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du 11 au 14 février 2007 (semaine 07)
 

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2007-02-14 - RD Congo
LES SEPT CHANTIERS DE L'ÉGLISE

La terminologie «chantier» est à la mode en RDC. Le chef de l'Etat en a énoncé cinq. L'Eglise catholique en propose 7. Ces chantier veut donner corps à la reconstruction du pays, après tant d'années de guerres.

Le gouvernement s'est réuni le 13 février pour mettre au point son programme et jeudi 15 février, sauf changement de dernière minute, le Premier ministre présentera ce programme à l'Assemblée nationale pour y être approuvé. Par le fait même, consacrer oui ou non l'investiture du gouvernement.

Pour les 5 "chantiers" du président Kabila, c'est l'économie qui sous-tend la politique dans la perspective d'un mieux-être social. La mise en place d'un Conseil économique et social s'inscrit par conséquent dans le contexte de la bonne gouvernance. Celle-ci exclut toute improvisation au profit d'une organisation planifiée.

Face aux défis de la reconstruction nationale, de l'intégration politique et économique régionale, et les effets pervers de la mondialisation, la République démocratique du Congo doit s'appuyer sur une diplomatie pragmatique et rationnelle, dotée d'une vision régionale et internationale qui prend en compte les différents enjeux.

Ces cinq chantiers portent sur les Infrastructures, l'Emploi, les Ecoles, les Hôpitaux et l'Eau. Des chantiers qui sont liés aux besoins élémentaires des populations et à l'amélioration des conditions primaires de toute relance du développement et de tout programme de reconstruction nationale qui marquera sans nul doute l'investiture du gouvernement Gizenga. Une investiture qui tient plus au programme du gouvernement qu'à d'autres considérations politiques.

La politique de la chaise vide ne doit plus être de mise. Voilà qui justifie les « 7 » chantiers de l'Eglise catholique au gouvernement.

En examinant attentivement les sept chantiers de l'Eglise catholique, l'on constate qu'ils constituent en d'autres termes un apport aux cinq chantiers du chef de l'Etat.

Dans son dernier point de presse du samedi 10 février, Mgr Monsengwo Pasinya a livré la contribution des évêques catholiques au gouvernement. Sept chantiers qui, selon eux, constituent des secteurs prioritaires dans le contexte de la reconstruction nationale.

Il s'agit de la « Consolidation de la paix », de la « Réforme de l'Armée et de la Police », du « Désenclavement des populations », de la « Lutte contre l'analphabétisme », du « Respect de la personne et de la dignité humaine », de la mise sur pied du « Conseil économique et social », et enfin de la « Diplomatie avec l'ouverture à l'Afrique et au monde »

Ces « 7 » chantiers constituent les préoccupations de l'Eglise catholique. Et puisque celle-ci est plus proche des populations, à l'image des autres églises et membre très actif de la Société civile, on pourrait déduire qu'il s'agit là d'une contribution émanant directement des populations. Elle mérite d'être analysée en profondeur.

En fait, l'Eglise catholique ne souhaite pas que les acquis de la transition soient aliénés. Et le premier d'entre eux demeure incontestablement la « Paix ». Ensuite, l'Eglise catholique rejoint les observations déjà exprimées par Crisis group, Amnesty international, deux organisations internationales chargées respectivement de la prévention des conflits et du respect des droits de l'homme.

D'autre part, la circulation des biens et des personnes est l'une des conditions sine qua none pour consolider la réconciliation et accélérer la reconstruction nationale. Le désenclavement des populations n'est rien d'autre que l'amélioration des infrastructures. Quant à l'Enseignement ou l'Education, c'est selon, il doit être vu dans un sens large du terme et non de manière sélective.

Voilà pourquoi l'Eglise catholique préfère faire de la lute contre l'analphabétisme, une priorité. Ceci dans le but que l'homme soit mis au centre de toute action Pour ce, il doit bénéficier de toutes les opportunités, de tous ses droits afin de lui permettre d'éclore. D'où le « Respect des droits de l'homme et de la personne humaine » constitue également une priorité dans une société qui se veut sereine et qui répugne l'intolérance, le monolithisme, partant, la dictature dans toutes ses formes. (source : Allafrica)

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