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15 au 18 janvier 2007 (semaine 03)
 

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2007-01-18 - USA
LA CROIX DES MIGRANTS DEVANT LE "MUR DE LA HONTE"


La "Croix du migrant" hissée sur les rives du Rio Bravo, à la frontière entre le Mexique et les États-Unis, a été bénie le 14 janvier, à l'occasion de la Journée mondiale du migrant et du réfugié, par huit évêques mexicains et nord-américains.

Ils ont à nouveau et fermement critiqué le mur érigé par le gouvernement de Washington à la frontière pour contenir l’immigration clandestine, qualifié de "barrière de la honte". Accompagnés de centaines de fidèles, les évêques ont déposé de petites croix en bois aux pieds du monument et jeté des fleurs dans les eaux du fleuve, en mémoire des migrants morts dans leur tentative désespérée de passer la frontière.

Inaugurant la seconde "Maison du migrant" dans la localité de Matamoros, Père Francisco Gallardo López, coordinateur des activités pour les migrants dans le diocèse local, a souligné la nécessité de "rappeler devant Dieu que nous sommes tous des migrants sur notre chemin spirituel".

L’évêque de Brownsville (Texas), Mgr Alfonso Garza Treviño, a pour sa part souligné qu’il est “du devoir de tout catholique de donner de la nourriture à ceux qui ont faim, de l’eau à ceux qui ont soif, des vêtements à ceux qui sont nus", avertissant que le mur risque de dégrader les relations entre les deux pays.

Dès 2002, es évêques américains et mexicains signèrent une lettre pastorale conjointe qui exprimait des critiques à l’égard de l’intention de construire un mur, extrêmement coûteux, et qui n’arrêtera pas les désespérés, " a fait remarqué le P. Mioli, missionnaire scalabrinien, dont les confrères ont fondé à Tijuana la première "maison des migrants".

"Les migrants sont prêts à traverser le désert, seuls, au péril de leur vie. La solution n’est certainement pas une barrière de séparation. La solution passe par la prise de conscience que la migration est une réalité émergente : si les statistiques officielles de l’Onu parlent de 200 millions de migrants dans le monde, il faut souligner que les personnes concernées par le phénomène sont au moins le double, voire le triple, vu que les familles africaines, latino-américaines ou asiatiques sont généralement nombreuses".

Mgr Alfonso Garza Treviño, évêque de Piedras Negras, au Mexique,a souligné qu’il est du devoir de tout catholique de donner de la nourriture à ceux qui ont faim, de l’eau à ceux qui ont soif, des vêtements à ceux qui sont nus, avertissant que le mur risque de dégraderles relations entre les deux pays. (source : Agence Misna)

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