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1 au 3 février 2007 (semaine 05)
 

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2007-02-03 - Sénégal
ÉVITER LES DÉRIVES VERBALES ET LES VIOLENCES

S'invitant à la présidentielle de 2007, les évêques du Sénégal demandent aux partis politiques d'éviter les dérives verbales et la violence lors de l'élection présidentielle du 25 février 2007.

Tout en encourageant les acteurs politiques pour leur engagement, ils ont également exhorté ces derniers à se conformer aux lois républicaines, de respecter leurs adversaires et qu'ils s'abstiennent de créer et d'utiliser des milices.

Selon Mgr Jacques Sarr, évêque de Thiès, la présidentielle est un événement qui ne peut laisser personne indifférent, car, malgré « des avancées significatives », les Sénégalais sont habités aujourd'hui par des inquiétudes et des interrogations sur l'avenir du pays avec, entre autres, les « affaires et les scandales à répétition ».

Aux gouvernants d'aujourd'hui, les évêques rappellent « l'impérieux devoir de faire tenir les élections dans le respect des consciences, la plus grande transparence, la sécurité des personnes et des biens et le respect du verdict des urnes ». Ils interpellent également les gouvernants de demain. « Il ne saurait y avoir de vrai développement, sans le respect de toute personne et de ses droits, le dévouement désintéressé au bien commun, la bonne moralité dans la gestion de la cité et dans la toute la vie sociale ».

Tout en reconnaissant « leur mission de vigilance, de défense et de promotion des valeurs morales et des intérêts supérieurs de la nation », les évêques demandent aux forces de la société civile et aux hommes de la communication de ne pas céder à la tentation de l'engagement partisan. Ils souhaitent que leurs frères chrétiens s'impliquent davantage dans le champ politique. "Nous leur réitérons ici notre pressant appel à l'engagement dans la cité "..."Citoyens à part entière, que les Chrétiens ne se contentent plus de protestations verbales, mais qu'ils soient présents et actifs là où se décide et se construit l'avenir du pays."

Aux chefs religieux, les évêques du Sénégal redisent leur « commun devoir de contribuer à l'apaisement du climat socio-politique par l'appel incessant aux valeurs sociales, morales et spirituelles, en référence à Dieu qui est au-dessus de tout ».

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C'est par la prière que nous rejoignons, pour le faire nôtre, le oui que Dieu dit au monde quand il est celui de l'amour, du partage, de la justice et de la vérité. Le non que Dieu oppose à ce monde quand il est celui de la haine et du péché de l'injustice et de la pauvreté". (source : Allafrica)

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