mêmes en allant au bout de leurs propres limites. Mais la traînée de sang qui s'allonge d'année en année sur la "route" de la course, révèle la composante incontestable d'une certaine violence. (source : L'Osservatore Romano)

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