Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 25 au 28 janvier 2007 (semaine 04)
 

-
2007-01-28 - Corée
LE DYNAMISME DE L'ÉGLISE

Dans le quotidien italien "Avvenire" du 26 janvier, l'archevêque de Séoul a parlé de la vitalité et l'avenir de l'Église en Corée du Sud, dans le cadre de l'émergence asiatique, mais aussi du petit nombre de chrétiens en Corée du Nord.

Au Sud, une Église vivante dit le cardinal Nicholas Cheong Jin-Suk : "Au cours des dix dernières années, l’Eglise catholique en Corée est passée de moins de trois millions à plus de cinq millions de fidèles. Les vocations ne cessent aussi de se multiplier. Nous formons aujourd’hui 10% de la population, le pourcentage le plus élevé en Asie après les Philippines et le Vietnam, et 14% de la population de Séoul."

Certes il y a des zones d'ombre : "La société coréenne toute entière connaît des difficultés. Et l’Eglise catholique n’est pas préservée de ces tendances qui sont très semblables à celles que vivent la société et l’Eglise en Occident." Aujourd’hui encore, l’Eglise continue à se ranger du côté des plus pauvres et des plus faibles. Mais il est certain que la démocratie est arrivée accompagnée d’un certain bien-être et du coup, les défis prioritaires ont changé de nature.

" La défense de la vie de l’homme, de sa conception, jusqu’à l’opposition nette à toute tentative de manipulation génétique. Malheureusement, notre pays est connu dans le monde pour les activités d’un pseudo-scientifique qui a manipulé plus de deux mille embryons pour des recherches qui n’avaient de scientifique que le nom. La famille est aussi un défi pour notre société et notre Eglise. Actuellement, un mariage sur trois se finit par un divorce après seulement trois ans.

Sans compter le problème de la jeunesse, asservie par une culture de masse imprégnée de sexe et de violence. Face à tous ces sujets, l’Eglise catholique, à Séoul comme ailleurs, doit lutter pour la diffusion de l’Evangile et pour les défenses des valeurs chrétiennes, précieuses pour le bonheur personnel mais aussi pour une vie collective harmonieuse.

"Par contre en Corée du Nord la situation est toute autre. Avant 1949, il y avait 55 000 catholiques. Lorsque la persécution a commencé, beaucoup ont réussi à fuir, mais de nombreux autres ont été tués. Aujourd'hui , ils sont peut-être 1 000 catholiques, d’autres affirment qu’ils pourraient être 3 000. On n’a pas de nouvelles de prêtres qui ont survécu."

"Il existe pourtant une église à Pyongyang, en fait il faudrait parler d’un édifice, construità l’occasion des Jeux Olympiques de Séoul par le régime communiste pour tenter de faire croire au monde que les catholiques sont libres d’exercer leur foi. Le régime s’est toujours opposé à la présence d’un prêtre en place et continue à soutenir une soi-disant Association Catholique dirigée par un laïc, Jang Jae-yon. Il y a deux édifices protestants et depuis peu, un édifice orthodoxe à Pyongyang, alors qu’il ne s’avère pas y avoir de chrétiens protestants ou orthodoxes."

"En ce qui concerne l’essai nucléaire qui aurait eu lieu il y a quelques semaines en Corée du Nord, les personnes mieux informées craignent en revanche que cela puisse se produire. L’Eglise catholique comme le gouvernement sud-coréen sont pour le dialogue, la négociation et tout autre moyen pacifique. Cependant, le dialogue devrait à mon avis se faire de manière très prudente. Et il doit toujours être accompagné de la prière.

A la question concernant le nouveau secrétaire général des Nations Unies le coréen Ban Ki-moon, le cardinal qui le connait répond : " C’est quelqu’un de très bien. Il a un grand sens du religieux, bien qu’il n’adhère à aucune religion. Cependant, il a affirmé que s’il devait en adopter une, il choisirait la religion catholique: peut-être parce qu’un de ses oncles paternels, qui a été pour moi un collaborateur très sûr lorsque j’étais évêque à Cheongju et qui était très fier de son neveu, était un fervent catholique." (information et source : Avvenire)

Retour aux dépèches