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1 au 3 février 2007 (semaine 05)
 

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2007-02-03 - Allemagne
DIALOGUER AVEC LES TERRORISTES EMPRISONNÉS

L’Église luthérienne de Hanovre, la plus importante de la République fédérale, a invité les autorités à entamer un dialogue avec les membres encore emprisonnés de la Fraction Armée Rouge, connue dans les années 70 sous le nom de Bande à Baader.

Ce groupe avait organisé à partir des années 70 une campagne terroriste visant les responsables de la politique et des affaires économiques dans ce qui était alors l’Allemagne de l’Ouest. Il avait notamment assassiné l’ancien président du patronat allemand Hans-Martin Schleyer. "
Que l’Etats refuse de dialoguer avec les terroristes de la RAF ne serait pas un signe d’autorité" a déclaré l’évêque Margot Kässmann dans une interview à l’agence de presse protestante EPD.

Cette invitation est intervenue après que le président Horst Köhler ait démenti les affirmations de certains médias, évoquant sa future visite à Christian Klar, un condamné à la prison à vie qui a sollicité la grâce présidentielle. Christian Klar, condamné à cinq peines de prison à vie en 1985, ne pourra pas demander être mis en liberté avant 2009 s’il n’obtient pas la grâce de la part du président. Ce débat intervient alors qu’un tribunal doit statuer prochainement sur la demande de mise en liberté sur parole d’une autre membre de l'Armée Rouge, Brigitte Monhnhaupt.

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Ne libérez pas les meurtriers de mon mari !" a déclaré la veuve de l’ancien président du patronat allemand Hans-Martin Schleyer. Elle estime que ses assassins "ne méritent pas l’indulgence".

L’évêque Margot Kässmann admet que personne ne pouvait obliger les proches des victimes à faire preuve d’indulgence et à accorder leur pardon. "Je peux comprendre que certains d’entre-eux ne soient pas capables de le faire", a-t-elle concédé, chaque pas vers la possibilité d’un pardon, tel celui demandé par Christian Klar, doit être étudié avec attention d’un point de vue juridique.

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Je ne suis pas sûre que les coupables aient la force d’avouer leur culpabilité. S’ils le faisaient, ils devraient admettre non seulement que les vies d’autres personnes, mais aussi leur propre vie ont été détruites parce qu’ils ont été séduits par une idéologie. Ce serait quelque chose de difficile, mais dnécessaire si nous voulons regarder vers l’avenir ." (source : Protestinfo - ENI)

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