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15 au 18 janvier 2007 (semaine 03)
 
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2007-01-18 - Vatican
UNE RÉUNION DE TRAVAIL SUR LA CHINE

Les 18 et 19 janvier se tiendra au Vatican une importante réunion de travail sur la Chine, réunion qui pourrait se conclure par la création d'une commission permanente chargée de suivre le dossier chinois.

Les participants seront les principaux responsables de deux instances du Vatican, la Secrétairerie d'Etat et la Congrégation pour l'évangélisation des peuple, ainsi que plusieurs prélats de Hong Kong, Taïwan, Macao. Le pape n'assistera pas à cette réunion, qui sera présidée par son secrétaire d'Etat, le cardinal Tarcisio Bertone, a précisé le porte-parole, le prêtre jésuite Federico Lombardi. Un communiqué sera publié à l'issue de la réunion.


La réunion, qui pourrait se conclure par la création d'une commission permanente chargée de suivre le dossier chinois selon Asianews, avait été annoncée il y a quelques jours par le cardinal Joseph Zen Ze-Kiun, évêque de Hong Kong, dans le journal South China Morning Post du 9 janvier. Ce journal a aussi annoncé jeudi que le pape avait donné son aval à la nomination d'un évêque proposé par Pékin, une information non confirmée par le Vatican.

Selon ce qu'avait alors rapporté ce journal, le cardinal Zen, les responsables du Saint-Siège vont devoir réfléchir à la manière de poursuivre les contacts avec Pékin. Ces contacts paraissent à chaque fois prometteurs mais ne se traduisent pas par une amélioration des questions importantes pour  l'Eglise, notamment le processus de sélection et de nomination des évêques.            
Il lui paraissaitt inévitable que le Saint-Siège adopte une ligne plus dure lors de ses prochains contacts avec Pékin. "Il n’y a pas le choix, a-t-il déclaré. Il est difficile pour nous de ne pas durcir le ton. Ne pas le faire équivaudrait à se soumettre". Le cardinal est d'avis que tout compromis vaut pour un temps, mais n’a pas vocation à durer éternellement.

Les relations entre la Chine et le Saint-Siège sont arrivées à un "tournant", d'autant que l'on parle d'un départ du cardinal Zen qui est âgé de 75 ans et a donné sa démission d'évêque de Hong Kong. Pékin, pour sa part, ne cache pas son souhait de voir le cardinal Zen quitter Hongkong, même pour être nommé à Rome, car cela éloignerait de la Chine une personnalité considérée par le régime chinois comme ne lui étant pas favorable.           

Au Vatican, on reste discret sur cette réunion qui n’a rien "d’extraordinaire", dit-on à Rome. Mais il est vrai que l’indiscrétion du cardinal Zen semble ainsi avoir irrité les membres de la Secrétairerie d’Etat.

Le Pape souhaite se pencher sur la question chinoise. Lors de la dernière ordination épiscopale, effectuée sans que Rome soit au courant, il avait estimé que cette série d’actes "extrêmement graves qui offensent les sentiments religieux de tout catholique en Chine et dans le reste du monde, est le fruit et la conséquence d’une vision de l’Eglise qui ne correspond pas à la doctrine catholique et trouble les principes fondamentaux de la structure hiérarchique" (source : Asianews)

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