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15 au 18 janvier 2007 (semaine 03)
 

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2007-01-18 -
LE DIALOGUE DES CULTURES ET DES RELIGIONS

"Le phénomène de la pluriculture d’une société toujours plus pluri-ethnique et pluri-religieuse compte d’indéniables avantages mais aussi de nouvelles préoccupations et de nouveaux domaines d’engagement", déclare le cardinal Poupard.

C
e dialogue des cultures, des religions et des ethnies au IIIe millénaire a fait l’objet d’un congrès à l’Université pontificale urbanienne, organisé par les Conseils pontificaux de la Culture et pour le Dialogue interreligieux.

"
Le dialogue interculturel, interreligieux, n’est pas une mode, soulignait le cardinal Poupard au micro de Radio-Vatican. C'est une nécessité vitale parce qu’il y a des mouvements de populations comme jamais auparavant. C’est une situation progressive dans laquelle nous trouvons aux quatre coins du monde des populations qui ont depuis des millénaires des modes de penser et de vivre différents. Lorsque l’autre arrive, avec une autre façon de vivre et de penser, il provoque une crise et l’autre, qui apparaît comme un inconnu, devient une menace.

" Alors, pour répondre à ce défi, la première chose est de connaître l’autre pour comprendre qu’une autre façon de vivre ou de penser n’est pas une menace contre nous, mais seulement une façon différente à contempler pacifiquement. De là jaillit le besoin d’approfondir la connaissance de soi-même, parce que nous voyons parfois, en cette période historique, son déséquilibre : là où il y a une volonté de s’ouvrir à l’autre mais où l’on oublie sa propre identité, où
l’on a la tentation de croire devoir cacher sa propre identité pour s’ouvrir à l’autre: c’est un désastre".

Cette difficulté se rencontre jusque dans le dialogue des Églises entre elles. Une étude faite par le quotidien "la Croix", en donne l'exemple pour la France.

Il y a d’abord les évolutions liées à l’arrivée de croyants venus de l’étranger, qui modifie le paysage confessionnel français : protestants et catholiques venus du Sud, orthodoxes arrivant des pays de l’Est ou de Grèce, immigration britannique amenant de nombreux anglicans sur la façade ouest de la France.

" Ce n’est plus nous qui exportons au Sud nos divisions, mais les Églises du Sud qui nous exportent de nouvelles formes d’Églises", souligne le P. Mallèvre du secrétariat épiscopal pour l'Unité.

À cette diversité venue de l’extérieur, s’ajoute une diversité croissante au sein de chaque confession. Devant les questions posées par la sécularisation, c’est à l’intérieur de chaque Église que les réponses s’esquissent. Des positionnements très différents coexistent, qui vont du maintien de l’ouverture au repli identitaire et brouillent un peu plus la carte confessionnelle.

Le mouvement vers l’unité des chrétiens est marqué aussi, en France, par des données culturelles et sociologiques nouvelles. "L’œcuménisme va à contre-courant de la situation sociologique actuelle" , diagnostique André Birmelé, professeur à la Faculté de théologie protestante de Strasbourg. Le changement des modes d’appartenance aux Églises, plus partiel, plus individuel, a un impact profond sur l’œcuménisme qui a été pensé dansle cadre d’Églises instituées et solides. (source :
VIS)

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