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FlashPress - Infocatho
du 4 au 7 février 2007 (semaine 06)
 
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2007-02-07 -
LE SILENCE DES MOINES, UN TÉMOIGNAGE

Et même un merveilleux message au travers du film qui fut élu Meilleur documentaire européen de l’année, "Le grand silence” : un film exceptionnel qui nous plonge dans la vie des moines de la Grande Chartreuse, dans les Alpes françaises.

Trois heures durant , sans un mot ou presque, sans musique additionnelle… Une expérience spirituelle et cinématographique unique, Une approche à la fois intime et discrète.

Les chartreux ont ouvert leur clôture à Philip Gröning, jeune réalisateur allemand l’autorisant à approcher leur vie contemplative, à filmer leur solitude et leur silence, à capter leur quête radicale de Dieu, à saisir le mystère de leur existence retirée.

Ils avaient hésité pendant près de vingt ans à répondre à sa demande :"Ils avaient besoin d'être prêts". Alors pendant six mois, discrètement et à distance, le réalisateur partage leur vie ; il en rapporte un film puissant sur ces solitaires de Dieu.

Le grand silence nous embarque dans un voyage de trois heures à la frontière de l’absolu. De la cellule à la chapelle, des travaux quotidiens à la récréation dominicale,

On suit avec émotion les pas d’un vieux moine, montant péniblement l’escalier en pierre le conduisant à l’atelier de couture ; ou la manière simple dont l’un prie le chapelet.

Dans ce lieu si silencieux, le moindre bruit, la moindre agitation occupe une place démultipliée : le son d’un couvercle que l’on repose sur la pierre après la vaisselle, celui du ciseau qui découpe un tissu.

La nature est omniprésente dans ce magnifique site montagneux de la Chartreuse. La neige recouvre tout, elle protège et ensevelit le monastère. Les arêtes coupantes de la roche, la présence obscure de la forêt, l’air, l’eau, le feu… tous les éléments sont essentiels dans cette vie retirée.

Le film est rythmé par des versets bibliques, une manière d’approfondir la méditation du spectateur. Le documentaire atteint des sommets de grâce avec des scènes simples mais bouleversantes, comme celle du baiser de paix, donné par de vieux moines aux postulants, ou celle des soins apportés par un jeune au corps abandonné d’un moine âgé.

" Il n’y a qu’à faire simple et on est heureux",confie l’un d’eux, dans l’unique séquence parlée. (source : Le Pèlerin)  http://www.pelerin.info/index.jsp

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