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8 au 10 février 2007 (semaine 06)
 

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2007-02-10 - Angola
LE RECOURS AUX STRUCTURES PAROISSIALES


L’archevêque de Luanda lance un appel aux catholiques pour qu’ils se mobilisent pour aider la population en difficulté à la suite des alluvions catastrophiques et qu'ainsi les sans-abri soient accueillis dans les paroisses.

Les conséquences des fortes pluies qui ont frappé la zone au Nord de la capitale de l’Angola, Luanda, sont de plus en plus graves. Selon les données publiées par le gouvernement on compte au moins 114 morts. 38 ponts ont été détruits, plus de 10.300 habitations ont été détruites, les familles sans toit sont 28.531. Les dégâts montent à plus de 85 millions de dollars.

L’archevêque de Luanda, Mgr Damião Antonio Franklin, à travers Radio Ecclesia, a lancé un appel à la mobilisation de la communauté catholique pour aider la population touchée par les alluvions. La Caritas s’est déjà activée et de nombreux sans-abri ont recours aux structures paroissiales pour chercher un logement temporaire ou pour avoir des repas.

A Luanda et dans ses environs, habite plus de la moitié de la population angolaise. Il s’agit d’une des conséquences de la guerre civile de 1975-2002, qui a poussé une bonne partie de la population rurale à se réfugier dans les villes, et en particulier dans la capitale. Malheureusement la plupart des réfugiés ont dû avoir recours à des logements de fortune, qui, au cours du temps, sont devenus de véritables maisons, bien que fragiles et insalubres. Associé au manque d’égouts ce fait a aggravé les dégâts causés par les pluies.

U
ne autre zone très atteinte par les alluvions est la province centre Est de Moxico, où en quelques heures l’inondation du fleuve Cazombo a laissé sans maison 5.000 familles. Beaucoup ont trouvé refuge sur les toits et ont été sauvés à l’aide des hélicoptères.

Même si
la situation météorologique s’améliore ; il s’agit d’un soulagement temporaire. Selon les experts, les pluies reprendront avec encore plus de violence et dureront jusqu’en mai.

Le gouvernement a lancé un plan d’urgence et a demandé l’aide de la communauté internationale pour affronter l’urgence actuelle et se préparer à celles à venir. Le gouvernement a précisé qu’en ce moment il dispose seulement de 10 millions de dollars pour faire face à la situation.

Etant un producteur de pétrole (2 millions de barils par jour prévus pour 2007) et de diamants, l’Angola aurait, en théorie, les ressources financières pour améliorer les conditions de vie de la population et pour affronter les urgences comme celle actuelle. En réalité, la majeure partie de la population locale vit dans l’indigence, tandis qu’une classe de bureaucrates contrôle la plus grande partie des ressources du pays. (source : Agence Fides)

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